Par Mohamed-Seddik LAMARA �Le meilleur d�entre nous est un imposteur.� (Nietzsche) Black Rock City sur Mer des Boues, 2447 11 septembre 2347, les Etats-Unis font l�objet d�une attaque nucl�aire des plus d�vastatrices. 346 ans, jour pour jour, apr�s les raids sur les tours jumelles de New York, des commandos de la n�o- El Qaida agissant sous la f�rule de la redoutable secte El Qari�a (l�ass�nante), frappent avec une force inou�e, et � partir de ses deux c�tes, l�Am�rique ma�tresse, depuis des lustres, d�un monde totalement soumis � ses caprices. New York, Boston, Los Angeles, Chicago, Michigan et plusieurs autres villes de moindre importance ont subi de lourds d�g�ts inflig�s par des tirs de missiles portables �chappant � toute d�tection. Washington, la Maison-Blanche et le Pentagone prot�g�s par des boucliers antimissiles sophistiqu�s ont �chapp� au d�sastre mais ont, tout de m�me, essuy� de s�rieuses attaques men�es par des kamikazes bard�s d�explosifs de derni�re g�n�ration dont la d�flagration s�est propag�e jusqu�au Bureau ovale. Le pr�sident US � cette �poque, l�Arabo- Am�ricain Omar Husni Jamal Baraka, a failli y laisser sa vie, les gaz incendiaires d�gag�s par l�explosion l�avaient br�l� au troisi�me degr�. Pas moins de dix m�tres carr�s de peau pr�lev�e sur les cadavres des victimes de ces attaques ont �t� n�cessaires pour r�parer son �piderme et le remettre, assez vite, sur pied. Pass� l�effroi des premiers jours du d�sastre, le pouvoir f�d�ral qui avait, depuis longtemps, anticip� sur sa probable survenue, n�a pas tergivers� un seul instant pour mettre � ex�cution la r�plique mastodonte tant esp�r�e par les ultras de l�option �USA ma�tres du monde�. Les lobbies chagrins lov�s dans les mamelles n�o-sionistes se r�v�l�rent les plus entreprenants � encourager cette option en d�liant prestement leurs escarcelles. Rabaisser, une fois pour toutes, le caquet aux Arabes et aux musulmans constituait une occasion inesp�r�e pour domestiquer ces peuples mais aussi pour asservir l�ensemble de l�humanit� � l�humeur de l�oncle SAM. T�che d�autant plus ais�e qu�en sus de la vassalit� acquise, depuis plus d�un si�cle, de l�Am�rique du Sud et de l�Europe ainsi que de toutes les entit�s � sa p�riph�rie, les USA restaient ma�tres du jeu avec une Inde et une Chine �clat�es en une multitude d�Etats atomis�s et un Moyen- Orient m�tastas� par une expansion isra�lienne au-del� de l�Euphrate et jusqu�aux confins du Maghreb oriental. Avec la complicit� pathologique des monarchies enturbann�es, l�embryon d�Etat palestinien n�a pu r�sister aux assauts d�l�t�res de trahisons tous azimuts. Le m�me sort a �t� inflig� � l�Iran, � l�Afghanistan, au Pakistan et � la quasi-totalit� des pays musulmans de l�Asie. La Russie a fini par imploser sous la pression des vell�it�s ind�pendantistes de plusieurs territoires la composant, transform�s en autant d�Etats sans relief ni vigueur, contraints � des conflits arm�s r�currents. Bien avant, entre 2045 et 2141, l�humanit� a failli �tre totalement an�antie par une s�rie d��pid�mies virales engendr�es, sans r�mission, par la d�forestation massive de l�Amazonie et le d�r�glement climatique. Pr�s des deux tiers de la population mondiale ont succomb� � cette mal�diction.