Les causes nobles finissent toujours par triompher. Tel est le cas de celle des gardes communaux dont la pers�v�rance et l�endurance semblent avoir port� leurs fruits avec la satisfaction en vue de l�essentiel de leurs revendications � m�me de recouvrer leur dignit� perdue sur l�autel de consid�rations purement politiques inavou�es. M. Kebci - Alger (Le Soir) - Les gardes communaux mettent, en effet, un terme � leur mouvement de contestation qui fera certainement date en raison de sa port�e p�dagogique qu�elle aura r�ussi � administrer � tout le monde. Ils ont convenu, avant-hier en soir�e, de d�camper du site de Boufarik, en face de l�a�roport militaire de Boufarik o� ils �lisent �domicile� depuis deux semaines suite � l�emp�chement sur les lieux m�mes de leur marche, la deuxi�me du genre, sur la pr�sidence de la R�publique � l�effet d�y d�poser leur plateforme de revendications. Mot d�ordre qui a �t� aussit�t suivi d�effet puisque ex�cut� hier t�t dans la matin�e, vers les coups de 9h. Une d�cision qui vient au lendemain d�une r�union tenue dans l�apr�s-midi de mardi, au si�ge du minist�re de l�Int�rieur et des Collectivit�s locales � l'initiative de la tutelle qui a daign�, enfin, prendre attache avec les repr�sentants de la corporation pour nouer le dialogue. C�est ce que, a tenu � relever de prime abord Lahlou Aliouat, l�un des coordinateurs nationaux des gardes communaux, hier, � partir de Boufarik o� il s'appr�tait, de concert avec ses pairs, � apporter les ultimes retouches � ce d�part du camp. Et � notre interlocuteur d�affirmer avoir senti, cette-fois-ci, �une r�elle volont� du minist�re de l�Int�rieur d��tre � notre �coute�. �Chose, dira-t-il, que nous avons d�ailleurs remarqu�e chez le secr�taire g�n�ral de la tutelle qui nous a re�us durant un peu plus de deux heures.� Une entrevue empreinte, t�moignera- t-il, d��un sens �lev� des responsabilit�s des deux c�t�s� et qui a �t� l�occasion, poursuit Aliouat, de d�battre de l�ensemble des points contenus dans la plateforme de revendications que les gardes communaux escomptaient remettre en mains propres au pr�sident de la R�publique, d�o� leurs deux marches avort�es de juillet dernier. Pour notre interlocuteur, �les pouvoirs publics ont pris certainement conscience de l�ampleur prise par la contestation des gardes communaux qui commen�ait � prendre d�autres dimensions et ont, de ce fait, consenti � nous �couter et � acc�der � nos revendications�. Et � Aliouat de crier d�ores et d�j� � la victoire en ce sens, affirmera- t-il fi�rement, que �nous avons pu arracher des acquis et pas des moindres�. Et de citer, entre autres, une cons�quente augmentation salariale, la libert� laiss�e aux gardes communaux de rejoindre les rangs de l�ANP ou ceux d�une entit� �conomique publique � titre d�agents de s�curit� ou d�opter pour une retraite avec tous les droits y aff�rents. Notre interlocuteur �voquera aussi l�octroi m�me des droits pour les veuves des gardes communaux tomb�s au champ d�honneur avec les veuves des autres �l�ments des corps de s�curit� ayant subi le m�me sort. Autant de points satisfaits sur le principe car n�cessitant encore des tractations au sein de commissions et d'ateliers � mettre en place du fait de l�implication de bien de d�partements et autres institutions dans leur concr�tisation, comme le minist�re des Finances et de celui du Travail, de l�Emploi et de la S�curit� sociale. Dans ce sens, il a �t� convenu d�un processus de n�gociations dont la toute premi�re �tape interviendra, dira Aliouat, mercredi prochain, pour qui la disponibilit� de la tutelle � ouvrir ce dialogue et � engager de s�rieux pourparlers a contraint la corporation � consentir, � son tour, un geste de bonne foi. �Un geste qui se voulait un acte de notre bonne volont� de collaborer � l�effort de trouver des solutions consensuelles. C�est pourquoi nous avons d�cid� de lever le camp hier pour permettre � chacun de nous de rejoindre les siens apr�s une longue s�paration�, soutiendra notre interlocuteur. Faut-il rappeler que les gardes communaux ont entam� leur mouvement de contestation le 26 juin dernier en tenant un sit-in permanent devant la d�l�gation ex�cutive de la garde communale de Blida. Sit-in qui sera d�localis� le 19 juillet dernier lorsqu�ils ont �t� stopp�s net par un impressionnant cordon s�curitaire � hauteur de l�a�roport militaire de Boufarik. Endroit o� ils ont d�cid� depuis de camper jusqu�� donc hier. Cette marche d�il y a quinze jours est la seconde apr�s celle, plus mouvement�e, organis�e le 9 juillet dernier et qui a �t� �maill�e de violents affrontements avec les forces anti�meute d�ploy�es en grand nombre � Birkhadem, aux portes d�Alger. Une manifestation lors de laquelle un garde communal, Sa�d Lasfar en l�occurrence, a �t� gri�vement bless� pour succomber le surlendemain � l�h�pital de Khemis Miliana dans la wilaya d�A�n Defla. Cela �tant, bien entendu, la version des gardes communaux, alors que pour la DGSN le d�funt garde communal, parti � la retraite en 2010, souffrait d�une maladie chronique, sous-entendant qu�il n��tait m�me pas de la marche. Ce que r�futent cat�goriquement les gardes communaux qui ne manqueront certainement pas d�aborder lors des pourparlers avec la tutelle dans le cadre du dialogue amorc� ce mardi, cette question.