L�Alg�rie peut d�velopper une industrie efficiente du gaz de schiste, selon la firme mondiale de services �nerg�tiques, Halliburton, � charge, cependant de d�finir une strat�gie propre et une vision globale et de ne pas chercher � reproduire le mod�le am�ricain. Ch�rif Bennaceur - Alger (Le Soir) - L�Alg�rie peut et entend devenir, � terme, un acteur important de l�industrie mondiale des gaz de schiste ou gaz provenant de la d�composition d�argiles riches organiquement et extraits de terrains marneux ou argileux. En effet, le sol alg�rien rec�lerait, selon les estimations premi�res de la compagnie nationale Sonatrach, un potentiel de gaz de schiste �valu� � 600 TCF, soit l��quivalent de 16 000 milliards de m�tres cubes, soit 4 fois les r�serves nationales de gaz. Une valorisation efficiente de cette nouvelle richesse gazi�re permettrait donc de concr�tiser cette volont�, formul�e r�cemment par le ministre de l�Energie et des Mines. Et dans le contexte o� la promotion des sources d��nergie non conventionnelles (gaz de schiste, gaz non compacts�) devrait �tre consolid�e par la prochaine loi relative aux hydrocarbures. A charge, cependant, de satisfaire � certaines conditions, non insurmontables au demeurant. C�est cette probl�matique qui a �t� justement trait�e hier � l�h�tel Hilton � l�occasion d�un atelier-d�bat anim� par la firme de services �nerg�tiques Halliburton. Un atelier qui ponctue la Conf�rence internationale sur les perspectives �nerg�tiques de l�Alg�rie, organis�e depuis dimanche dernier par la soci�t� CWC Group, sp�cialis�e dans l��v�nementiel �nerg�tique mondial. Ces conditions, Larry Chorn et Mark Machala, respectivement partenaire, ressources non conventionnelles � Halliburton Global Consulting et responsable d��quipe, ressources non conventionnelles � Global Technical Solutions, les ont explicit�es sous l�angle technique et m�thodologique. Il est notamment question de bien d�finir les objectifs et le flux de travail en mati�re d�exploration, fracturation des roches et constitution des r�servoirs, savoir identifier les �zones juteuses�, bien ma�triser les risques, s�assurer de la bonne profondeur et de la bonne densit� de forage, accumuler, bien �valuer et affiner les donn�es. Comme il s�agit aussi de bien pr�venir tout impact n�gatif sur l�environnement et l�eau et d�optimiser les investissements mat�riels et financiers n�cessaires mais co�teux. Ainsi, l�on estime que l�Alg�rie peut profiter de l�expertise am�ricaine et �rattraper� en cinq ans les efforts consentis durant 25 ans aux Etats-Unis, en commen�ant par �construire� les capacit�s et bases d�une industrie et d�une �conomie du non-conventionnel. A charge, cependant, de ne pas reproduire tel quel le mod�le am�ricain mais de bien savoir l�adapter aux sp�cificit�s alg�riennes. Une condition qui rel�ve de la pr�rogative des autorit�s alg�riennes, comme le pr�cise indirectement Larry Chorn. De m�me que l�on appelle tacitement � �uvrer en termes de visibilit� et de disponibilit� des donn�es, voire garantir la s�curit� des investissements et d�velopper une vision strat�gique et globale (en mati�re de forage et traitement du gaz notamment). Et cela dans la mesure o� l�on affiche la disponibilit� de la soci�t� Halliburton, arguant de son expertise internationale consid�rable, � assister l�Alg�rie dans le processus de d�veloppement de l�industrie du non-conventionnel.