�Boycotter, c�est assumer et relayer les luttes citoyennes qui se m�nent dans les rues, les usines ou les universit�s�, a affirm� le pr�sident du RCD, Mohcine Bellabas, hier vendredi, � l�ouverture des travaux de la session ordinaire du conseil national du parti, issu du 4e congr�s. Sofiane A�t Iflis - Alger (Le Soir) - La d�cision du boycott du scrutin l�gislatif ayant �t� prise et formalis�e lors du dernier conseil national du parti d�avant 4e congr�s, il s�est agi hier, pour les membres de l�instance d�lib�rante entre deux congr�s, de d�battre des actions � mener sur le terrain pour amener le plus d��lecteurs � bouder les urnes. Dans son discours d�ouverture des travaux du conseil national, Mohcine Bellabas a mis en exergue l�imp�ratif d�une mobilisation de chaque instant pour expliquer les raisons du boycott. �Rien ne doit �tre laiss� au hasard pour amener sereinement les Alg�riens � bouder ce scrutin inf�me. Car, s�il faut boycotter une �lection, c�est bien celle du 10 mai 2012 qui voit l�indignit� politique atteindre tous les sommets � travers les n�gociations abjectes des quotas, les marchandages vulgaires de places dans les listes qui �vacue toute proposition programmatique. Boycotter, c�est assumer et relayer les luttes citoyennes qui se m�nent dans les rues, les usines et les universit�s�, a-t-il soulign�. Le pr�sident du RCD a estim� que le pouvoir a choisi la voie du pire. �La voie de la r�pression sociale et politique ayant �chou�, le pouvoir prend ouvertement le parti du pire. En d�cidant de s�imposer, une fois de plus, � la volont� du peuple par la fraude et le chantage � l�islamisme, le r�gime expose la Nation � des d�veloppements impr�visibles (�)�, a soulign� Bellabas, ajoutant que �(�.) l��chec est tel que l�Etat n�arrive plus � r�guler, corriger, prot�ger, r�sister, anticiper, investir�� Le pr�sident du RCD n�est, par ailleurs, pas rest� sans d�crire une situation faite de d�sastres social et �conomique et un climat politique d�l�t�re. �La crise actuelle pose fondamentalement la question du changement du syst�me, dont la fa�ade pluraliste ne fait gu�re illusion et qui, aux lieu et place d�une avanc�e sur les grands dossiers, s�illustre par l�immobilisme, le monologue, le retour des vieux r�flexes de la censure et le recyclage de l�ancien personnel que notre histoire politique a disqualifi� plus d�une fois.� Notant que le Maroc a consacr�, par voie r�f�rendaire, tamazight comme deuxi�me langue officielle, le pr�sident du RCD a appel� � la mobilisation solidaire pour h�ter la r�habilitation, en Alg�rie, de tamazight dans sa triple dimension de langue, culture et histoire.