Comme de tradition, dans une wilaya o� les abstentionnistes ont toujours eu la part belle, les locales permettent de sauver l�apparence avec des taux de participation � m�me de permettre � Tizi Ouzou de se d�faire de son statut du plus mauvais �l�ve des consultations. Cette fois encore, et m�me si les taux sont en retrait compar�s � ceux enregistr�s lors des locales de 2007, Tizi-Ouzou a flirt� avec la moyenne nationale en enregistrant 40,56% pour les APC, soit pr�s de 4 points de moins que le taux national, et 36,50% pour l�Assembl�e de wilaya, 6 points de moins que la moyenne nationale. Des taux hautement respectables, de l�avis de tous les observateurs, � l�instar de certains partisans, notamment du FFS et du RCD qui, au regard du retour d��coute qu�ils ont per�u lors d�une campagne exclusivement ax�e sur la proximit�, les deux partis s�attendaient � un peu plus de la part du corps �lectoral. Mais, ces derniers y compris, il ne s�en est trouv� personne pour faire la fine bouche, du moins quant � la participation en attendant les r�sultats d�finitifs. Ceci, m�me si tous n�ont pas manqu� de souligner la d�saffection plus que de coutume des inscrits sur les listes de la ville de Tizi-Ouzou, le chef-lieu de wilaya o� les �lecteurs se sont fait r�ellement d�sirer. Avec 16,18% et 16,06% respectivement pour les communales et l�APW, l��crasante majorit� des 82 497 Tizi-Ouz�ens ont pr�f�r� s�affairer � autre chose que de se pr�senter dans les bureaux de vote. Une situation qui a fait que les r�sultats des urnes ont donn� lieu � une configuration du genre mosa�que � l�APC de Tizi-Ouzou, r�put�e pour �tre une des plus d�licates � g�rer de tout le pays. Mais cela n�emp�che pas le RCD, arriv� en t�te avec 7 si�ges, de dire � travers un de ses candidats, qu�il est pr�t � travailler avec ceux qui le veulent bien pour la collectivit�. Bien que beaucoup plus marquante qu�� Tizi-Ouzou ville, la participation n�a pas pour autant permis aux Assembl�es de s�offrir des partis majoritaires qui puissent avoir toute latitude pour pr�sider aux destin�es des APC. En effet, si l�on doit se fier aux r�sultats partiels, tr�s rares sont les �lus qui auront les coud�es franches, ceci bien que le RCD ait r�ussi la notable performance de confirmer qu�il est la premi�re force politique dans la wilaya de Tizi- Ouzou, comme l�illustre la trentaine de communes sur les 67 que compte la wilaya o� il est arriv� en t�te, avec un total frisant les 300 si�ges, performance assortie de v�ritables �exploits�, par exemple � Tadma�t et autre Souk El Tenine, bastions de son rival historique, le FFS, qui, pour sa part, a r�ussi un tant soit peu � relever la t�te si l�on compare ses performances de jeudi � son inqui�tant enlisement enregistr� lors des locales d�il y a cinq ans. De la tenue des deux comp�res que sont le RND et le FLN, celui qui doit afficher plus le sourire c�est certainement le RND qui, malgr� un recul, s�offre la troisi�me marche du podium gr�ce � ses 170 si�ges acquis, dont 5 communes o� il arrive en t�te, au moment o� le parti de Belkhadem a senti dans son dos le souffle des ind�pendants auxquels il faut reconna�tre un beau score avec leurs 136 si�ges pour se poser en arbitres dans une multitude de communes. Des communes dont deux, celles d�A�n-El-Hammam et Ma�tkas, offrent au MPA d�Amara Benyoun�s de faire ses premiers pas dans la gestion communale. Quant � la nouvelle configuration de la nouvelle Assembl�e de wilaya de Tizi-Ouzou, les 36,5% d��lecteurs s��tant prononc�s ont donn� leurs faveurs au FFS qui talonne le RCD, avec 17 si�ges contre 16, au moment o� le FLN et le RND se partagent �quitablement les 14 si�ges restants. Ainsi, en attendant les r�sultats d�finitifs, le barom�tre que constituent les �lections locales a permis de redessiner, dans une petite mesure, la carte politique de la wilaya de Tizi-Ouzou � travers laquelle le RCD peut se targuer d�affirmer qu�il est la premi�re force, le FFS regagner quelques pans de ce qui a fait sa grandeur des ann�es 1990, le FLN et le RND faire pratiquement du sur-place alors que le MPA s�engouffre dans un paysage politique o�, comme l�illustrent parfaitement les abstentionnistes, la politique m�me lorsqu�elle concerne son quotidien directement n�est pas ce qui le �branche� le plus.