Le proc�s de l'affaire Achour Abderrahmane-BNA, apr�s cassation aupr�s de la Cour supr�me, apportera-t-il du nouveau par rapport � tout ce qui a �t� dit jusque-l� ? C'est la question soulev�e par des observateurs du domaine judiciaire, au lendemain de l'ouverture du proc�s au niveau de la cour d'Alger. Abder Bettache - Alger (Le Soir) - Aucun fait marquant n'a �t� enregistr� lors de ce second jour du proc�s, qui se tient au tribunal correctionnel de Sidi M'hamed. Hier mercredi, il a �t� poursuivi la lecture du volumineux arr�t de renvoi d'une centaine de pages. Il a fallu attendre la fin de l'apr�s-midi pour que les premi�res auditions soient entam�es. Il s'agit de l'un des ex-employ�s de la BNA, condamn� en 2009 � quatorze ann�es de prison ferme. La nouveaut� dans ce proc�s en appel est la mise � la disposition de la d�fense du corps du d�lit, en l'occurrence les 1957 ch�ques de cavalerie. Pour Me Laceb, avocat de Achour Abderrahmane, �il s'agit l� d'un moyen de d�fense important que nous comptons mettre en exergue lors de nos plaidoiries �. Pour cet avocat, � la diff�rence du proc�s de 2009, �cette fois-ci, nous allons d�montrer les anomalies et autres contradictions avanc�es par l'accusation. L'�tude de ces ch�ques nous a permis de relever des faits contradictoires, que nous allons porter � l'attention du tribunal criminel. Ce sera des r�v�lations importantes�, a soutenu notre interlocuteur. Il est � noter que lors du premier proc�s, les ch�ques en question, consid�r�s par la d�fense comme �le corps du d�lit�, n'ont pas �t� pr�sent�s � l'audience. Pour cette fois-ci, les avocats ont exig� leur pr�sence � l'audience, sinon ils boycotteraient le proc�s. Une demande qui a connu une suite favorable, apr�s un ajournement du proc�s, pour une vingtaine de jours. Pour rappel, cette affaire a �clat� en 2005 � la suite d�une lettre anonyme adress�e aux plus hautes autorit�s du pays. L'enqu�te diligent�e a donn� lieu � l'inculpation d'une trentaine de personnes. Dans ce dossier, en plus de Achour Abderrahmane, ses associ�s, sa secr�taire et son �pouse, les responsables des agences BNA de Bouzar�ah, de Zighoud- Youcef, de Cherchell, de Kol�a, ainsi que l�ex-PDG de la BNA, son inspecteur g�n�ral, le directeur r�gional et celui du r�seau exploitation, deux commissaires aux comptes, deux experts comptables, le directeur du service informatique ont �t� �galement inculp�s pour, entre autres, association de malfaiteurs, dilapidation de deniers publics, faux en �criture bancaire, escroquerie et ch�ques sans provision. Poursuivi dans le scandale de la BNA pour d�tournement de 22 milliards de dinars par le biais de cr�dits sans garantie, de jeu de traites creuses et crois�es et de ch�ques de cavalerie, Achour Abderrahmane, le principal mis en cause, est �galement inculp� dans quatre autres affaires de faux et usage de faux, escroquerie et d�tournement de terres agricoles. Signalons que ces affaires n'ont connu leur �pilogue qu�une fois Achour Abderrahmane a pris la fuite vers le Maroc, suite � l'�clatement de l'affaire BNA, banque � laquelle il aurait caus� un pr�judice de plus de 22 milliards de dinars, selon certains, et de 32 milliards de dinars, selon des sources proches du dossier, expliquant que les pertes occasionn�es n'ont pas encore �t� d�finitivement arr�t�es.