Il y a quelques jours nous �voquions la vague d�agressions pour vol de sac � main, mettant en garde les femmes contre ce nouveau ph�nom�ne d�un gang du centre-ville d�Oran. Avant-hier vers 8 heures, l�agression de Mlle El. A�cha vient confirmer que ce type d�agressions s�est g�n�ralis� � travers les quartiers d�Oran, puisque la victime n�habite pas le centre-ville mais dans l�une des ruelles du quartier Choupot, � la rue Cuvelier. Encore sous le choc apr�s son agression par trois individus munis d�armes blanches, elle nous raconte sa m�saventure traumatisante et surtout la non-intervention d�une dizaine de personnes ayant assist� � la sc�ne. �Comme chaque jour, je sortais de chez moi vers 8h pour me rendre � mon travail, il y avait du mouvement dehors et des passants vaquaient � leurs occupations et il y avait m�me un camion des services de nettoiement venus charger les ordures. Deux individus � l�allure ordinaire, du genre bien habill� et qui n�avaient pas l�air d��tre des voyous, sont venus derri�re moi, et sans que je m�y attende ils m�ont plaqu�e contre le trottoir � plat ventre et sortirent des couteaux qu�ils ont mis sur ma gorge des deux c�t�s. L�un d�eux me cria : ��L�che ton sac sinon je t��gorge !��� Pendant ce temps, El. A�cha criait et les passants la regardaient sans r�agir. Une fois le sac en main, les deux individus prirent la fuite � bord d�une Chevrolet blanche ann�e 2011 qui les attendait non loin du lieu de leur forfait, pr�te � d�marrer. La jeune femme se rel�ve avec beaucoup de peine en larmes, et ce n�est qu�� ce moment-l� que les passants l�ont entour�e pour lui t�moigner leur solidarit� et leur impuissance, car lui disent-ils, �ils �taient tous arm�s et nous avions peur pour nos vies�. Des jeunes parmi ces citoyens, �impuissants � face � ces voyous arm�s, ont n�anmoins pris note de la plaque d�immatriculation du v�hicule. �Tenez le num�ro d�immatriculation, mais l�on doute qu�il vous soit utile car c�est connu, ces voyous, qui op�rent avec un complice v�hicul� ont le plus souvent recours � des plaques d�immatriculation trafiqu�es.� Partie d�poser plainte, un policier lui dira : �Dites-vous bien que Dieu vous a sauv�e du pire, ils auraient pu vous embarquer � bord de leur voiture et vous faire subir l�impensable. Un cas de ce type d�agression avec kidnapping nous a d�j� �t� signal�, et il y a quelques jours seulement, dans ce m�me quartier, une femme chauffeur de taxi a �t� agress�e et les voleurs lui ont pris son taxi.� Traumatis�e, A�cha nous dit ne pas penser � l�argent que contenait son sac ni � ses papiers� mais elle ne parvient pas � chasser de son esprit l�agressivit� avec laquelle elle a �t� attaqu�e et la sensation des deux couteaux bien point�s sur sa gorge. �J�ai cru que j�allais mourir, et le pire, c�est que personne ne venait � mon secours, c�est d�autant plus terrifiant, car cela a, me semble-t-il, davantage encourag� mes agresseurs � exhiber leurs armes et � me plaquer contre le sol.� Le nombre de ces agressions avec brutalit� et utilisation d�armes blanches prend une ampleur alarmante. Depuis le d�but du Ramadan, pas moins de 200 personnes, victimes de coups et blessures volontaires suite � des agressions ou des rixes, ont �t� prises en charge par le service des urgences m�dico-chirurgicales de l'h�pital d'Oran. Des citoyens sont poignard�s, tabass�s, d�lest�s de leurs argent, bijoux, voiture, portable� Les Oranais ont plus que jamais besoin de se sentir en s�curit� et esp�rent que des mesures plus s�v�res soient prises afin de mettre fin � ce diktat de la petite d�linquance.