�Mon fils ne pr�te pas attention � mes consignes, ses t�ches sont presque toujours inachev�es� ; �ma fille est le plus souvent distraite, elle fait des oublis et perd fr�quemment ses affaires� ; �c�est un �l�ve qui remue ses pieds, bouge sur son si�ge et se l�ve trop, il a du mal � se tenir correctement en classe� ; �il parle trop, il r�pond aux questions avant qu'on ait termin� de les poser�. Tels sont les motifs de consultation recueillis aupr�s des psychologues cliniciens, exer�ant dans les unit�s de d�pistage et de suivi (UDS) de sant� scolaire de Guelma. Pour eux, il s�agit l� du tableau clinique de l�hyperactivit� infantile. �Cette affection est fr�quemment d�pist�e lors des visites m�dicales syst�matiques de d�pistage en milieu scolaire �, nous r�v�le une sp�cialiste qui exerce � l�unit� Mouloud-Feraoun de la ville de Guelma. Selon cette derni�re, l�hyperactivit� a commenc� � �tre mieux connue apr�s le renforcement des �quipes de sant� scolaire par des psychologues, dans le cadre de la r�organisation de ce programme national de sant� publique. Les cliniciens estiment �galement que les parents qui �taient eux aussi hyperpunitifs commencent �galement � mieux comprendre qu�ils doivent veiller � se montrer compr�hensifs et �viter de dire que c�est tout � fait normal ou que cela va passer. Selon les sp�cialistes, �lorsqu�un enfant a du mal � �tre attentif, ou s�il est agit�, les parents doivent l�encourager � rencontrer des psychologues scolaires pour en discuter�. Aujourd�hui, bon nombre de parents remplissent leur r�le dans la conduite � tenir devant ce trouble du comportement. Malgr� tous ces efforts et ces avanc�es en mati�re de diagnostic et de prise en charge, beaucoup de cas demeurent souvent encore non diagnostiqu�s et mal contr�l�s, ce qui entra�ne, par cons�quent, des difficult�s sociales tr�s importantes. Zahia, 40 ans �Cela fait plaisir de voir des gens s�int�resser � l�hyperactivit� et les troubles qui peuvent y �tre associ�s�, nous d�clare Zahia, rencontr�e � la salle d�attente d�une consultation de psychologie m�dicale pour les scolaris�s, accompagn�e de son fils. �Les enseignants doivent se montrer attentifs d�s l�apparition des premiers sympt�mes �vocateurs d�une hyperactivit� chez l��l�ve.� Et d�ajouter : �J�ai eu beaucoup de peine � trouver des sp�cialistes pour la prise en charge de mon fils qui souffre d�une hyperactivit� motrice, accompagn�e d�un d�ficit attentionnel. J�habite � une vingtaine de kilom�tres de Guelma, je viens ici chaque semaine avec mon fils pour consulter cette psychologue.� Vraisemblablement, les structures sanitaires appropri�es et les cellules d��coute, en mati�re de psychologie m�dicale, restent tr�s insuffisantes pour pouvoir couvrir toute la population scolaire de la wilaya ; beaucoup reste � faire pour venir en aide aux enfants hyperactifs et � leurs familles. Ali, 46 ans, agent d�administration dans une entreprise �tatique Ali a accept� de nous parler du cas de son fils Mourad : �Les enseignants doivent se montrer attentifs d�s l�apparition des premiers sympt�mes �vocateurs d�une hyperactivit� chez l��l�ve. En effet, l�incompr�hension de ces troubles de la part des profs est susceptible d�aggraver la situation. Personnellement, je pense que certains enseignants provoquent, par leur attitude n�gative, une r�action d�fensive de l��l�ve, comme c�est le cas pour mon fils unique Mourad, qui a essuy� les jugements et les critiques les plus virulents de la part de sa ma�tresse d��cole, et qui aujourd�hui rencontre de grosses difficult�s scolaires.� Pour les psychologues, �quand la discussion devient possible, les intervenants � l��cole et les parents peuvent comprendre l�origine de l�agitation et de l��tourderie de l�adolescent ; ils ne doivent donc pas recourir � la punition et aux injures qui ridiculisent profond�ment l�enfant sous peine que l�hyperactivit� que ce dernier pr�sente ne se transforme en agressivit�. Ils pensent �galement que les attitudes n�gatives de la part de l�entourage provoquent le cumul d��v�nements que l�adolescent per�oit comme n�gatifs, et qui risquent de le fragiliser en lui donnant l�impression que tout allait de travers. Rachid, chirurgien-dentiste �J�ai l�impression que ma fille cadette, Amel, veut �tre calme, mais son organisme la pousse � s�agiter. Toute la famille endure un calvaire quotidien, c�est emb�tant, m�me pour elle, du fait qu�elle a fini par se sentir mal aim�e.� Rachid pense que cette affection est � l�origine des difficult�s scolaires rencontr�es par Amel : �Je suis persuad� que ma fille poss�de une m�moire ph�nom�nale et des capacit�s qui lui permettent d��tre parmi les premiers de la classe, mais l��chec aux examens devient in�vitable pour des probl�mes d�inattention et de manque de concentration, elle a fini par redoubler l�ann�e, c�est malheureux.� Apr�s avoir bien r�fl�chi, Rachid a d�cid� d�inscrire sa fille dans un autre CEM de la ville, il est optimiste : �Les choses ont l�air de s�am�liorer, m�me si cette �volution me para�t lente, mais je tiens � pr�ciser que cette ann�e, les enseignants s�impliquent pour aider ma fille, c�est une rude t�che pour nous tous�, estime-t-il.