C'est devant les congressistes du Mouvement populaire algérien (MPA), nouvelle appellation de l'UDR, qu'Amara Benyounès, SG du mouvement, a appelé hier ses militants à se mobiliser pour les élections législatives du 10 mai auxquelles ce parti nouvellement agréé prendra part. “Nous sommes décidés à nous battre et nous participerons aux prochaines législatives avec l'intention affirmée de les gagner”, a souligné Benyounès, lors de son allocution d'ouverture des travaux du congrès du MPA. “Les prochaines élections législatives revêtent un caractère crucial parce qu'elles interviennent dans un contexte particulier marqué notamment par les bouleversements politiques qu'ont connus les pays voisins”, a-t-il indiqué, ajoutant, en outre, que ce même contexte est marqué “par une spéculation sur un éventuel impact des résultats électoraux enregistrés (…) chez nos voisins sur les législatives algériennes”. M. Benyounès s'est demandé, par ailleurs, où est la place des patriotes républicains dans cette bataille, en appelant, à l'occasion, à l'union des démocrates. “Nous lançons un appel à tous les démocrates et les patriotes républicains du pays à un rassemblement.” Il a précisé que ce rassemblement des démocrates républicains était envisageable “si nous le concevons en tant que projet qui nous unit”, et non comme “une allégeance à un homme ou à un groupe”, ou, a-t-il encore ajouté, “une opposition à un homme ou à un groupe”. Il a précisé que son parti “est disposé à la conclusion d'alliances pour constituer des listes solidaires”, affirmant que son parti “est prêt à s'unir avec tous les démocrates sans exception”. Par ailleurs, M. Benyounès a mis en garde contre l'abstention lors de la prochaine élection, car, selon lui, “seuls les fondamentalistes en tireront profit”. Le MPA : Un parti anti-islamiste “Il est inconcevable que les Patriotes et les gardes communaux, qui ont fait face au terrorisme, soient réprimés par les forces de l'ordre lors d'un mouvement de protestation à Alger”, a estimé le SG du MPA, soulignant que “les repentis jouissent de tous les privilèges”. Une situation paradoxale, a-t-il estimé, car les Patriotes, qui ont sauvé la République, se retrouvent dans un total dénuement. N'est-ce pas le résultat de la Charte pour la paix et la réconciliation nationale ? Le patron du MPA n'a pas abordé la réconciliation dans son discours. “Le MPA est contre la politique de l'amnistie générale”, a encore affirmé l'orateur, qui, dans un bref rappel, a insisté sur la nécessité de faire barrage à l'islamisme politique en donnant une orientation anti-islamiste à son nouveau parti. “Il est anormal que même des ministres posent la probabilité du retour du FIS sur la scène politique en plein Conseil de gouvernement”, a encore relevé l'orateur, ajoutant qu'en 1995 “c'était grâce à l'engagement des citoyens lors des élections que nous avions gagnées contre le GIA et Sant'Egidio”. À souligner que Saïd Abadou, SG de l'ONM, Saïda Benhabylès, Mohamed Saïd du PLJ, une délégation du MDS, Abderrahmane Belayat du FLN, Azzedine Mihoubi et plusieurs figures syndicales ont été conviés à l'ouverture des travaux du congrès. M M