Au moins une centaine d�officines sont en exercice sans l�aval du Conseil de l�ordre des pharmaciens. Sur simple autorisation du minist�re de la Sant�, des pharmaciens exercent sans �tre inscrits sur le tableau national. L�administration les met en porte-�-faux, avertit le Dr Benbabahmed. Nawal Im�s - Alger (Le Soir) - En autorisant des pharmaciens � exercer sans le quitus de l�Ordre des pharmaciens, le minist�re de la Sant� met les concern�s dans une situation anachronique, les exposant � des d�m�l�s avec la justice. Le Dr Benbabahmed, pr�sident du Conseil de l�ordre des pharmaciens, explique cette situation par le manque de coordination entre l�administration et le conseil qu�il pr�side. Il d�plore, en effet, le peu de contacts avec le minist�re de la Sant�, rappelant que son institution n�a pas vocation de faire dans la revendication mais de veiller au respect de la d�ontologie dans un secteur qui, dit-il, en a bien besoin. En tenant samedi une session ordinaire, le Conseil de l�ordre a pass� en revue les diff�rentes probl�matiques qui int�ressent le secteur. Ses membres constatent un net recul en mati�re de loi sanitaire et font plusieurs propositions. La premi�re consiste en la s�paration des trois ordres (pharmaciens, m�decins, chirurgiens-dentistes), mais le principal souhait de son pr�sident consiste en le maintien de l�ind�pendance des ordres et le caract�re ex�cutoire de ses d�cisions. Il est, en effet, pr�vu dans la nouvelle mouture de revenir sur cette situation en rendant les d�cisions ex�cutoires par le minist�re de la Sant�, ce qui n�est �videmment pas du go�t de l�Ordre des pharmaciens qui propose �galement la d�signation d�un magistrat issu du Conseil d�Etat pour assister le Conseil national � travers sa commission nationale de discipline dans le but de faire respecter les formes juridiques des d�cisions disciplinaires et garantir les droits de la d�fense. Soucieux de pouvoir continuer � exercer ses r�les, le Conseil de l�ordre appelle � pr�voir des dispositions transitoires garantissant la continuit� de l�action des missions de l�ordre dans l�attente de la promulgation du dispositif r�glementaire. Sur un tout autre plan, le Conseil de l�ordre constate : �Alors que les probl�matiques de gestion des produits pharmaceutiques se posent avec acuit� dans notre syst�me hospitalier, paradoxalement, le pharmacien hospitalier reste le parent pauvre de notre syst�me de sant�.� Et d�ajouter : �Revaloris� et r�habilit� dans ses fonctions, le pharmacien hospitalier, qui doit �tre l�unique responsable de l�activit� pharmaceutique de l��tablissement de soins, pourra assumer pleinement ses responsabilit�s au profit de la pr�servation de la sant� publique.� Le Conseil de l�ordre constate �galement l�exercice ill�gal de la biologie m�dicale dans les �tablissements publics et priv�s. Beaucoup d��tablissements disposent, en effet, de laboratoires d�analyses m�dicales sans pharmaciens ou m�decins biologistes sans compter que de nombreux cabinets pratiquent des analyses m�dicales sans autorisation de la part du minist�re de la Sant�. Autant de pr�occupations qui ont fait l�objet de discussions au sein de l�ordre.