Selon le pr�sident du Comit� d��thique du FFS (Front des forces socialistes), Mohand-Amokrane Cherifi, le plan du nouveau gouvernement ne s�inscrit pas dans la dur�e. Ses propositions portent sur des solutions conjoncturelles mais ne se projettent pas dans l'avenir. Salima Akkouche - Alger (Le Soir) - S�exprimant hier, lors d�une conf�rence de presse � Alger sur le volet �conomique et social du pays, M. Cherifi estime qu�il ne suffit pas d�apporter des solutions imm�diates pour les besoins de la population. Selon lui, �il ne suffit pas de nettoyer des villes ou de changer la place des ordures�. Pour M. Cherifi, �nous sommes face � un gouvernement de pompiers qui r�agit dans l�urgence sans aucune projection future�. L�expert estime que l�Alg�rie doit red�finir sa strat�gie afin de �survivre� dans une conjoncture �conomique mondiale qui �volue en pleine crise �conomique. Selon lui, la premi�re mesure urgente � mettre en place est la d�centralisation et l�autonomie effective du pouvoir �conomique au niveau des collectivit�s locales et des entreprises. �Les collectivit�s locales doivent disposer de moyens financiers et administratifs suffisants pour r�pondre aux besoins de la population�, a indiqu� le conf�rencier qui plaide pour le transfert du pouvoir � la population � travers les �lus au niveau local. Les entreprises publiques, poursuit-il, n�ont pas l�autonomie de d�cision, ce qui retarde les investissements. Le conf�rencier a plaid�, par ailleurs, pour la soustraction de tous les secteurs strat�giques du capital �tranger, en particulier les hydrocarbures et les nouvelles technologies de l�information. L�expert, qui appelle le gouvernement � se r�approprier �tous les secteurs strat�giques�, estime qu��appliquer la r�gle 51/49 sur l�ensemble des produits est dramatique �. Ce dernier se dit �tonn� qu�avec 186 milliards de dollars de r�serves de change, que l�Alg�rie n�arrive pas encore � d�penser, l�on continue d�exporter le p�trole. �Arr�tons de pomper. Est-ce que nous avons besoin de tout cet argent ?�, a tonn� le conf�rencier qui ne trouve pas de r�ponse � sa question relative aux raisons qui poussent l�Alg�rie � donner de nouveaux contrats d�exploitation pour de nouveaux gisements dont le besoin ne s�est pas exprim�. C�est notamment le cas pour l�exploitation du gaz de schiste qui, dit-il, �c�est tr�s grave d�utiliser une technologie qui est encore au stade exp�rimental�. Cependant, selon cet expert, �le changement ne vient pas avec le changement des responsables, mais c�est le syst�me en place qui doit changer�.