Le groupe de militaires auteur du coup d�Etat contre Amadou Toumani Tour� est � la recherche d�une l�gitimit� aupr�s des repr�sentants des partis politiques et des chefs religieux du Mali. Tarek Hafid - Alger (Le Soir) - Trois jours apr�s le renversement d�Amani Toumani Tour�, la situation reste toujours aussi floue, malgr� un semblant de calme qui r�gne dans l�ensemble du pays. Hier, la junte au pouvoir a tent� de nouer des contacts avec les principales forces politiques maliennes. �Les militaires au pouvoir tentent de rencontrer les responsables politiques et du mouvement associatif ainsi que les principaux chefs religieux du Mali. Ils esp�rent pouvoir trouver un terrain d�entente et de convenir d�orientations pour sortir le pays de l�impasse. Leur objectif consiste � obtenir l�adh�sion de toutes les forces vives pour aboutir � un gouvernement d�union nationale�, a expliqu�, hier, Doukay Daou, r�dacteur en chef du journal malien Le R�publicain. Pour l�heure, indique Doukay Daou, le Sadi (Solidarit� africaine pour la d�mocratie et l'ind�pendance) d�Oumar Mariko, est le seul parti politique � avoir officiellement soutenu l�action de la junte militaire. �Les autres formations se sont content�es d�exiger le retour � l�ordre constitutionnel�, souligne le journaliste. Reste que la reconnaissance d�un coup d�Etat par l�ensemble de la classe politique malienne entachera n�cessairement sa cr�dibilit�, tant au niveau de la population qu�aupr�s de la communaut� internationale. �Il est certain qu�un tel acte est � abolir de tout pays d�mocratique. Mais ATT a plong� le Mali dans une situation de blocage. Il est vrai que nous aurions pu changer de pouvoir politique � l�occasion de la prochaine �lection pr�sidentielle qui n�est que dans quelques semaines. Mais ce putsch, qui n�est le fruit que d�un concours de circonstances, a pr�cipit� les choses�, affirme Doukay Daou. Les putschistes ont confirm� d�tenir le pr�sident d�chu, les membres du gouvernement ainsi que les responsables des principales institutions du pays. Notons par ailleurs que le ministre k�nyan Moses Wetangula, son homologue zimbabw�en Simbarashe Mumbengegwi ainsi qu'Abadallah Triki, le secr�taire d'Etat tunisien aupr�s du ministre des Affaires �trang�res, charg� du monde arabe et de l'Afrique, sont toujours bloqu�s � Bamako. Les militaires se sont engag�s � prot�ger et � faciliter l��vacuation des trois ministres ainsi que l�ensemble des diplomates en mission ou en poste au Mali. Sur le front du Nord, la situation reste encore tr�s tendue puisque le Mouvement national de lib�ration de l�Azawad poursuit ses op�rations militaires. �Les militaires maliens sont plut�t pr�occup�s par la situation politique provoqu�e par le coup d�Etat. Le contexte actuel est donc plut�t favorable aux rebelles touaregs qui restent tr�s actifs sur le terrain�, rel�ve le r�dacteur en chef du journal Le R�publicain. Les prochains jours seront d�cisifs pour �viter au pays de sombrer dans la guerre civile.