Le groupe a collabor� au r�pertoire de quelques martyrs du sport et du scoutisme. Ce travail a �t� fait sur la base de consultations d�archives, de documents du minist�re des Moudjahidine et de quelques articles de presse. Nous avons essay� de retracer quelques itin�raires de militants qui ont su transformer leur savoir-faire sportif en savoir-faire politiques. Benabdelmalek Ramdane Le premier chef FLN martyr. Ceinture noire en karat� obtenue en 1949 en France. A Constantine, un stade porte son nom. Il est n� � Constantine en 1928. Il obtint le certificat d��tudes primaires et poursuit ses �tudes � l�association Essalem en langue arabe jusqu�� son adolescence. Il adh�re aux AML en 1944 et en 1946 au MTLD, puis � l�OS en 1947. Il est emprisonn� � deux reprises en 1952 mais il r�ussit � s��vader. Il a fait partie du groupe des �22�. Recherch� dans le Constantinois, il s�installe � Cassaigne (Sidi Ali) � quelques kilom�tres de Mostaganem sous le pseudonyme d�Abdallah. Il a �t� le premier martyr de la R�volution, le 1er Novembre 1954. Benabdelmalek Ramdane est le nom d�une commune pr�s de Mostaganem. Noufi Ahmed Connu sous le pseudonyme de Si Abdelahak. Footballeur du Mouloudia sport cherchellois qui a �t� cr�� en 1947 et qui a cess� ses activit�s en 1956 pour le combat national. Il est n� dans les ann�es 30 (1932 ?) et est mort en 1957 le 28 f�vrier. Il a fait partie des premiers combattants cherchellois,� �fr�res h�ritiers de la r�sistance l�gendaire des Beni Menaceur�. Il est tomb� au champ d�honneur � l��ge de 25 ans le 28 f�vrier 1957 � 7 km de Damous (Dupleix), suite � une embuscade � Lalla Aouda. Ben M�hidi Larbi (alias Si Houari) Larbi Ben M'hidi est n� en 1923. Il vivait � Biskra. En 1939, il est � l'USB (Union sportive de Biskra) et entre dans le scoutisme. En mai 1945, il est un des organisateurs de ces manifestations. Il est arr�t� et tortur�. Il contribue � la propagation de l'OS. Recherch� par la police fran�aise, il quitte l'Est pour venir se r�fugier � l'Ouest, en Oranie, plus pr�cis�ment dans la r�gion d'Oran. Il fut en contact d'illustres combattants tels que Ramdane Benabdelmalek, premier moudjahid chahid mort le 1er Novembre 1954, et Ahmed Zabana, premier guillotin�, mort le 19 juin 1956. Bien avant le d�clenchement de la r�volution, pr�sidait les r�unions des nationalistes comme � El-Kihal (A�n- T�mouchent) en septembre 1954. Il a longtemps dirig� la Wilaya V qui repr�sentait l'Oranie. En ao�t 1956, fait partie du staff du Congr�s de la Soummam. Il s�impose avec Abane Ramdane et Krim Belkacem comme un strat�ge de la R�volution alg�rienne. Il fut l�chement assassin� le 4 mars 1957 � Alger. Larbi Ben M�hidi �tait chef du mouvement scout SMA. Il appartenait au groupe scout Erradja de Biskra. Aux yeux de la population, les SMA pr�figuraient la future arm�e nationale. Leurs d�fil�s aux chants patriotiques soulevaient l�enthousiasme des plus ti�des. Larbi Ben M�hidi et ses amis surent impr�gner une orientation nationaliste nette � leur groupe. Les d�fil�s avec �Min Djibalina� ou �Fidaou Djaza�r� �taient l�occasion d�attiser la prise de conscience nationale. De nombreux chefs de la r�volution sont pass�s par le scoutisme. Qui dit scout dit sport � l��poque, le passage de l�un � l�autre se faisait spontan�ment. Il aimait le sport. Larbi Ben M�hidi, joueur au sein de l��quipe de l�Union sportive de Biskra (USB), renfor�a le comit� du club qui prit l��tiquette de �club nationaliste � d�ob�dience M.T.L.D. Lors d�une partie amicale entre l�USB et la JSB (Jeunesse sportive de Biskra), Larbi Ben M�hidi fut intentionnellement agress�. L�administration ne voyait pas d�un bon �il ce club nationaliste. Hammou Boutl�lis, ou le �martyr sans tombe� Boutl�lis est n� le 5 septembre 1920 � Oran. Il �tait militant PPA � l��ge de 16 ans et on le disait tr�s intelligent. Il a fait l�arm�e pour apprendre � manier les armes. Il a �t� un des responsables du mouvement du 8 Mai 1945 pour la ville d�Oran. Impliqu� dans l�OS, dans l�affaire de la poste d�Oran. Incarc�r� plusieurs fois avant le d�clenchement de la r�volution. Le 1er Novembre 1954, il �tait en prison et il y restera jusqu�en octobre 1957, puis fut enlev� de la prison de Maison Carr�e par la �Main Rouge�, organisation terroriste de l'�poque. On l�appelle �le martyr sans tombe�. A partir de 1940, il devient responsable des SMA de la zone Ouest. Cette activit� lui a permis de former des jeunes cadres et de les enr�ler dans les partis politiques PPA-MTLD et a retenu certains dans les rangs de l�OS. En 1946, Hammou participe au regroupement des scouts � Tlemcen aux �petits perdreaux�. Le th�me de la rencontre des cadres �tait : �Scoutisme et nationalisme�. Son activit� favorite fut sans aucun doute le football qui lui permettait de rencontrer d'autres nationalistes sur le territoire alg�rien et � l'�tranger. Boutl�lis aimait jouer � Oujda pour avoir les contacts avec les autres. Il a anim� un petit club informel n� de la rue, l�Etoile bain. Plus tard, il lancera en 1943 un vrai club l�EMO (Esp�rance musulmane d'Oran). Il cachait ses armes chez le responsable du mat�riel de sport du stade. A la fin des entra�nements, il reprenait son soi-disant cabas de sport. Hammou �tait avant-gauche. Il avait jou� contre le Croissant sigois. Il re�ut une gifle d�un joueur sigois. Les dirigeants du club sigois qui connaissaient le r�le de Hammou dans le mouvement national ont vivement sermonn� le joueur qui a fait des excuses � Hammou. Il y a plus de martyrs dans le football que dans d�autres disciplines. On peut citer par exemple en gymnastique Brixi Mohamed Ali de Tlemcen, en athl�tisme Chelda Boulenouar de Bensekrane et Klouch d�Orl�ansville (Chlef). Dans le judo, nous retrouvons Djeffour Rabah de l�USMA qui a assassin� Am�d�e Froger, maire de Boufarik. Dans la boxe, Da�di de Blida, Tabli de l�USMO et Belkacemi Mohamed, cycliste dit Gasmi. Notes : Mesdames Belabed-Mouhoub M�riem et Kerzabi � Istit�ne M�riem. Feu Mahfoud Kaddache, M. Karim A�ouaz.