La demi-finale de l'Euro-2012 entre une Allemagne toujours pr�sente dans le dernier carr� depuis six ans et une Italie en pleine renaissance, jeudi � Varsovie (18h45 GMT), offre un somptueux duel de g�ants du football mondial, que les Allemands n'ont jamais remport�. Le ton est donn�. �Les Italiens peuvent venir�, a lanc� l'attaquant Miroslav Klose. �L'Allemagne a peur de nous�, a r�pliqu� le milieu italien Andrea Pirlo, qui se r�f�rait aux trois matches de l�gende perdus en Coupe du monde par la �Mannschaft� contre la �Nazionale� , deux demi-finales, en 1970 (4-3 a.p.) et 2006 (2-0 a.p.), et la finale de 1982 (3-1). Les quatre matches de poules entre l'Allemagne (ou la RFA) et l'Italie se sont tous sold�s par un match nul, ce qui laisse les � Azzurri� invaincus en grands tournois contre cet adversaire. Malgr� l'histoire, la dynamique entre les deux plus gros palmar�s d'Europe penche en faveur des Allemands, toujours dans le dernier carr� du Mondial ou de l'Euro depuis 2006, alors que la nouvelle Italie, quart de finaliste de l'Euro-2008, reste sur un Mondial compl�tement rat� (�limination au premier tour). Le match aux sept Coupes du monde (quatre pour l'Italie) et aux quatre Euros (trois pour l'Allemagne) offre aussi un choc entre deux ma�tres tacticiens, Joachim L�w et Cesare Prandelli, et deux �quipes qui adorent porter le ballon. Le jeu offensif allemand C'est une habitude pour l'Allemagne de � Jogi� L�w, qui �tait d�j� le strat�ge de J�rgen Klinsmann en 2006 avant de devenir s�lectionneur apr�s ce Mondial. Le jeu offensif de la Mannschaft est lou� depuis six ans, et a obtenu quelques r�sultats saisissants, comme le 4-1 puis le 4-0 pass�s � l'Angleterre et � l'Argentine en Afrique du Sud. L'Italie, en revanche, a tordu quelques clich�s sur le �catenaccio� en proposant un jeu bas� sur la possession de balle, pr�n� par Prandelli d�s son arriv�e en 2010, apr�s le fiasco du Mondial. En outre, �nous savons aussi tacler et donner quelques coups�, a pr�venu le s�lectionneur. Les Azzurri n'ont pas tout oubli� de leur culture d�fensive, et n'ont rien perdu de leur science tactique. Ils ont dig�r� tous les changements dict�s par les blessures ou le besoin de se rassurer, quand ils ont renforc� leur d�fense en d�but de tournoi sans perdre un certain contr�le sur le jeu, m�me face � la grande Espagne pendant une heure (1-1 au premier match). �Nous devrons chercher � avoir la possession du ballon, dit Pirlo, m�me si justement c'est aussi une de leurs caract�ristiques.� Incertitudes dans la d�fense italienne Klose rel�ve le d�fi. En quarts de finale, �les Italiens ont eu le contr�le de la balle et ont press� les Anglais dans leur camp, note le buteur de la Lazio Rome. Cela n'arrivera sans doute pas avec nous. On aura une autre strat�gie. On conna�t leurs faiblesses�. L�w, plus mesur�, pr�vient que si son �quipe, enti�rement modifi�e en attaque, �a tr�s bien jou� contre la Gr�ce, il faut bien reconna�tre que la Gr�ce n'avait pas vraiment le niveau des autres nations� en quarts. �L'Italie est d'une toute autre pointure et je crois qu'il nous faudra jouer encore bien mieux pour gagner ce match�, ajoute-t-il. Il devrait titulariser Klose en attaque, plus mobile que Mario Gomez pour exploiter le peu d'espaces que laissera la d�fense italienne, dont la composition est rendue incertaine par les blessures de Giorgio Chiellini et Ignazio Abate, possibles forfaits, et la suspension de Christian Maggio. Enfin le choc entre les seuls milieux de terrain capables de rivaliser avec celui de l'Espagne promet. Le quintet de l'Allemagne, au sein duquel Sami Khedira est en grande forme et Mezut �zil monte en puissance, s'oppose au quatuor italien dirig� par Pirlo et anim� par Daniele De Rossi (lui aussi incertain) et Claudio Marchisio. Tout est r�uni pour un nouveau match de l�gende.