Bouderbala Fatah alias Abdelfattah Abou Bassir, un des plus anciens terroristes, “émir” de la phalange d'Alger du GSPC, arrêté en 2007, sera jugé par le tribunal criminel de la cour d'Alger par contumace ainsi que deux terroristes, candidats kamikazes. Le procès est programmé au tribunal criminel d'Alger le 29 avril prochain. L'audience sera présidée par le juge Omar Belkherchi qui examinera toutes les affaires liées au terrorisme en cette session criminelle. Parmi les 6 accusés cités dans cette affaire, 4 terroristes se trouvent en état de fuite dont l'“émir” national du GSPC Abdelmalek Droukdel alias Mosaâb Abou Abdelouadoud et Abdeslam Samir et pour la première fois, les frères Aït Saïd Salem et Meziane, des nouvelles recrues qui sont enregistrées parmi les 22 terroristes dangereux et candidats kamikazes au niveau national, selon la liste établie par les services de la DGSN. Ces derniers résidant à Bachdjarah ont rejoint le maquis fin 2006 et 2007, Meziane alias Walid, né le 10 mars 1983, est un repenti élargi alors que son frère Salem né en 1977 a rejoint la phalange Arkam en 2007. Leur autre frère Hamza, arrêté récemment par les services de sécurité à Alger, était le chef d'un réseau de soutien et de recrutement au niveau de la capitale. Parmi les accusés, figure aussi Boudina Noureddine, le frère de Merouane, le kamikaze qui a conduit le véhicule bourré d'explosifs contre le siège du Palais du gouvernement. Il est accusé de non-dénonciation suite aux investigations des enquêteurs qui ont pu localiser les appels du kamikaze vers son frère la veille de l'attentat, l'informant de son acte selon son propre aveu. Il faut souligner que parmi les 54 accusés impliqués dans les attentats du 11 avril, 18 seulement seront poursuivis. Parmi les accusés supprimés de la liste, figurent des terroristes abattus tels que Zouhir Harrak alias Sofiane Fassila, Omar Bentitraoui alias Abou Khaïtama. Les accusés sont poursuivis pour “adhésion à un groupe terroriste activant à l'intérieur du pays dans le but de semer un climat d'insécurité et de peur au milieu de la population, perpétration des attentats à l'explosif, homicide volontaire avec préméditation”. Selon nos informations, Abou Bassir, l' “émir” d'Alger ne sera pas présent à l'audience, “juridiquement, il est considéré en état de fuite puisqu'il n'a été soumis à aucune procédure judiciaire”, nous explique-t-on. Ce chef terroriste est le dernier “émir” de la capitale qui a activé dans la capitale jusqu'en 2007. Il a été arrêté, selon le ministère de l'Intérieur dans son refuge, un appartement chic où les services de sécurité ont récupéré plus de 800 kg d'explosifs et 3 bombes prêtes à l'emploi qui devaient être utilisés durant le Ramadhan 2007 dans des attentats ciblant divers lieux publics à Alger. Abou Bassir, qui a rejoint d'abord le GIA en 1995, puis le premier noyau du GSPC en 1998, reste le doyen de cette organisation criminelle. Abou Bassir était considéré comme l'un des hommes de confiance de Droukdel, il a succédé à l'”émir” Billel Al Oualbani, de son vrai nom Saïdi Ameur, qui s'était rendu aux services de sécurité. Par ailleurs, le 1er juin prochain, le tribunal criminel de la cour d'Alger traitera l'affaire du nommé Bouterfasse Abdelhakim alias Naïm, le mufti du DHDS qui activait sous la houlette de l' “émir” national Salim Al-Afghani. Ce terroriste s'était rendu en 2008 à la brigade de gendarmerie de Honaïne dans la wilaya de Tlemcen. Il a rejoint le maquis en 1994 puis le DHDS en 1998.