Se d�marquant du reste des partis politiques qui, en dehors du duo FLN-RND, crient � une fraude massive ayant entach�, selon eux, les derni�res �lections l�gislatives, le Parti socialiste des travailleurs (PST) tient � situer, lui, le v�ritable grand �l�ment fraudeur : la nouvelle loi �lectorale du 12 janvier dernier. M. Kebci - Alger (Le Soir) - Pour Mahmoud Rachdi, le secr�taire g�n�ral du parti qui animait, ce mercredi � Alger, une conf�rence de presse, cette loi, �taill�e sur mesure, consacre l�h�g�monie des partis de l�Alliance pr�sidentielle, favorise le r�gionalisme, l�affairisme et le conservatisme tribal et ce au d�triment des programmes politiques et �conomiques et des projets nationaux�. �Une aberration, poursuit-il, vu que le mandat parlementaire est national et que les lois qui seront adopt�es ont une vocation nationale�. Plus techniquement, Rachdi tiendra � expliciter cette ��normit� en affirmant que cette loi tue, par �limination, les listes n�ayant pas eu localement 5% des voix exprim�es, la pluralit� politique au profit d�un renforcement arithm�tique des vainqueurs de cette course d�loyale et consacre le d�tournement de la volont� populaire � avec une majorit� parlementaire de 339 si�ges au trio (FLN-RND-MSP) avec seulement 10% du corps �lectoral. �Ce qui exclut, soutiendra- t-il, 90% des �lecteurs d�une repr�sentation parlementaire�. Et au premier responsable du PST de ne pas se limiter au constat auquel, par ailleurs, il greffera d�autres formes de fraudes dont �la fermeture de l�espace politique, le verrouillage du champ m�diatique et le r�pression du mouvement social, le d�ni des libert�s, de s�organiser, de se r�unir, de manifester, l�inscription des militaires sur les fichiers �lectoraux apr�s expiration des d�lais...�. Rachdi plaidera, ainsi, pour une �Assembl�e constituante �lue � la proportionnelle int�grale nationale�, qui ne saurait faire l�impasse �sur la repr�sentativit� des travailleurs et des masses populaires et les revendications du formidable et bouillonnant mouvement social�. Ce que le conf�rencier consid�re comme le seul mode de scrutin � m�me de �pr�server les voix de chacun et une concurrence entre les programmes politiques et les projets de soci�t� et l��lection d�une Assembl�e constituante repr�sentative des aspirations de la majorit� des Alg�riens�. Le secr�taire g�n�ral du Parti socialiste des travailleurs, m�me s�il salue par �principe� la Front pour la sauvegarde de la d�mocratie � l'imitative de pas moins de 14 partis, il dira ne pas s'inscrire dans la d�marche qui manque, selon lui, �de clart� dans les objectifs�. Rachdi reproche � ces partis politiques �une d�marche inefficace qui ne peut consacrer une alternative� � la nouvelle donne induite par les r�sultats du dernier scrutin l�gislatif. Pour lui, il s�agit de partis ayant �nourri bien d�illusions, contrairement � nous au PST, et qui se sont, apr�s, rendu compte avoir �t� flou�s et s��tre lourdement tromp�s�. Mais loin pour Rachdi l�id�e d�avoir servi de caution � ce �passage en force� comme il qualifie lui-m�me ces �lections, car, expliquera-t-il, �ces l�gislatives nous ont permis de mieux nous faire entendre tout en attirant l�attention des uns et des autres sur les vell�it�s et indices de fraude bien avant le 10 mai�.