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A FONDS PERDUS
Le jour d�apr�s
Publié dans Le Soir d'Algérie le 06 - 03 - 2012


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Quelles peuvent �tre les cons�quences d�une attaque isra�lienne contre les installations nucl�aires iraniennes tant d�cri�es ? Que sera le jour d�apr�s ? C�est la question, grave et explosive (au sens propre du mot), que se pose la revue Foreign Affairs dans une r�cente �tude(*). Il est d�abord rappel� que ce ne sera pas la premi�re fois qu�Isra�l frappera un de ses voisins. L�entit� sioniste l�a d�j� fait en 1981 et 2007 dans des attaques dites �pr�ventives� pour d�truire les r�acteurs nucl�aires d'Irak et de Syrie.
Saddam Hussein n'avait alors pas r�agi et la Syrie n�avait pas d�autre choix que de se taire. Une attaque contre l�Iran n�aurait pas les m�mes incidences et pourrait d�g�n�rer en un conflit plus large. Les d�cideurs isra�liens le savent et s�entourent de toutes les pr�cautions d�usage, notamment la pr�paration du front int�rieur, avec un d�bat public ��tonnamment franc�, comme ce fut r�cemment le cas lors d�une table ronde t�l�vis�e r�unissant le Premier ministre isra�lien Benjamin Netanyahu et Ehud Barak, ministre de la D�fense, avec l'ancien directeur du Mossad, Meir Dagan, adversaire le plus en vue, n�anmoins tr�s isol�, d�une op�ration militaire. Pour l�instant, l�enjeu demeure la qu�te du consensus politique et l�adh�sion totale de l�opinion publique. A ce propos, l�auteur de l��tude avertit : �Pour �viter une b�vue strat�gique dans le traitement du dossier nucl�aire iranien � soit � la suite d'une attaque, ou un d�faut de le faire � Isra�l devrait associer plus �troitement, et beaucoup plus t�t qu�elle ne le fait, l�opinion au d�bat sur le �jour d'apr�s�.� La �petite �lite professionnelle� isra�lienne en charge du dossier nucl�aire iranien ne semble prendre en compte que les cons�quences imm�diates d�une �ventuelle riposte ou contre-attaque de T�h�ran. L��tude l�invite � ne pas perdre de vue les multiples impacts � plus long terme, comme �les contours d'une strat�gie de repli, l'impact sur les relations am�ricano- isra�liennes, les retomb�es diplomatiques mondiales, la stabilit� des march�s �nerg�tiques mondiaux et l�incidence en Iran m�me�. Tant que l�agresseur potentiel n�a pas r�ponse � toutes les questions en suspens, il pourra se retrouver face � �une d�b�cle strat�gique�, m�me s�il aura atteint ses objectifs militaires �troits et imm�diats. Netanyahu sait que le lobby isra�lien est tellement fort que, en pleine campagne �lectorale, Obama n�osera jamais s�en prendre ouvertement � Isra�l en cas d�attaque. �L'un de nos objectifs � long terme dans cette r�gion est de faire en sorte que l'engagement sacro-saint que nous avons vis-�-vis de la s�curit� d'Isra�l ne se traduise pas seulement en lui fournissant les capacit�s militaires dont il a besoin, pas seulement en lui permettant le genre de sup�riorit� militaire n�cessaire dans une r�gion tr�s dangereuse�, vient de rappeler le pr�sident am�ricain. Ephraim Kam, un ancien officier de renseignement militaire isra�lien et chef adjoint de l'Institut d'Isra�l pour les �tudes de s�curit� nationale (INSS), refl�te le consensus en formation quand il �crit que l'Iran peut r�pondre de deux mani�res possibles : soit par des frappes de missiles sur Isra�l, directement ou par le biais d�organisations alli�es comme le Hezbollah ou le Hamas, soit par des �attaques terroristes�, probablement sur des cibles isra�liennes � l'�tranger par des Iraniens ou par procuration. Une r�ponse iranienne directe pourrait prendre la forme de tirs de missiles sur le territoire isra�lien, comparable � la vol�e de roquettes lanc�es par l'Irak au cours de la premi�re guerre du Golfe. Seul un citoyen isra�lien avait alors �t� mortellement touch�. Les responsables isra�liens estiment que les d�g�ts, m�me encore limit�s, seraient nettement plus importants cette fois-ci. Ehud Barak avait envisag� cette �ventualit� en novembre dernier en minimisant les risques : si tout le monde reste chez lui, les pertes ne d�passeraient pas les 500 morts. Une estimation contredite par d�autres sources, moins optimistes, qui rappellent qu�un quart de tous les Isra�liens n'ont pas d'abri pour �chapper � des tirs de roquettes soutenus et que les masques � gaz ne sont disponibles que pour seulement 60% de la population. Les d�cideurs isra�liens ne semblent �galement pas particuli�rement pr�occup�s par la perspective d'une riposte par procuration. Le Hezbollah peut, comme il l'a fait en 2006 dans le Sud Liban, recourir � des tirs de roquettes dans le cadre d�un �conflit prolong�. Isra�l compte sur l�autonomie croissante du mouvement pour �viter un embrasement durable de ce c�t� du front. A en croire cheikh Hassan Nasrallah, le mot de la fin reviendra au mouvement lui-m�me sans interf�rence �trang�re aucune. Par ailleurs, les experts isra�liens envisagent des attaques contre des int�r�ts isra�liens dans le monde, comparables aux attentats-suicides contre l'ambassade d'Isra�l � Buenos Aires en 1992 et le centre communautaire juif dans la m�me ville deux ans plus tard, mais ils soutiennent que la capacit� de r�action de T�h�ran reste limit�e. Ils se d�clarent confort�s par la r�cente intervention, maladroite et b�cl�e, attribu�e, � tort ou � raison, � des agents iraniens en G�orgie, en Inde et en Tha�lande, �blessant une seule personne � New Delhi et se terminant dans l'humiliation � Bangkok�. Le rapprochement de ces menaces, au demeurant infimes, avec les b�n�fices attendus d'une campagne de bombardements isra�liens est facile � �tablir : un retard de trois � cinq ans pour le projet nucl�aire iranien, ce qui semble encourager l�aile aventuri�re du Mossad.
A. B.
(*) Ehud Eiran, What happens after Israel attacks Iran : Public debate can prevent a strategic disaster, 23 f�vrier 2012, en ligne sur ForeignAffairs.com.


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