Le ministre des Affaires �trang�res, Mourad Medelci, est attendu aujourd�hui � Tripoli, � l�invitation de son homologue libyen Achour Saad Ben Khayal. Les observateurs s�attendent � ce que les autorit�s libyennes formulent, � cette occasion, la demande d�extradition des membres de la famille du souverain d�chu r�fugi�s en Alg�rie, notamment sa fille A�cha qui a brav� � maintes reprises son obligation de r�serve. Sofiane A�t Iflis - Alger (Le Soir) - Secret de Polichinelle. Les nouveaux ma�tres de Tripoli ne font pas myst�re de leur volont� de �r�cup�rer � la famille et les partisans de Kadhafi qui ont trouv� refuge en Alg�rie et ailleurs. Le 26 f�vrier dernier, le chef du CNT, Mustapha Abdeldjalil, a hauss� le ton � l�encontre des pays voisins de la Libye qu�il a accus�s de ne pas coop�rer sur la question. �Si ces pays ne coop�rent pas avec nous sur cette question, leurs relations avec la Libye peuvent arriver � un point dangereux�, a-t-il alors soutenu, pr�cisant �nous avons d�j� exprim� nos exigences � ces Etats, mais ils refusent de prendre des mesures et les (les r�fugi�s, Ndlr) emp�cher d�agir contre la Libye�. Si Abdeldjalil, qui s�exprimait lors d�une conf�rence de presse, s�est retenu de citer un quelconque Etat, son propos visait, sans nul doute, �galement l�Alg�rie qui a accord� asile humanitaire � des membres de la famille de Kadhafi, parmi eux l��pouse mais surtout la fille A�cha qui n�a pas cess� de faire parler d�elle. Cette derni�re a, � travers des messages radiodiffus�s, incit� � deux reprises les fid�les au r�gime d�chu � poursuivre la guerre contre les nouvelles autorit�s libyennes et � venger �le guide� sommairement liquid� apr�s sa capture alors qu�il se cachait dans une bouche de canalisations. Les autorit�s alg�riennes se sont suffi, rappelons-le, d��mettre des rappels � l�ordre � l�encontre de A�cha Kadhafi qui a manqu� gravement � son obligation de r�serve. Mustapha Abdeldjalil ayant �voquer publiquement la question, on ne sait qu�elle attitude adopteront les autorit�s alg�riennes qui, jusque-l�, ont consid�r� qu�elles n��taient tenues par aucune obligation de livrer la famille Kadhafi accueillie pour des raisons humanitaires. Amar Belani, porte-parole du minist�re des Affaires �trang�res, s�exprimant sur la visite de Medelci � Tripoli, a d�clar� qu�elle �s�inscrit dans le cadre de la concertation politique sur des questions d�int�r�t commun� et qu�elle traduit �la volont� exprim�e par les deux pays de renforcer leurs relations de coop�ration pour les hisser au niveau de la qualit� des liens fraternels et historiques qui unissent leurs deux peuples�. Cela �tant, le Conseil national de transition (CNT) libyen ne se sent toujours pas l�obligation diplomatique d�effectuer une visite dans la capitale alg�rienne. Une visite pourtant promise, apr�s l�entrevue � Doha, sous l�entremise de l��mir du Qatar, entre Abdelaziz Bouteflika et Mustapha Abdeldjalil. C��tait en marge du sommet du gaz. Et c��tait le pr�sident alg�rien qui a fait plusieurs milliers de kilom�tres pour aller s�entretenir avec Abdeldjalil qui, lui, ne semble pas revenir � un meilleur sentiment � l�endroit de l�Alg�rie qui a �t� solidaire de Kadhafi tout au long de la r�volte libyenne. Plut�t que d�assister au CNT d�barquer � Alger, c�est Medelci qui doit poser ses valises � Tripoli.