La r�plique �publicitaire�, hier, du minist�re de l�Int�rieur et des Collectivit�s locales n�est pas du go�t, aussi bien dans le fond que dans la forme, des gardes communaux qui se disent indign�s par cette �trouvaille�, apr�s celles des SMS et des agressions �touff�es. M. Kebci - Alger (le Soir) - C�est, l�, la conviction des gardes communaux rencontr�s � la mi-journ�e d�hier dans leur nouveau campement de Boufarik. Des gardes communaux qui se sentent comme �d�sign�s � la vindicte publique� comme le dira d�embl�e Hakim Choua�b, un des coordinateurs nationaux de la corporation, tr�s sollicit� par la presse, justement pour avoir l��cho suscit� par cette sortie du d�partement d�Ould-Kablia. �Le comble, poursuivra notre interlocuteur qui recevait ses h�tes � l�ombre d�un oranger, est que le document publi� dans la presse, cens� �clairer l�opinion publique et les premiers concern�s, � savoir les gardes communaux, est truff� de contrev�rit�s, de mensonges et surtout de confusion �. Et de donner en exemple cette histoire de salaire effectif de 25 852,74 DA pour un garde communal cumulant 8 ans d�anciennet� alors qu�il n�est, en r�alit�, que de 14 175,00 DA avec en sus des allocations familiales et autre prime alimentaire incluses dans le net � percevoir contrairement � ce qui est mentionn� dans le document. Une r�mun�ration sur laquelle les gardes communaux ne semblent pas trop focaliser leur attention �pour ne pas tomber dans le pi�ge du minist�re de l�Int�rieur qui voudrait nous faire passer pour de simples tubes digestifs aux yeux de l�opinion publique�, dira le d�l�gu� de la corporation au niveau de la wilaya de Blida. Et de poursuivre : �Notre combat est celui de notre dignit� que nous ne marchanderons pas pour tout l�or du monde�, mettant le doigt sur les points sensibles de leur plate-forme de revendications, qui n�ont pas trouv� gr�ce aux yeux de la tutelle, faute d�ancrage juridique � m�me de servir de base � leur r�glement pour certaines d�entre elles et pour le caract�re excessif irrationnel pour d�autres. Et � Choua�b de relever la confusion sciemment entretenue autour de la question sensible des 16 heures suppl�mentaires quotidiennes que la tutelle affirme prendre en charge dans le cadre de la revalorisation des indemnit�s de risque et d�astreinte. �Un non-sens, affirmera notre interlocuteur pour qui leur revendication est claire comme l�eau de roche : le paiement de ces heures avec effet r�troactif comme telles et ne pas les diluer dans les indemnit�s de risque et d�astreinte qui sont � part�. Un point parmi tant d�autres qui sousentend le statut du garde communal, poursuivra Choua�b qui a besoin, selon lui, d��tre plus que jamais clarifi�. �Nous accomplissons des missions militaires et nous sommes r�mun�r�s comme des agents de la Fonction publique�, soutiendra- t-il. Les gardes communaux n�ont pas omis de r�pliquer s�chement � Ould-Kablia � propos de cette question de dipl�me qu�on brandit face � la revendication de cat�gorie � porter de 6 � 12. �Quand il s�agissait de mobiliser les agents pour lutter contre l�hydre islamiste au d�but de la trag�die nationale, aucun crit�re de niveau d�instruction n�a �t� exig�, lancera un agent de la wilaya de M�d�a qui, visiblement, donnait l�air d�en avoir vraiment sur le c�ur. Lui qui n�h�sitera pas � inviter, sous le sceau de l�ironie, � d�faut d�une carte d�ancien �l�ment de la lutte anti-terroriste pour cause de non-assise juridique comme l�affirme la tutelle, le d�partement d�Ould-Kablia � les mettre au m�me niveau que les terroristes en leur d�livrant �des cartes des personnes induites en erreur�. Un bivouac en bonne et due forme, puisque �tabli � m�me un vaste champ en proie � de la broussaille, en bordure de l�autoroute Alger-Blida, juste en face de la base a�rienne militaire de Boufarik, � 13 km de Blida. L� o� jeudi dernier, des milliers de gardes communaux ont �t� stopp�s net par un impressionnant cordon s�curitaire, les emp�chant de rejoindre la capitale comme ce fut le cas � l�occasion de leur premi�re marche, le 9 juillet �coul� � hauteur de Birkhadem. �Nous atteindrons El-Mouradia t�t ou tard� Et ce �camp de toile� de fortune est appel� � �tre �d�localis� sous peu. Il est question, en effet, que les gardes communaux reprennent leur progression vers Alger. C�est une question de jours, dira Choua�b pour qui cette halte �tait n�cessaire au vu, dira-t-il, �de l�extr�me fatigue des gardes communaux dont certains ont �t� rendre visite � leurs familles apr�s une longue s�paration et l�av�nement du mois de Ramadan�. Et de soutenir �que tout le monde se devait d��tre de retour sur les lieux hier et au plus tard aujourd�hui dans la perspective de la prochaine �tape�. Notre interlocuteur soutiendra ne faire aucunement cas des pressions et autres intimidations des pouvoirs publics qu�il dira inscrire dans la logique d�une guerre d�usure qui est impos�e au corps. Et d�avertir que ce serait m�conna�tre la d�termination des gardes communaux � aller au bout. �Nous avons bien pass� des semaines � traquer les terroristes, par vents, par pluie et par neige avec comme seuls compagnons nos armes et une pitance qui fait piti�, l�chera-t-il comme pour signifier que ce ne sont pas les �difficult�s et les tracasseries� qu�ils endurent depuis le 26 juin dernier qui les feront plier. Et de relever la solidarit� des simples citoyens qui, dira-t-il, �nous procurent soutien aussi bien moral qu�en mati�re de dons alimentaires�. Il en est aussi du soutien des partis politiques puisque notre vir�e hier sur les lieux avec la visite, la seconde du genre, d�une d�l�gation du bureau r�gional de Blida du RCD, dont le premier responsable Brahim Rouabhi, a tenu � exprimer la solidarit� effective du parti � la cause des gardes communaux. Pour Choua�b, la pr�sidence est loin de constituer une citadelle inapprochable. �On l�atteindra un jour ou l�autre pour non plus d�poser notre plate-forme de revendications, mais pour �crier l�ingratitude de la R�publique � l��gard d�un corps qui l�a servie et l�a sauv�e des griffes des islamistes. Des islamistes choy�s et auxquels on fait, comble de l�ingratitude, les yeux doux au moment o� les sauveteurs de la R�publique d�hier sont vou�s aux g�monies au point o� des milliers d�entre eux passent leurs nuits � la belle �toile et leurs journ�es dans la fournaise de l��t� depuis pr�s de quatre semaines. Un combat pour le recouvrement d�une dignit� perdue sur l�autel d�une paix faussement retrouv�e. Un bel exemple d�engagement apr�s les belles �pop�es de bravoure dont ils ont �t� les acteurs. Un engagement et un combat qui, cependant, interpellent les consciences, qui, �heureusement, en restent encore !�, osera Choua�b.