Pour toutes les entreprises désireuses de mettre en place un système de gestion de la qualité en leur sein, le gouvernement met en place des aides financières à leur disposition. C'est du moins ce qu'a annoncé hier le directeur de la qualité au ministère de la l'Industrie et de la Promotion des investissements à l'occasion du Forum international de la qualité qui se tient depuis hier à l'hôtel Mercure à Alger. “Toutes les entreprises, qui s'inscrivent dans une démarche de mise en place d'une gestion de la qualité, recevront une aide financière de l'ordre de 80% dont la limite est de 2 millions de dinars concernant l'accompagnement et une deuxième partie d'aide concernera l'obtention du certificat de l'une des certifications en la matière et qui est, elle aussi, de l'ordre de 80% et dont la limite est de un million de dinars”, annoncera en substance le représentant du département de Hamid Temmar. Les certifications dont parle le responsable concernent le management de la qualité ISO9001, le système de management de l'environnement ISO14.001, le système de management de la sécurité alimentaire ISO22.000 et le référentiel normatif OHSAS1801 relatif à la sécurité en milieu de travail. Le responsable au ministère de l'Industrie et de la Promotion des investissements, qui s'exprimait devant un important parterre d'experts nationaux et internationaux (Abdelhak Lamiri, DG Insim, Joseph Kelada PhD-HEC Montréal, Med Benini d'Algex, M. Aïssaoui DG Ianor, Valeanu) de la qualité, a indiqué que cette aide financière du gouvernement aux entreprises désireuses de se certifier était de l'ordre de 50% en 2001 pour atteindre les 80% en 2010. “Le ministère a fourni des efforts pour qu'en 2010 cette aide soit relevée à 80%”, dit-il, tout en rendant public le bilan de la certification des entreprises depuis l'institution de l'aide gouvernementale en 2001. C'est ainsi qu'il y a eu la certification de 370 entreprises sur les 435 enregistrées dans le cadre du programme de certification. “On veut encourager les entreprises nationales à certifier leurs produits aux normes internationales”, notera encore une fois encore le représentant du ministère de l'Industrie, tout en annonçant un prochain jumelage entre des instituts algériens chargés de la qualité avec leurs homologues européens. Intervenant sur la problématique de l'impact économique de la qualité, le P-DG du groupe Insim, le Dr Lamiri, expliquera qu'“il y a une corrélation entre la qualité et la performance économique”. À ce propos, le patron de l'Insim expliquera que le processus de la qualité commence par le facteur humain. L'adoption de la qualité comme culture de l'entreprise, l'amélioration des systèmes d'information et de la focalisation sur le client sont également des éléments à prendre en considération si une entreprise souhaite intégrer en son sein un processus de qualité. Le Dr Lamiri préconise à ce propos de “faire toucher du doigt le concept de la non-qualité aux gestionnaires”. De même qu'il préconise aux entreprises de “s'améliorer tout le temps”. “La qualité oblige le P-DG à écouter tout le monde, de même qu'il oblige tout le monde à décloisonner”, note-t-il. Evoquant le cas, Algérie, le Dr Lamiri indiquera que “nous avons une productivité qui stagne depuis les années 1970. La croissance algérienne est extensible et est tirée par une injection des ressources”. Il y a matière, dit-il, à travers une gestion de la qualité, à améliorer cette productivité.