Excluant toute �ventuelle victoire du camp islamiste aux �lections l�gislatives du 10 mai prochain, Amara Benyoun�s n�a pas manqu� d�exprimer son appr�hension quant � une forte abstention qui ne fera, selon lui, que �sanctionner les d�mocrates�. M. Kebci - Alger (Le Soir) - Le secr�taire g�n�ral du Mouvement populaire alg�rien (MPA), nouvelle d�nomination de l�Union pour la d�mocratie et la R�publique (UDR), parti qu�a lanc� en 2004 l�ancien ministre de la Sant� puis des Travaux publics, mais toujours en attente d�agr�ment, fait de cette donne une de ses principales pr�occupations. Il ne rate, pour ce faire, aucune occasion pour en faire part, comme ce fut le cas ce jeudi. Invit� de l��mission hebdomadaire de la Cha�ne II de la Radio nationale, Benyoun�s a r�it�r� son appel � un vote massif, seul � m�me, dira-t-il, �de barrer la route aux islamistes � qui, ajoutera-t-il, �votent qu�il fasse, beau, qu�il neige ou qu�il y ait m�me un tremblement de terre�. Saluant les mesures prises par le pr�sident de la R�publique, le patron du MPA dira que le contr�le de ces l�gislatives, et donc leur r�gularit�, d�pend des partis engag�s dans cette course. D�o� son appel, qu�il dit ne jamais cesser de ressasser, � une coordination trans-partisane � l�effet de pouvoir contr�ler le processus �lectoral de bout en bout et le plus efficacement possible, convaincu qu�aucun parti ne peut pr�tendre accomplir cette mission de surveillance en solo. Moins optimiste que lors de ses toutes r�centes d�clarations quand il affirmait �tre s�r de la victoire de son parti, le premier responsable du MPR s�est ravis�. Se disant �tonn� des pronostics des uns et des autres, oubliant, au passage, le sien fait la semaine �coul�e, Benyoun�s affirmera que personne ne pourra pr�dire qui sortira vainqueur au soir du 10 mai prochain. Seule certitude pour lui, les islamistes n�en seront pas les vainqueurs, affirmant que l��re de l��interruption du processus �lectoral est r�volue�, sans aucune allusion � qui �tait destin�e cette �pr�cision�. M. K. Listes communes MSP, Ennahda et El Islah Trois partis de la mouvance islamiste, le MSP et les mouvements Ennhada et El Islah, sont parvenus � un accord portant sur la pr�sentation de listes communes aux �lections l�gislatives du 10 mai prochain. Fier de cet accord concr�tis� au bout de longs conciliabules entre les divers intervenants de cette mouvance, le trio se dit ne pas faire de la figuration � l�occasion de ce rendez-vous �lectoral que tous les partants d�crivent comme d�cisif et historique. Le secr�taire g�n�ral du mouvement El Islah, � qui a �t� conc�d�e la primeur de faire part de cette alliance, donne 70%, si ce n�est pas plus, comme taux, dira-t-il, hier, lors d�une conf�rence de presse, que la mouvance islamiste arrachera � l�issue de ces l�gislatives. Et la pr�sence du MSP ne semble pas donner de soucis aux deux autres membres de ce triumvirat qui reste, pr�cisera Akkouchi, ouvert aux autres partis de la mouvance, avec la pr�sence de pas moins de trois ministres dans un gouvernement dont on exige le d�part en vue de son remplacement par une �quipe de technocrates � m�me de conf�rer � ces l�gislatives r�gularit� et transparence, comme r�clam� et souhait� par toute la classe politique. Ceci, quoique, comme le reconna�tra le secr�taire g�n�ral d�El Islah, une demande a �t� faite au MSP de tout faire pour quitter le gouvernement. Situation paradoxale qui donnera bien du grain � moudre aux autres partis concurrents, notamment ceux de la m�me mouvance islamiste, le FC de Menasra et le FJD de Djaballah plus particuli�rement, eux qui auraient fait du d�part du gouvernement, de Ghoul et ses deux coll�gues un pr�alable pour rejoindre cette alliance sainte. Et ce seront, ainsi, toutes les critiques, acerbes du reste, que Akkouchi a adress�es au pouvoir, qui risquent de ne pas prendre au sein d�une opinion publique qui verrait d�un mauvais �il ce paradoxe nomm� MSP. Des r�serves, nombreuses qui ne sont pas de nature � tranquilliser le trio qui, selon Akkouchi, peut � tout moment, si les voyants persistent au rouge, r�cidiver le fameux coup de th��tre des candidats � la pr�sidentielle d�avril 1999 quand A�t-Ahmed et consorts ont annonc� leur retrait de la course la veille du scrutin. Et ce n�est pas le discours, la veille, du pr�sident de la R�publique, qui inverserait la donne et tranquilliser ait Akkouchi qui dit attendre du premier magistrat du pays, des d�crets afin de donner du concret � ses engagements verbaux. �Pensez-vous que 316 magistrats suffiront � assurer la surveillance de plus de 50 000 bureaux de vote ?�, lancera le SG d�El Islah, qui d�noncera, au passage, �l�exploitation de l�extr�me d�tresse des populations, cons�cutivement aux derni�res temp�tes de neige qui ont affect� presque la moiti� du pays, � des fins purement �lectoralistes � travers�, dira-t-il, �la main basse de l�administration sur les op�rations de solidarit�. �Il faut s�attendre, poursuivra-t-il dans son long r�quisitoire contre le pouvoir, � ce que ce dernier, pour se maintenir, distribue, par-ci, par-l�, des logements, des cr�dits et autres avantages. � Mais, avertira-t-il, �jusqu�� quand consid�rera-t-on le peuple immature et le pays une exception par rapport � tout ce qui se passe chez nos voisins�.