Si elle a conclu, au vu des nombreux d�passements et irr�gularit�s qui les ont �maill�es qu�elles ont perdu toute cr�dibilit�, la commisson Seddiki de surveillance des derni�res l�gislatives estime que le pr�sident de la R�publique �n�y est pour rien�. A contrario de ce que l�avant-projet dudit rapport qui l�accusait d�avoir �prolong� la campagne �lectorale, cl�tur�e quelques jours auparavant, en faveur de son parti�. M. Kebci �Alger (Le Soir) - Pour Seddiki qui faisait, hier, � l�occasion d�une conf�rence de presse, le bilan des 3 mois 9 jours que la structure qu�il pr�side a eu � activer, c�est le FLN qui est mis en cause en ce sens, selon lui, que ce parti �a mis � son profit et a exploit� le discours du pr�sident de la R�publique, � S�tif, dans le cadre de la c�l�bration des �v�nements du 8-Mai-1945. Un discours qui, pourtant, a, de l�avis de plus d�un observateur, constitu� �un v�ritable feu vert � l�adresse de l�administration afin d��uvrer par tous les moyens � la victoire du parti dont il assure la pr�sidence � titre honorifique�. Et au repr�sentant du parti Ahd54 d�appuyer son constat par le r�sultat �pl�thorique� du plus ancien parti du pays, �r�sultat qu�il n�aurait pas pu engranger, commentera-t-il, m�me � ses heures de gloire, au lendemain de l�ind�pendance�. Il accusera, dans ce sillage, des partis, au nombre de huit, d�avoir �bruit� le rapport pr�liminaire avant qu�il ne subisse les ultimes retouches et sa remise au pr�sident de la R�publique et au minist�re de l�Int�rieur et des Collectivit�s locales. Une mouture finale qui, fera-t-il savoir, a eu l�assentiment de 31 repr�sentants de partis au moment o� 4 autres ont �mis des r�serves. Et au vu de sa nature critique, allant jusqu�� trouver �bizarres� les r�sultats pourtant sans appel du Conseil constitutionnel, le document de 47 pages n�a pas �t� paraph� par les deux partis de l�Alliance pr�sidentielle, �le repr�sentant du FLN s��tant �vapor� depuis un certain temps tout comme d�ailleurs est le cas de celui du FFS, au moment o� son coll�gue du RND qui a vot� pour, s�est d�sengag� � la toute derni�re minute pour ne pas signer la mouture finale�, dira Seddiki. Le rapport, bien qu�il ne mette en cause aucune institution, ce dont la commission a fait un souci majeur pour ne pas les �mettre en jeu�, se d�fendra Seddiki, �num�re le gros des d�passements et des transgressions ayant caract�ris� le processus �lectroral dans ses moindres �tapes, de la convocation du corps �lectoral � la proclamation des r�sultats d�finitifs par le Conseil constitutionnel. Et surtout pas dans la demi-mesure en mentionnant �le foss� entre le discours officiel garantissant la neutralit� du scrutin et les pratiques traditionnelles qui consistent � manipuler les voix des �lecteurs�. Aussi, la commission Seddiki n�a-t-elle pas insist� sur le vote des militaires dont le vote a plus profit� au FLN dont �les r�sultats ont �t� gonfl�s dans les r�gions militaires�. Ce qui n�aurait pu se concr�tiser sans �l�inscription en bloc des militaires hors du d�lai fix� par la loi, le recours abusif aux procurations, estim�es � des milliers, d�livr�es par les autorit�s militaires sans le respect des dispositions pr�vues dans la loi �lectorale �. Autres anomalies enregistr�es et relev�es dans ce rapport qui a tard� � voir le jour, �la non-conformit� de certains P-V d�livr�s tardivement aux partis politiques avec ceux remis aux commissions des magistrats de wilaya, des P-V sign�s � blanc, l�annonce des r�sultats avant la fin de l�op�ration dans plusieurs centres, l�invitation faite aux surveillants de quitter les bureaux de vote, ce qui a permis le remplissage des urnes, le taux de participation qui a grimp� d�une mani�re assez inhabituelle le matin du 10 mai, en passant de 4% � 15% en l�espace de deux heures. Les membres de la commission regrettent aussi l�attitude du d�partement d�Ould-Kablia qui a fait de celle-ci �un adversaire� alors que les parties �taient cens�es travailler en concertation avec le rejet par le gouvernement de plusieurs propositions de la Cnisel, dont le recours au bulletin unique et la r�vision du fichier �lectoral, le recours au tirage au sort pour la surveillance des bureaux de vote, en gardant le silence sur le marchandage des listes �lectorales, l�absence de bulletins de vote dans certains bureaux...