Sur fond de menace de gr�ve g�n�rale, la Tunisie vit des moments de grande tension. Des affrontements avec des hommes arm�s ont fait un mort. Hier, les forces de s�curit� tunisiennes n��taient pas encore en mesure de pr�ciser si les auteurs de l�attaque �taient des trafiquants ou des islamistes arm�s. Nawal Im�s- Alger (Le Soir) - Deux jours avant la date fix�e par l�UGTT pour une gr�ve g�n�rale d�cid�e suite � l�attaque de son si�ge par des islamistes, des pourparlers �taient en cours hier pour tenter d�arracher un compromis pour l�annulation de la d�monstration de force de la puissante centrale syndicale. Un nouveau round est pr�vu aujourd�hui encore au moment o� l�UGTT maintenait intactes ses revendications. Elle revendique la dissolution de la Ligue de protection de la r�volution soutenant le parti islamiste Ennahda. C�est dans ce contexte d�j� tendu qu�un gendarme a �t� tu� et quatre autres bless�s dans des affrontements avec des hommes arm�s dans la r�gion de Kesserine, frontali�re de l�Alg�rie. Hier, les autorit�s tunisiennes n�avaient toujours pas arr�t� les auteurs de cette attaque et ne pr�cisaient toujours pas s�il fallait attribuer cet acte � des trafiquants ou � des groupes terroristes. Cette attaque intervient quelques jours apr�s les mises en garde du pr�sident tunisien qui faisait �tat d�une quantit� d�armes en circulation dans la r�gion. Moncef Merzouki affirmait que �des quantit�s d'armes ayant appartenu au r�gime libyen sous Kadhafi sont pass�es aux mains des islamistes non seulement en Libye, mais aussi en Alg�rie et en Tunisie�. Plusieurs titres de la presse tunisienne ont �galement fait part de leur inqui�tude de la mont�e du salafisme. Des craintes qui interviennent dans un climat social des plus tendus. Le syndicat des employ�s de la Constituante de Tunisie, assembl�e d�j� vivement critiqu�e en raison de la lenteur de ses travaux, annon�ait une gr�ve de trois jours expliquant qu��aucune solution ne nous a �t� pr�sent�e lors d'une r�union de conciliation et nous avons d�cid� de mettre en �uvre notre gr�ve�, expliquait le secr�taire g�n�ral du Syndicat des agents et cadres de l'Assembl�e nationale constituante. Auparavant, cinq jours d'affrontements entre manifestants et policiers ont fait quelque 300 bless�s fin novembre � Siliana alors que la centrale syndicale s�appr�te � paralyser le pays demain pour d�noncer l'attaque, la semaine derni�re, devant son si�ge par des milices proches des islamistes d'Ennahda. Une situation des plus confuses au moment o� le pays s�appr�te � f�ter dans quelques semaines le second anniversaire de la r�volution. Les Tunisiens restent dans l�expectative, d��us par une situation �conomique d�sastreuse et un climat politique des plus tendus.