�Le paysage audiovisuel en Alg�rie : d�fis et perspectives � est le th�me d�une rencontre � la librairie Emir-Abdelkader � Alger. Autour de H�mida Layachi dans le r�le de mod�rateur, il y a Ahcen Belkacem Djaballah, journaliste et ex-directeur de l�APS, Sa�d Cha�bani, conseiller au minist�re de la Communication, ainsi que des repr�sentants des deux cha�nes priv�es El- Djaza�riaTV et Echourouk TV. Premier � prendre la parole, Ahcen Djaballah fera d�embl�e remarquer que des cha�nes de t�l�vision alg�riennes priv�es �s�imposent de fait� dans le paysage audiovisuel alg�rien alors que le texte (loi) n�est pas encore pr�t. Il va peut-�tre orienter indirectement les d�bats, puisque d�autres intervenants vont, plus tard, rappeler l�exemple des �coles priv�es en Alg�rie qui avaient commenc� leurs activit�s avant que le texte de loi les r�gissant ne soit promulgu�. Ahcen Belkacem Djaballah, n�anmoins, rappellera que la loi de 1990 avait ouvert le champ m�diatique alg�rien, car, � l�origine, elle concernait la presse �crite et l�audiovisuel. �Le Conseil de l�audiovisuel avait d�abord commenc� � travailler sur les radios. Ce Conseil sera supprim� plus tard et cela a men� � ce grand trou noir comme dans l�espace�, d�plorera-t-il. Sa�d Cha�bani pr�cisera que le projet de loi sur l�audiovisuel est en cours d��laboration. Un s�minaire est en outre pr�vu en septembre, avec la participation d�experts, d�universitaires, etc. �Th�oriquement, tout le monde a le droit de cr�er une cha�ne de t�l�vision priv�e. Mais comme cela se fait ailleurs, il faudrait soumettre un cahier des charges. Il y aura aussi une autorit� de r�gulation, l��quivalent du conseil sup�rieur de l�audiovisuel �, explique-t-il. Le repr�sentant d�Echourouk TV (un ancien de l�ENTV) axera son intervention sur l�audience de la cha�ne durant ce mois de Ramadan et sur les moyens techniques permettant la diffusion de programmes tourn�s en Alg�rie. Celui d�El-Djaza�ria TV estime que c�est positif le fait que depuis quelques mois le t�l�spectateur alg�rien regarde des cha�nes et des programmes alg�riens. Concernant El-Djaza�ria TV qui �met � partir de la Jordanie, il a fait savoir qu�elle a �galement pu cr�er des postes de travail en Alg�rie. Pr�cisant que sa cha�ne est ax�e sur les �sujets de proximit� �, il dira en conclusion, qu�il faudrait arriver un jour � une programmation �moderne et intelligente �. Le d�bat est ouvert. Sur quels crit�res se base-t-on pour dire que telle cha�ne est alg�rienne ou non ? Certains font remarquer que toutes les cha�nes priv�es �alg�riennes� �mettent � partir de l��tranger. Le repr�sentant du minist�re de la Communication r�pond que th�oriquement, ce sont des cha�nes de droit �tranger et qu�une cha�ne alg�rienne devrait �tre en principe de droit alg�rien. En souriant, il a qualifi� les actuelles cha�nes TV telles que El-Djaza�ria et Echourouk de �cha�nes alg�ro-�trang�res�. Le d�bat a aussi port� sur les notions et les missions de secteur public et service public. La question des cha�nes th�matiques a �galement �t� �voqu�e. Un jeune � l�accent parisien a expliqu� qu�en Occident les TV th�matiques sont payantes � travers notamment les abonnements. Ensuite, cela a d�bord� sur l�universel. Quelqu�un dans la salle a donn� comme exemple la progression de CNN aux Etats- Unis et dans le monde depuis son r�le dans la premi�re guerre du Golfe. Conclusion : la neutralit� et la libert� absolues n�existent nulle part. La plupart des grandes cha�nes arabes et autres, dites ind�pendantes, ont derri�re elles des lobbies ou des monarchies p�troli�res. Un intervenant � la librairie Emir-Abdelkader a certainement r�sum� �Les d�fis et perspectives� du paysage audiovisuel en Alg�rie, pour reprendre le th�me de la rencontre : �Les cha�nes de t�l�vision �trang�res n�ont pas attendu une loi pour entrer dans nos foyers !