Le bras de fer entre Abdelaziz Belkhadem et ses contestataires dans le comit� central du Front de lib�ration nationale entre dans une nouvelle phase : celle de la guerre des proc�dures. Et en parall�le � la collecte des signatures de la p�tition exigeant une session extraordinaire du CC et le retrait de confiance au secr�taire g�n�ral, un groupe restreint s�affaire � pr�parer une contre-offensive juridique aux arguments de Belkhadem. Kamel Amarni - Alger (Le Soir) - �Il (Belkhadem ) pr�tend que la loi �lectorale emp�che la tenue de congr�s de partis politiques en p�riode de campagnes �lectorales. Soit. Mais il ne s�agit l� d�une r�union d�une instance du parti et non pas d�un congr�s. Et quand bien m�me, cet argument n�est plus valable depuis la lev�e de l��tat d�urgence. Rien n�emp�che, ainsi, les militants de tenir n�importe quelle r�union, f�t-elle le congr�s, � l�int�rieur des locaux du parti, la demande d�autorisation n��tant n�cessaire que lorsqu�il s�agit de r�unions dans des endroits publics�, commence par r�pliquer un membre de ce groupe qui a requis l�anonymat. �Belkhadem, en parlant des statuts du parti, n��voque que l�article 37 qui stipule effectivement qu�une session extraordinaire du comit� central n�est convoqu�e que par le SG ou les deux tiers de ses membres. Il oublie toutefois un autre article tr�s clair : le 13. Cet article, pr�cis�ment son alin�a 5, stipule en effet que les instances ex�cutives du parti, dont le bureau politique et le SG, sont tenues de pr�senter leurs bilans, r�guli�rement, devant les instances de d�lib�ration que sont, entre autres le comit� central. L�instance ex�cutive est soumise au contr�le de l�instance de d�lib�ration qui est habilit�e � lui renouveler sa confiance ou la lui retirer�, argumente encore notre source. Aussi, l�article 38 des m�mes statuts est explicite. Entre autres pr�rogatives du comit� central, �l��lection du secr�taire g�n�ral du parti pour une dur�e de cinq ans�. Cet article pr�cis�ment a fait l�objet d�une grande bataille de coulisses lors du 9e congr�s du FLN entre Abdelaziz Belkhadem et un autre poids lourd du parti, Abdelkader Hadjar. L�actuel ambassadeur d�Alg�rie � Tunis ayant en effet tout fait pour emp�cher la proposition de Belkhadem de faire �lire le SG directement par le congr�s. Lequel Hadjar est d�ailleurs, aujourd�hui, parmi les plus influents dirigeants du mouvement de contestation contre l�actuelle direction du parti, m�me s�il n�appose pas formellement sa signature sur la fameuse p�tition, tenu qu�il est par l�obligation de r�serve qu�impose sa fonction. C�est le cas de bien d�autres hauts responsables du FLN du reste ! Ces contestataires ont, par ailleurs, fait jonction avec le d�j� ancien �Mouvement de redressement �. Dans un communiqu� rendu public hier mercredi et sign� par son coordinateur national, Salah Goudjil, ledit mouvement fera savoir qu�il �prend note de l�initiative prise par les militants et consistant en un retrait de confiance au secr�taire g�n�ral et au bureau politique et que nous consid�rons comme une �tape parmi d�autres et pour laquelle nous avons �uvr� et �uvrons encore (�)�. A quelques jours seulement du lancement officiel de la campagne �lectorale pour les l�gislatives, le parti majoritaire s�englue dangereusement dans une crise sans pr�c�dent et qui fait craindre le pire � bien de ses cadres. Tant s�agissant de risques de d�rapages et de confrontations entre militants que concernant les cons�quences de cette crise sur les r�sultats du parti et du scrutin lui-m�me. �Belkhadem n�est int�ress� que par la prochaine �lection pr�sidentielle, d�o� sa d�termination � aller jusqu�au bout. Il a rencontr� ces derni�res semaines, � trois reprises, le leader islamiste Abdallah Djaballah�, nous r�v�le une autre source interne au parti. Et dans cette ambiance tendue, les uns et les autres esp�rent �un signal d�en haut� pour faire basculer le rapport des forces. Avant que cela ne soit trop tard pour tout le monde�