Le leader du MSP estime que l�Alg�rie est toujours en phase de transition, du fait, dira-t-il, de la d�viation des r�formes, notamment politiques qui ont �t� vid�es de leur subsistance � m�me de d�passer la profonde crise multimentionnelle que vit le pays. M. Kebci - Alger (Le Soir) - Une crise, dont, a affirm� Bouguerra Soltani hier lors d�une d�une r�union ayant regroup� au si�ge national du parti, les pr�sidents des commissions �lectorales au niveau des wilayas, �le MSP au m�me titre que l�ensemble de la classe politique nationale, a une toute petite part de responsabilit�, accusant le pouvoir d�en �tre l�instigateur principal. A l�appui de son assertion, l�orateur s�interrogera sur le fait de ne pas savoir si le pays s�est d�parti de la l�gitimit� historique ou s�il n�a pas encore adopt� celle constitutionnelle et juridique. Et de se r�f�rer � la froideur, l'indiff�rence des populations � l��gard des �lections locales du 29 novembre prochain et les profondes craintes exprim�es par bien des citoyens quant � une impr�visible explosion. C�est pourquoi, d�ailleurs, Soltani, saisissant l�occasion de la c�l�bration par le pays du 58e anniversaire du d�clenchement de la R�volution du 1er novembre 1954, plaidera pour de profondes r�formes politiques, �conomiques et sociales � m�me de concr�tiser, selon lui, les aspirations du peuple alg�rien, avide de libert�, de dignit� et de d�veloppement et d�passer, ainsi, poursuivra-t-il, �l�ill�gitimit� qui caract�rise les institutions du pays. Et au patron du MSP de tomber � bras raccourcis sur le pouvoir qu�il accuse, � travers la superficielle majorit� qu�il s�est octroy�e, de vouloir maintenir le statu quo, citant la loi �lectorale qui a instaur�, selon lui, les inf�mes quotas pour les femmes au m�pris de la r�alit� sociologique du pays, ou encore son refus de l�gif�rer contre le nomadisme politique �rig� fort malheureusement en mode op�ratoire, ce qui a vid�, pour Soltani, la sc�ne politique de ses militants sinc�res. Des militants tellement d�sabus�s que nombre d�entre eux ont pr�f�r� ne pas se pr�senter � l�occasion des prochaines �lections locales, se basant certainement sur l�indiff�rence criante des citoyens � l��gard de ce scrutin qui risque de perp�tuer l�image qu�ils ont des repr�sentations �lues, celle �d�ombre d�elles-m�mes�. Le MSP en six formules La situation qui caract�rise les �lections locales du 29 novembre prochain ne semble point remettre en cause le principe intangible du mouvement cher � feu Nahnah, � savoir son aversion pour la politique de la chaise vide. Une participation donc relevant d�un simple respect d�une feuille participationniste qui colle au parti telle une seconde peau et qui prendra � l�occasion de ce tout prochain double scrutin local pas moins de six formes. Le MSP y participera, en effet, en solo, en duo, tant�t avec Nahda, tant�t avec Islah et tant�t avec les deux � la fois, dans le cadre du triumvirat islamiste. Il est m�me des circonscriptions o� le mouvement fait faux bond � ses alli�s de l�AAV pour se liguer avec le RND et d�autres o� ses militants ont pr�f�r� se pr�senter en ind�pendants pour accompagner, comme l�a justifi� Soltani, la r�alit� sociologique du pays et cela, a-t-il pr�cis�, dans le sillage de la libert�, toute la libert� conc�d�e cette fois-ci aux instances locales des trois mouvements, dans l�opportunit� ou pas de se pr�senter, la confection des listes et l�ordre des candidats. Soltani a tenu, n�anmoins, � justifier son alliance, par ailleurs restreinte � quelques communes, avec le parti d�Ouyahia par le fait que ce dernier recrute dans la famille nationaliste, la seule avec laquelle le MSP peut contracter des ententes et autres pactes �lectoraux.