L��lection pr�sidentielle aux USA et avec elle le renouvellement d�un tiers du S�nat, ainsi que d�autres �lections au menu (d�put�s, gouverneurs, etc.) �tait une occasion pour moi de d�couvrir, pour la premi�re fois, toute l�importance que rev�t un tel �v�nement dans la vie politique des Am�ricains. M�me l�ouragan d�vastateur Sandy n�a pas eu raison de l'int�r�t pour ce vote, sachant que la campagne a �t� annul�e dans certains Etats et que nombreux �taient les sinistr�s, pr�occup�s par leur trag�die. Au moment o� en Alg�rie a lieu la campagne pour les locales et avant elles, les l�gislatives, l��cart entre ces deux mondes est si grand que l�on se demande � quoi sert la politique dans notre pays ! La culture politique est si pr�sente au sein de la population am�ricaine que m�me des enfants avaient quelque chose � dire durant cette campagne, comme cette petite rousse de 4 ans tout en pleurs qui expliquait � sa maman comment elle �tait �fatigu�e� de voir constamment le couple Obama-Romney � la t�l�. Et cette autre de 6 ans, �Honey Boo Boo� qui affichait ses couleurs politiques lors d�une interview, disant vouloir voter pour Obama, et bien s�r, pas avant ses 18 ans� Ce climat de maturit� politique se voit, s�entend et se sent partout et tout au long de la campagne et bien avant, donnant la chance aux Am�ricains de choisir celui ou celle en qui ils croient sur la base d�un programme et de d�cisions importantes. Parce que, pour �tre �lu, un candidat doit faire preuve de charisme, de comp�tence et de beaucoup de cr�dibilit�, et cela au bout d�une campagne qui lui aura co�t� beaucoup d�argent et de longs jours pass�s � expliquer et d�battre des sujets qui int�ressent. C�est dire, que rien n�est gagn� d�avance, comme c�est le cas dans notre pays. L�attente des r�sultats lors de la pr�sidentielle dans chaque Etat, qui a pouss� Romney � dire qu�il n��tait pas temps pour lui d�abdiquer quand les projections commen�aient � donner Obama pour gagnant, montre aussi comment les ind�cis finissent par �d�cider� du sort d�une �lection. Localement, comme pour le Massachussets, la campagne pour les s�natoriales n�a pas �t� de tout repos pour les deux candidats, le s�nateur sortant Scott Brown et la professeur Elisabeth Warren. Pour environ une ann�e, ils ont bataill� sur tous les fronts pour gagner la confiance des citoyens de l�Etat. Des appels t�l�phoniques � domicile avec un message vocal du candidat au porte-�-porte des volontaires, rien n�est laiss� au hasard. Cela continue le jour m�me de l��lection ! Et ce n�est certainement pas la fin pour le candidat �lu, car au bout du compte, c�est du travail qui l�attend et non le prestige. Le r�le que jouent les personnes charg�es de mener ou de superviser la campagne est si important, que l�on voit le Pr�sident Obama au troisi�me jour des �lections remercier son staff et tous les volontaires les larmes aux yeux. M�ditons un peu pour qu�un jour la pratique de la politique dans notre pays atteigne un niveau tel qu�elle fera b�n�ficier le citoyen pour de vrai.