Surprenantes sont les r�v�lations du lieutenant-colonel Mohamed Bena�red, � la t�te de la direction des ressources humaines de la police depuis fin 2010. Ce dernier a, en effet, r�v�l� hier, de grands dysfonctionnements constat�s dans la gestion du personnel de la S�ret� nationale, allant jusqu�� certifier que certaines unit�s op�raient sans aucun cadre r�glementaire. Mehdi Mehenni - Alger (Le Soir) - Premier constat fait par le directeur des ressources humaines, suite � l�audit qu�il a lanc� � partir de fin 2010, apr�s son installation : �La gestion des carri�res des personnels se faisait d�une mani�re al�atoire, ne reposant sur aucune r�gle, notamment en l�absence de techniques modernes de gestion.� Une situation �contraignante�, aux yeux du lieutenant-colonel Mohamed Bena�red qui s�exprimait hier, lors d�une conf�rence de presse � Alger, et qui a fait ressortir �un nombre important de fonctionnaires ayant stagn� dans un seul grade depuis le recrutement jusqu�� leur d�part � la retraite�. A l�origine du grand nombre de fonctionnaires de police l�s�s dans leur droit d�avancement en mati�re d��chelons, il a �t� constat�, en premier plan, l�absence de fiches de notation dans les dossiers des concern�s ainsi que la longueur du d�lai consacr� � la proc�dure de notation annuelle qui �tait de 16 mois. En plus de la r�mun�ration et la classification cat�gorielle des policiers qui �tait tr�s en de�� de celle des autres corps de s�curit� similaires, et inad�quate par rapport aux contraintes et aux risques du m�tier, poursuit Mohamed Bena�red. Ces m�mes policiers �notamment les subalternes, �taient souvent confront�s � l�affectation al�atoire dans des unit�s implant�es dans des localit�s tr�s �loign�es de leurs wilayas de r�sidence�. Plus grave encore, insiste-t-il, une fois la p�riode statuaire du sud accomplie, les policiers �taient toujours maintenus en poste, en d�pit des maintes demandes de remplacement et de rel�ve formul�es par les concern�s. A chaque fois, c��tait le m�me motif avanc� : �Indisponibilit� de la ressource rempla�ante.� Des d�signations al�atoires ! Sans ambigiut� aucune, le lieutenant-colonel Mohamed Bena�red a certifi� que �la d�signation des cadres dans des postes de responsabilit� se faisait de mani�re al�atoire et unilat�rale, et ce, en l�absence de normes et de crit�res clairs et bien d�termin�s�. Une situation qui ne pouvait plus perdurer puisque, le directeur g�n�ral de la S�ret� nationale, Abdelghani Hamel a d� �installer une commission ad hoc pour la d�signation de cadres aux postes de responsabilit�, sur la base de crit�res objectifs�. Par ailleurs, et s�agissant de l�action disciplinaire, le r�le de la direction des ressources humaines se r�duisait � l�ex�cution et �les mesures de suspension de fonction �taient souvent prises de mani�re arbitraire, sans �valuation pr�alable de la gravit� de la faute commise�, selon toujours Mohamed Bena�red. De plus, les �fonctionnaires de police ayant fait l�objet de sanctions disciplinaires �taient �galement priv�s temporairement de leur droit de participation aux diff�rents examens professionnels, voire m�me du droit de leur inscription sur les listes d�aptitudes pour l�acc�s aux grades sup�rieurs�. Mais le plus grave est que cette mesure privative n��tait pas pr�vue par la r�glementation, ce qui a conduit imm�diatement � son annulation par les services du g�n�ral major Abdelghani Hamel. Toutefois, la plus surprenante des r�v�lations faites par l�actuel directeur des ressources humaines de la DGSN est celle li�e � des unit�s de police qui op�rait sans aucun cadre r�glementaire. Toute cette anarchie dans laquelle fonctionnait un corps qui �tait cens� veiller au respect des lois de la R�publique ainsi que la s�curit� du citoyen et du pays, a �t� arbor�e selon Mohamed Bena�red avec chiffres et r�sultats � l�appui, qu�il a pr�sent� hier devant les journalistes. A titre d�exemple, il a �t� cit� la mise en place d�un v�ritable plan de carri�re, et de r�partition des t�ches, la r�duction du d�lai de notation annuelle � 4 mois, la r�vision et la fixation d�un r�gime indemnitaire � chaque corps avec des primes zonales. Il a �t� �galement d�cid�, selon les d�clarations du DRH de la DGSN, de proc�der de mani�re syst�matique au remplacement des policiers ayant accompli la p�riode statuaire tout en respectant leurs v�ux de prolonger le s�jour ou d��tre relev�s. D�ailleurs, pr�s de 87 000 policiers ont �t� rapproch�s de leurs lieux de r�sidence depuis juillet 2010 et 1 863 fonctionnaires ayant pass� leur p�riode au sud ont �t� remplac�s. La mutation, selon toujours Mohamed Bena�red n�est plus une mesure de sanction disciplinaire mais une promotion suivant les capacit�s et les comp�tences de chaque �l�ment. De m�me que la question m�dico-administrative des fonctionnaires qui �tait entach�e de terribles lenteurs, ainsi qu�un grand cafouillage en mati�re de cong�s maladies, r�cup�rations, prise en charge m�dicale, r��ducation, retard dans la liquidation des pensions d�gag�es par la CNR et la CNAS� a �t� r�vis�e de fond en comble selon toujours le DRH de la DGSN. Ceci dit, ajoute-t-il �il a �t� proc�d� � la revalorisation des pensions de 3 990 fonctionnaires, d�c�d�s, mis en invalidit� ou admis � la retraite, avant la promulgation du nouveau statut particulier des fonctionnaires de la S�ret� nationale�.