Seul parti � avoir tourn� le dos � ce scrutin, le RCD a pr�c�d� tout le monde pour faire sa lecture, qualifiant cette �ch�ance d��insulte� qui a, toutefois, le m�rite de d�mystifier les bazaris et du sacrifice des d�mocrates et de clarifier les enjeux. Pour Mohcine Bellabas, qui animait, ce vendredi � la mijourn�e, une conf�rence de presse, la premi�re du genre depuis son intronisation en mars dernier, � la t�te du parti, ces �lections n�ont pas d�rog� � la r�gle ayant caract�ris� de tout temps les scrutins dans le pays. A commencer par le taux de participation officiellement proclam� qui est, selon lui, �tr�s loin de celui r�el tournant autour des 18% au maximum. Mais c��tait compter sans la fraude ex�cut�e grossi�rement par une administration en plein d�litement � coup, dira-t-il, de bourrage des urnes, de bus de faux �lecteurs, du taux de participation qui s�emballe en fin de journ�e au moment o� il n�y a plus grand monde dans les centres de vote, les d�pouillements � la sauvette reproduits dans une confusion aussi path�tique que ridicule�. Et ce, poursuivra-t-il, au nez et � la barbe de missions d�observation �trang�res dont notamment celle de l�UE qui, affirmera Bellabas, �a pass� outre ses standards pour se faire tol�rer dans un pays ferm� qui n�a pas, cependant, permis de sauver une campagne marqu�e par le d�fi et la contestation de la jeunesse alg�rienne�. Faisant abstraction des d�tails de ces r�sultats, qu�il dira correspondre parfaitement au statu quo que le parti a pr�dit bien avant, le pr�sident du RCD s�inscrit d�ores et d�j� dans l�apr�s-scrutin en faisant le plaidoyer pour une plus large mobilisation du capital d�mocratique. Celui-ci est, dira encore le conf�rencier, pr�sent et en grand nombre parmi le mouvement associatif dans toutes ses repr�sentations, les syndicats, les partis. Des partenaires avec lesquels il s�agira de tisser des liens et d��tablir des passerelles pour booster cette dynamique d�j� pr�sente aux fins d�arriver au rapport de force n�cessaire � imposer le changement en dehors et contre le r�gime en place, dira-t-il ? Ceci d�autant plus que, tiendra-t-il � mentionner, �les pr�mices du nouveau combat sont apparus � tous car l�insulte de ce 10 mai peut et doit � la fois, clamera- t-il avec force, pr�cipiter la rupture qui conditionne la renaissance alg�rienne� qui ne saurait s�accommoder, tiendra-t-il � r�pliquer � ceux qui le distillent, de la menace islamiste�. Un simple �pouvantail qui, selon Bellabas, n�est plus de mise pour peu que �les partis islamistes acceptent le jeu d�mocratique et l�alternance au pouvoir�.