M�me s�il a retenu, ce mardi, au bout de longs et laborieux d�bats, le principe de participation aux �lections l�gislatives du 10 mai prochain, le conseil consultatif issu du congr�s constitutif du Front du changement s�est, n�anmoins, accord� un droit de r�serve. M. Kebci - Alger (Le Soir)- Lequel droit de r�serve est appuy� par 11 pr�alables, seuls, a affirm� le pr�sident du parti, hier lors d�une conf�rence de presse, � m�me de garantir la r�gularit� de ce scrutin tant attendu. Quoique Menasra ait pris le soin de regretter que bien d�indices ne plaident point � l�espoir d�une �lection libre et transparente. Pour �tayer ses craintes, l�ancien ministre de l�Industrie sous la banni�re du MSP citera l�absence de la t�l�vision � cette conf�rence de presse, d�non�ant au passage la partialit� des m�dias publics dans le traitement des �v�nements politiques. Ceci pour s��lancer aussit�t dans l��num�ration des pr�alables que les membres du conseil consultatif du front ont retenus. A commencer par ce retard dans la d�livrance des agr�ments des nouveaux partis que Menasra d�clare avoir souhait�e dans le cadre de l�ancienne loi sur les partis politiques, mettant en cause, � ce propos, l�Alliance pr�sidentielle qui a tout fait pour que cela se fasse une fois la toute nouvelle loi adopt�e. L�objectif �tant, selon Menasra, de ne pas laisser aux nouveaux partis suffisamment de temps pour pouvoir pr�senter au peuple leurs programmes, et ce, dira-t-il, par crainte d�une r�elle concurrence. Et au pr�sident du FC de trouver incongrue l�installation, hier, de la Commission nationale de surveillance des �lections sans la pr�sence des nouveaux partis, contraints, comme le reconna�tra d�ailleurs le secr�taire g�n�ral du MPA, Amara Benyoun�s, de �prendre le train en marche�. Il exige l�association de tous les partants � ces �lections au processus �lectoral de bout en bout, mettant en avant la n�cessit� que les walis et les chefs de da�ra soient �cart�s de tout ce processus, leur pr�f�rant des magistrats. A propos du corps �lectoral dont il dit �tre �stup�fait� par sa soudaine expansion, Menasra revendique la remise aux partis des fichiers communaux pour v�rification et assainissement. Il r�it�rera le pr�alable de la pr�sence de surveillants d�ONG, �cartant d�un revers de la main le danger d�une ing�rence �trang�re parce que, dira-t-il, �il ne s�agit plus de souverainet� des Etats mais de celle des peuples�. Dernier des pr�alables du Front du changement, la n�cessit� d�un gouvernement non partisan pour, dira encore Menasra, conf�rer � cette �lection le maximum de garanties qui puissent susciter chez le citoyen l�envie d�aller voter. Tout le contraire de ce que fait, affirmera le pr�sident du FC, l�actuel staff gouvernemental, �ne pouvant m�me pas assurer l�approvisionnement, � 5 km de son si�ge, de m�nages en gaz butane�. �A croire que l�on fait tout pour encourager l�abstention�, s�exclamera-t-il, �loignant toute �ventuelle majorit� pour un parti. Menasra �cartera aussi tout h�g�monisme du camp islamiste qui sera, selon lui, majoritaire dans sa diversit�. A propos de camp islamiste justement, le pr�sident du FC se dira favorable � toute initiative de rapprochement entre ses intervenants, insistant sur la n�cessit� de s�unir autour des programmes des uns et des autres. Ce qui est, d�ailleurs, envisageable m�me avec des partis des autres camps, autour, pr�cisera-t-il, de points pr�cis.