Djamel Benbelkacem, conseiller du gouverneur de la Banque d�Alg�rie, est intervenu mardi dernier � la Radio Cha�ne III, �voquant p�le-m�le le march� parall�le de la devise, le transfert des pensions de retraite des �migr�s, la fuite des capitaux, les �fortun�s �, l'acquisition de biens immobiliers � l'�tranger, etc., tout en pr�cisant que l'institution o� il exerce ses talents est impuissante � juguler toutes ces d�rives ! Nous reprenons quelques morceaux choisis, les lecteurs qui n'ont pas suivi cette �mission appr�cieront....�Avant, l��cart entre le taux de change parall�le et le taux de change officiel �tait de 20%. Apr�s, l��cart entre les deux taux a disparu. Conclusion : l�offre de devises sur le march� parall�le vient des pensions de retraite des salari�s alg�riens qui ont travaill� � l��tranger. L��cart a repris avec un euro c�d� � 145 DA actuellement. Il y a une fuite des capitaux�... �Beaucoup de fortunes se sont constitu�es en Alg�rie et beaucoup d�op�rateurs poss�dant des dinars les convertissent sur le march� parall�le. La r�glementation ne permet pas de convertir pour aller acheter � l��tranger des biens immobiliers ou des actifs. La r�glementation des changes impose le passage par le Conseil de la monnaie et du cr�dit. Pour contourner cette r�glementation, les op�rateurs font appel au march� parall�le pour acheter des actifs � l��tranger �... �Ce que l�on sait au niveau de la Banque d�Alg�rie est que les rentr�es en devises au titre des pensions et retraites sont estim�es � 2,5 milliards d�euros�..... �Elle ne peut pas contr�ler les millions d�op�rations d�importation. C�est aux agences bancaires de faire ce contr�le. S�il y a des op�rations illicites par rapport � la r�glementation des changes, ce n�est pas � la Banque d�Alg�rie de faire le gendarme. Il appartient aux pouvoirs publics d�appliquer la l�gislation p�nale� !!!... �Nous avons constat� que dans l��volution de la structure de la masse mon�taire, la quantit� de monnaie d�tenue par des agents �conomiques non financiers, la part des billets a encore augment�. Cette hausse de la part de la monnaie fiduciaire est un signe du d�veloppement des transactions informelles�... �La r�habilitation du ch�que est difficile � mettre en �uvre mais c�est une n�cessit�. Le ch�que permet la tra�abilit� de la transaction. Ce qui permet aux services fiscaux de l��tat d��valuer les activit�s des op�rateurs �... Voil� un conseiller qui peut dormir tranquille : il a fait son travail !