À l'issue du congrès du Mouvement populaire algérien (MPA), nouvelle appellation du désormais ex-UDR, où les congressistes ont entériné la majeure partie des propositions du bureau du congrès, avec notamment l'élection de Amara Benyounès à la tête du mouvement comme secrétaire général, ce dernier a animé un point de presse, lors duquel il a précisé que le MPA “ne sera jamais un instrument de quiconque contre l'islamisme”. Pour lui, l'orientation anti-islamiste de son mouvement ne fera pas de la surenchère. “C'est la divergence dans les idées et les projets de société de chaque clan qui s'opposent”, a-t-il ajouté. Néanmoins M. Benyounès assure que tant qu'il sera à la tête du mouvement, il n'y aura jamais un recul dans notre discours par rapport aux intégristes”, et d'ajouter qu'on ne peut “faire des concessions sur le plan des idées avec les islamistes”. Plus loin encore, le SG du MPA a évoqué les procès “intentés” à des responsables de l'ANP, à l'instar du général Khaled Nezzrar. M. Benyounès a affirmé qu'il “apportera son soutien à tout responsable militaire algérien qui sera interpellé”, en rendant, au passage, un vibrant hommage au général Mohamed Lamari, “qui a joué un rôle essentiel dans la sauvegarde de la République”, a-t-il encore souligné. “J'ai signé la pétition contre Mourad Dhina exigeant son extradition vers l'Algérie et son jugement par la justice algérienne”, a encore annoncé le patron du MPA, qui a précisé que “ce personnage est un terroriste recherché par la justice de notre pays”. À une question concernant la présence de militants de l'ex-FIS dans certaines formations d'obédience islamiste, l'orateur a indiqué que les responsables de ces formations “bafouent les lois du pays et l'esprit de la Charte pour la paix”. Abordant le volet des prochaines élections législatives auxquelles le MPA prendra part “pour en sortir le grand vainqueur”, a affirmé M. Benyounès, il appelle les partis en lice “à coordonner leurs efforts pour la surveillance des élections”, afin, a-t-il ajouté, “de protéger nos voix contre toute forme de fraude”. M. Benyounès a indiqué, dans la foulée, que “certains partis essayeront de frauder”. Pour exemple, il citera des ministres qui utiliseront les moyens de l'Etat pour leur campagne électorale. Sur ce point, il a appelé le président de la République “à interdire toute utilisation des moyens de l'Etat à des fins partisanes”, rappelant que “le chef de l'Etat était clair sur cette question”, lors de son dernier discours. Par ailleurs, le conférencier a assuré que “le peuple algérien ne votera pas pour les radicaux islamistes” mais que seule “une forte mobilisation des citoyens barrera la route aux islamistes et aux fraudeurs”. “La politique des quotas relève désormais du passé”, a assuré Amar Benyounès, qui conditionne “la réussite” de la campagne électorale à la contribution des médias lourds. Sur ce point, tout en dénonçant l'ENTV qui, selon lui, avait réalisé “une couverture éhontée” des travaux du congrès du MPA, appelle les responsables de cette institution à “plus d'équité dans la couverture des activités des partis politiques”. M M