Qualifiant le toxicomane de malade qui n�cessite une prise en charge m�dicale, les sp�cialistes de la sant� interpellent les pouvoirs publics pour g�n�raliser l�application des textes de loi relative � la lutte contre la drogue. En vertu de cette loi de 2004, le toxicomane peut aller dans un centre de traitement au lieu d�une prison. Salima Akkouche � Alger (Le Soir) � S�exprimant, hier, lors d�une rencontre d�bat au quotidien DK News sur la toxicomanie, Mohammed Saleh Adli, m�decin l�giste, au CHU de Bab El Oued, a indiqu� que les textes de loi relatifs � la lutte contre la drogue sont appliqu�s partiellement. Pour ce l�giste, un toxicomane doit �tre consid�r� en tant que personne malade. De ce fait, il doit �tre orient� vers les centres de soins et non de d�tention. Etre sous l�effet des psychotropes n�exempte, cependant, pas l�auteur de ses crimes. Selon le Pr Ziri, psychiatre au CHU de Tizi-Ouzou, � la responsabilit� est totale au cas o� une personne commet un crime sous l�effet de la drogue�. Le sp�cialiste a indiqu� que l�Alg�rie compte mettre en place 53 centres interm�diaires de soins en toxicomanie, � l��chelle nationale dont une partie est d�j� r�ceptionn�e. Il est pr�vu �galement la mise en place de 13 centres de d�sintoxication. Selon ce psychiatre, la drogue touche entre 3 � 5% de la population mondiale soit 185 millions d�individus dont 34 millions r�sident en Afrique. La toxicomanie touche les jeunes � partir de 17 ans et les types de drogues les plus consomm�es en Alg�rie sont le cannabis, les psychotropes et l�alcool. Dressant le profil d�un toxicomane, le docteur Ziri, le qualifie d�un jeune adolescent c�libataire, ch�meur, d�un niveau scolaire et socio-�conomique moyen, habitant les zones urbaines. L�intervenant a rappel� que l�Alg�rie s�est attaqu�e au ph�nom�ne, d�s les ann�es 70 suite � l�enregistrement des premi�res saisies de cannabis, en mettant en place la premi�re loi de r�pression et le premier centre de cure � Blida. Le docteur Ziri estime que la d�perdition scolaire, les probl�mes socio�conomiques et le ch�mage sont des facteurs qui poussent les jeunes � s�adonner � la consommation de drogue.