Le Dr Lamiri, expert en �conomie et P-dg du groupe Insim, �tait l�invit� de la filiale de Tizi-Ouzou de cet institut de formation sp�cialis� en management qui vient d�organiser la premi�re �dition du Salon EvenTic, d�di� aux technologies de l�information et de la communication. S��talant sur trois jours, cet �v�nement a pour objectif de communiquer sur l�innovation dans le domaine de la formation aux techniques de gestion de l�entreprise, avec le grand public et, en priorit�, avec le monde de l�entreprise et des PME dont beaucoup de repr�sentants �taient pr�sents � la conf�rence du Dr Lamiri. �D�veloppement des ressources humaines en Alg�rie, co�t de non-efficacit� est le titre du th�me de cette communication du P-dg de l�Insim qui a dress� un tableau sombre de l��conomie et de l�entreprise alg�riennes qui peinent � �tre comp�titives dans un environnement mondial en mutation constante en mati�re d�innovation sous toutes ses formes : la formation et le management des ressources humaines constituent la cl� de vo�te du d�veloppement de l��conomie d�un pays, en g�n�ral, et de toute entreprise, en particulier, selon le conf�rencier pour qui il n�y a pas de fatalit� en mati�re de d�veloppement �conomique. �Il n�y a pas de pays sous-d�velopp�s, il y a des pays mal g�r�s�, dira le Dr Lamiri, reprenant son compte cette formule d�un grand sp�cialise am�ricain en management. Partant du principe que la r�ussite et la performance, au sens du management, sont la combinaison des facteurs humain et financier, M. Lamiri n�entrevoit, cependant, pas de r�ussite sans l�investissement dans l�intelligence et la formation des comp�tences. 60% de r�ussite de l��conomie d�un pays ou d�une entreprise sont d�termin�s par les facteurs autres que mat�riels (�quipements) �, soutiendra cet �conomiste qui ne craint pas d�appara�tre comme le repr�sentant, le d�fenseur alg�rien le plus affirm� et le plus convaincu des th�ses des tenants du lib�ralisme international. Le diagnostic qu�il fait sur le d�veloppement �conomique de l�Alg�rie est sans appel. L�injection par l�Alg�rie d�une part importante de son PIB pour relancer son tissu �conomique est une erreur que l�Alg�rie est en train d�administrer, depuis une dizaine d�ann�es, � travers le plan de relance �conomique d�ploy� par les gouvernements successifs. �Il ne sert � rien d�injecter de l�argent pour le financement de l��conomie, si on n�investit pas dans le facteur humain�, tranchera le Dr Lamiri qui expliquera que la formation des ressources humaines, l�innovation sous toutes ses formes et un management de qualit� constituent des facteurs multiplicateurs de ressources et de croissance, indiquant que l�Alg�rie, contrairement � ce qu�affirment certains �conomistes, est en train de r�aliser une croissance co�teuse, car financ�e par des apports importants venant de la rente p�troli�re. 500 milliards de dollars sont inject�s dans le financement de l��quipement et des infrastructures de base. L�investissement dans la formation des ressources humaines comp�titives et de qualit� a �t� ignor� en Alg�rie, dira Abdelhak Lamiri qui s�inscrit en faux, chiffres � l�appui, contre la th�se qui stipule que l�Alg�rie d�pense beaucoup d�argent dans la formation. Selon l��conomiste qui consid�re que la non-ma�trise de cet aspect du d�veloppement consid�r� comme un facteur d�am�lioration de la productivit� du travail explique le d�ficit de comp�titivit� de l�Alg�rie dans l�environnement �conomique mondial. Extrait illustratif de la conf�rence du Dr Lamiri : �La productivit� du travail est un indicateur de la qualit� des ressources humaines. Le rendement par heure de travail est de 38 dollars en Cor�e du Sud, 20 au Mexique, 32 au Portugal, 12 en Tunisie et 6,2 en Alg�rie. Ainsi va le mythe de la qualit� des ressources humaines form�es en Alg�rie. La troisi�me chim�re consiste � dire tout est perdu ; il nous faut probablement des si�cles pour tout reconstruire. Tel n�est pas le cas. La Pologne, la Chine et d�autres pays viennent de nous administrer une belle le�on en la mati�re. Ils ont recycl� pratiquement toutes les ressources humaines op�rationnelles en quelques ann�es, en plus de moderniser rapidement en profondeur leur syst�me �ducatif pour mieux prendre en charge les futures g�n�rations.�