Plus la date du scrutin l�gislatif approche, plus les �ench�res� augmentent du c�t� des diff�rents partis. Et le Front de la justice et du d�veloppement (FJD) a mis son grain de sel dans ce march� en criant � une campagne de d�nigrement qui le viserait de la part de partis dont de �grosses cylindr�es� qui verraient en lui le grand vainqueur de ces �lections et que, pour ce faire, il font tout pour le �diaboliser�. M. Kebci - Alger (Le Soir) - Et le leader du parti n�a pas fait l��conomie des mots pour lancer un tir group� qui n��pargne pratiquement personne parmi une �certaine classe politique� relay�e par des m�dias, qu�il accuse de �n�avoir comme programme politique que la diatribe, l�invective, le mensonge et la diabolisation de l�autre, dont principalement notre mouvement�. Abdellah Djaballah, qui s�adressait, hier vendredi, lors de l�ouverture d�une rencontre ayant regroup� les cinq premiers candidats de chaque liste du parti aux l�gislatives du 10 mai prochain, a us� d�un discours offensif qui renseigne on en peu plus clairement sur la rudesse de la campagne �lectorale qui a, selon lui, d�j� d�marr� avec une �campagne de d�nigrement et de diabolisation de son parti de crainte que ce dernier ne sorte vainqueur de ce scrutin�. Pour lui, les pr�mices d�une consultation qui ne sera �ni libre ni transparente� sont l� avec, pr�cisera-t-il, une administration prisonni�re de vieux r�flexes et qui fait fi des engagements du pr�sident de la R�publique et ceux du ministre de l�Int�rieur quant � la r�gularit� de ces l�gislatives. Et � Djaballah d��num�rer certains de ces �l�ments tellement dangereux pour le pays si bien que �le parti n�a sign� � personne de ch�que en blanc�. Tout d�abord les enqu�tes ayant touch� les candidats du parti dont certains ont �t� disqualifi�s dans un premier temps avant que la justice ne les r�tablisse dans leurs droits. Il citera les postulants du parti dans les wilayas de A�n-T�mouchent, S�tif et Djelfa dont l�administration a rejet� les dossiers au motif qu�ils �taient des anciens du parti dissous. Ce dont se d�fend Djaballah qui affirmera que les concern�s n��taient ni membres fondateurs ni dirigeants de l�ex-Fis, encore moins impliqu�s dans la trag�die nationale et ils jouissent de tous leurs droits civiques et politiques. Il se f�licitera que la justice les ait r�tablis, nourrissant l�espoir qu�elle en fera de m�me pour d�autres candidats temporairement recal�s sous �les m�mes et fallacieuses raisons�. Autre indice et pas des moindres de cette volont� de faire capoter le changement pacifique et par les urnes, tant attendu par le peuple alg�rien, le leader du FJD reviendra encore sur cette histoire du bulletin de vote, objet d�un bras de fer entre le minist�re de l�Int�rieur et des Collectivit�s locales et la commission Seddiki. Pour Djaballah, le refus du d�partement d�Ould-Kablia de la proposition d�un bulletin unique qui comporterait les noms des partis ou des listes ind�pendantes avec photos de leurs chefs ou des t�tes de liste et le num�ro qui leur sera attribu� en est, selon lui, �l�exemple �difiant�. Alors que par le pass�, les partis en lice �taient au parfum du moindre d�tail � propos de l�op�ration �lectorale, le pr�sident du FJD regrettera le fait que cette fois-ci, et � pr�s d�un mois seulement du scrutin, ils ne soient pas ou peu inform�s jusqu�� la nature et la forme de la feuille de vote. Plus que cela, ajoutera- t-il, �nous ne savons toujours pas sur quelle base sera �tablie la repr�sentation f�minine�. Un flou parmi tant d�autres que Djaballah consid�re �sciemment entretenu� par une administration qu�il accusera de tout faire pour encourager le boycott pour des raisons qu�il dit ignorer. Djaballah se d�fend de tout favoritisme Au cours de son intervention, le leader du FJD est revenu assez longuement sur le processus d��laboration des listes du parti. Un sujet qu�il a eu d�j� � �voquer la semaine derni�re lors d�une conf�rence de presse tenue � cet effet, qui se justifie comme une r�ponse � la vague de d�nonciations des nombreuses irr�gularit�s qui l�auraient �maill�. Et fort � propos, c�est Djaballah qui �tait directement et principalement vis� et accus� de favoritisme envers des proches et des membres de son entourage. Ce dont l�int�ress� se d�fend, affirmant avoir retenu les le�ons du pass� en n�ayant, cette fois-ci, conseill� personne, m�me parmi les plus proches, ni � se pr�senter ni � ne pas postuler�. Et d�ajouter, prenant l�assistance � t�moin, que �tout a ob�i aux pr�alables de niveau intellectuel, de probit�, de notori�t�, de sociabilit� arr�t�s par la direction du parti�. Il se d�fendra d�avoir impos� son �pouse, huiti�me sur la liste d�Alger, ou encore fait de m�me pour le cas de son gendre qui pilote la liste � Blida. �Ce sont les commissions de wilaya qui ont fait ces choix et la commission nationale n�a fait que les ent�riner�, dira Djaballah qui d�clarera avoir d�clin� la proposition qui lui a �t� faite de piloter la liste de la capitale. L�intervenant a aussi r�v�l� avoir refus� de recevoir un homme d�affaires qui a voulu monnayer ch�rement une place �ligible sur une liste du parti au m�me titre d�ailleurs que la personne qui a servi d�interm�diaire. Un aveu qui sonne comme une r�plique � ceux qui accusent le cheikh d�avoir privil�gi� dans le choix des candidats le milieu en contrepartie de sommes sonnantes et tr�buchantes. Pratique que le leader du FJD dira condamner avec vigueur de par, affirmera-t-il, �le grand danger qu�elle repr�sente sur le processus d�mocratique si elle venait � se v�rifier � l�issue de ce scrutin�. Et � Djaballah de revenir sur son long parcours de militant sem�, dira-t-il, de nombreuses injustices dont il se dit victime, lui qui s�est vu refuser un logement alors qu�il habitait un bidonville, lui qui s�est vu vir� de son poste d�enseignant au bout d�un an seulement d�exercice au motif, dit-il, que �je repr�sentais une menace pour l�ordre public�.