Apr�s un r�pit d�une semaine pass�e aupr�s des leurs dont ils ont d� se s�parer, pour nombre d�entre eux, le temps de leur campement � Blida puis � Boufarik qui a dur� plus d�un mois, les gardes communaux se rebiffent et entendent renouer le contact en vue des n�gociations qui seront engag�es ce jeudi avec le minist�re de l�Int�rieur. M. Kebci - Alger (Le Soir) - Il est question d�une r�union pr�vue aujourd�hui � Alger du conseil consultatif mis sur pied au m�me titre qu�une commission nationale de cinq membres, et ce, pour mieux structurer leur mouvement de contestation entam� fin juin dernier. Cette structure de cinq membres par wilaya (la corporation �tant structur�e au niveau de 44 wilayas du pays) aura � faire le point sur la derni�re offre de dialogue du minist�re de l�Int�rieur et des Collectivit�s locales et qui a �t�, d�ailleurs, derri�re leur d�cision, mardi dernier en soir�e, de d�camper de Boufarik o� ils avaient �lu �domicile� suite � l�emp�chement � l�endroit m�me, le 19 juillet dernier, de leur seconde marche vers la pr�sidence de la R�publique � l�effet d�y remettre leur plateforme de revendications. Une offre de dialogue qui ne semble pas �tre interpr�t�e de la m�me mani�re par les deux parties. D�abord sur le plan de la forme puisque au moment o� le charg� de la communication au sein de la commission nationale, Lahlou Aliouat, parlait d�une initiative �manant de la tutelle, cette derni�re r�pliquait en faisant part d�une r�union �conc�d�e� sur demande persistante des gardes communaux. Et Daho Ould-Kablia d�enfoncer le clou en insinuant samedi dernier � l�occasion du forum du quotidien Libert�, dont il �tait l�invit�, que les gardes communaux voulaient � tout prix cette entrevue comme une porte de sortie suite, selon lui, � l�indiff�rence de la rue au camp qu�ils ont dress� � Boufarik que �personne n�arrivait pas � comprendre�. �Cette fois-ci, on a accept� de discuter � leur initiative. Avec l�accord du Premier ministre, on a forc� un peu certains r�glements pour leur arracher quelques acquis�, expliquera- t-il. Une �r�plique� qui, comme il fallait s�y attendre, n�a pas �t� du go�t des int�ress�s, qui se sentent vex�s et touch�s dans leur amour-propre. �Nous ne qu�mandons rien, nous ne faisons que demander nos droits�, l�chera Aliouat qui regrettera qu�Ould-Kablia ait mal interpr�t� leur bonne foi en d�cidant de d�camper de Boufarik. Par ce geste, notre interlocuteur affirmera t�moigner de la disponibilit� de ses pairs � n�gocier en toute s�r�nit�, loin de toute pression. �Nous avons senti cette fois-ci une r�elle volont� chez la tutelle de se mettre autour d�une table pour n�gocier et c�est pour cela que nous avons d�cid� � l�unanimit� de lever le camp comme un signe de bonne volont� de notre part�, soutiendra-t-il, non sans reconna�tre avoir tenu compte dans cette d�cision de l�extr�me fatigue qui s�est empar�e des agents dont nombre d�entre eux n�ont pas vu les leurs depuis six semaines. Et d�ajouter que certains ont d� �tre �vacu�s � l�h�pital.Aliouat ne ratera pas l�occasion de r�pondre � Ould- Kablia au sujet de la pr�tendue indiff�rence des citoyens � leur endroit. �Tout le contraire de ce qu�affirme le ministre puisque nous n�avons manqu� de rien lors de notre s�jour aussi bien � Blida qu�� Boufarik, dira-t-il en mettant en avant le formidable �lan de solidarit� suscit� par notre mouvement�. Cela dit, et mani�re de vouloir mettre ces ��carts� de langage sur le compte de l�effet du mois de Ramadan, notre interlocuteur dira ne pas �insulter� l�avenir et signifiera la sinc�rit� de leur d�marche, loin de toute �politisation� comme le pr�tend la tutelle. Ceci quoique, tiendra-t-il � pr�ciser, nos revendications d�apparence d�ordre socioprofessionnel, ont un socle �minemment politique puisqu�il s�agit d�une �dignit� � recouvrer, pas plus. Pour Aliouat, le conclave de ce mardi permettra aux repr�sentants des gardes communaux � l��chelle des wilayas de faire le point sur le chemin parcouru jusque-l� avec, dira-t-il, l�adoption d�une feuille de route en perspective du dialogue enclench� avec la tutelle et dont la seconde �tape, apr�s celle de mardi dernier, interviendra ce jeudi.