C�est un Akkouchi remont� contre le pouvoir, lui l�impulsif au verbe acerbe, qui est revenu sur les l�gislatives d�il y a un mois et qui sont all�es, dira-t-il , �� contre-courant des aspirations du peuple � un changement pacifique par les urnes�. Le secr�taire g�n�ral du mouvement El Islah, qui faisait le bilan, hier, � l�occasion d�une conf�rence de presse, des �lections l�gislatives du 10 mai dernier, n�avait pas sa langue dans sa poche, comme � son habitude, pour parler de v�ritable �trag�die� qu�a engendr�e ce scrutin du fait, dira-t-il, �d�une fraude massive qui a �tonn� tout le monde, les principaux vainqueurs en tout premier lieu�. Et il n�a pas �t� par trente-six chemins pour situer le principal responsable de cette �mascarade �, en interpellant directement le premier magistrat du pays : �O� sont vos r�formes, M. Bouteflika ?� Ceci non sans lui rappeler �les promesses faites lors du fameux discours du 15 avril 2011 et celui d�Arzew au cours duquel le pr�sident de la R�publique avait ressass�, dirat- il, ses engagements � assurer un scrutin libre et transparent�. Pour Akkouchi, le pouvoir semble tomber dans son propre pi�ge, rejoignant dans l�analyse son ancien camarade du parti, Benabdeslam, en ce sens, soutiendra- t-il, que la p�riode postl�gislatives est porteuse d�ingr�dients qui ne pr�tent pas � l�optimisme. �Nous vivons un vide politique effarant aussi bien au sein du pouvoir que parmi les partis et la soci�t� civile�, affirmera- t-il, mettant en exergue le nouveau gouvernement qui n�est toujours pas annonc�, des minist�res bloqu�s et une nouvelle Assembl�e mort-n�e d�cr�dibilis�e, en stand-by. Ceci en parall�le � une �fronde sociale qui va crescendo, mise en parenth�ses qu�elle �tait, la veille de ces l�gislatives pour reprendre de plus belle�,ajoutera-t-il. Une nouvelle Assembl�e quoique frapp�e du sceau de la fraude et d�un manque flagrant de l�gitimit� mais qui est loin de faire d�sint�resser l�Alliance de l�Alg�rie verte dont El Islah est membre aux c�t�s d�Ennahdha et du MSP. �Elle nous servira de tribune pour transmettre les dol�ances citoyennes et nous ferons de la loi criminalisant le colonialisme notre principal credo.� Un cheval de bataille loin d��tre fortuit tant il s�agira pour le triumvirat islamiste �de mettre le FLN au pied du mur, parti qui accapare les r�f�rents historique et r�volutionnaire dans les discours seulement�, affirmera Akkouchi. Ce dernier, qui, en perspective des prochaines �lections locales, �met d�ores et d�j� un pr�alable, celui de l�Alliance verte mais qu�il dira partager avec beaucoup d�autres partis : celui de l�imp�ratif d�une mise sur pied d�une seule commission de surveillance et de supervision de ces �lections, une commission compos�e de magistrats, de repr�sentants des partis et de la soci�t� civile � travers ses relais les plus cr�dibles et les plus repr�sentatifs �. �Sans quoi, il est fort possible que le trio opte pour le boycott car il n�est pas question, dira Akkouchi, de revivre le m�me sc�nario que celui des derni�res l�gislatives.� Dans cette optique, il affirmera la disponibilit� de l�alliance � accueillir en son sein d�autres membres de la m�me famille, citant le FJD et le FC auquel il tendra la main. Le secr�taire g�n�ral du mouvement El Islah s�est, par ailleurs, refus� � tout commentaire quant � la pr�sence encore au gouvernement de ministres MSP alors qu�aussi bien le parti de Soltani que l�Alliance ont opt� pour l�opposition. �Ce ne sont pas nos ministres, l�chera-t-il en apart�, sur un air de plaisanterie, avant de se raviser pour dire : �Tout finira par rentrer dans l�ordre, c�est une question de temps�.