Investir davantage et mieux dans le d�veloppement des cerveaux. C�est ce que pr�ne l��conomiste Abdelhak Lamiri, appelant � r�orienter le cap en mati�re d�utilisation des comp�tences et de d�veloppement manag�rial. Ch�rif Bennaceur - Alger (Le Soir) - Le pr�sident de l�Institut international de management (INSIM, priv�) qui intervenait � l�ouverture, hier � l�h�tel El Aurassi, de la 2e �dition du Salon de l�embauche, a tenu � r�tablir la v�rit� concernant le d�veloppement des ressources humaines, des �cerveaux�, condition sine qua non de toute comp�titivit� et �facteur- cl� du succ�s d�une entreprise, d�un pays�. Certes, 4,5% de la richesse nationale est consacr�e au d�veloppement humain, indique l��cononomiste qui constate cependant que le �recyclage� des comp�tences, leur requalification n�attirent que �0,3%� de la valeur ajout�e cr��e dans le pays. A contrario, les d�penses consacr�es dans le monde au d�veloppement des comp�tences repr�sentent plus de 5%, voire plus de 8% du PIB tandis que le recyclage y atteint des taux de l�ordre de 17% et plus. Notant, du point de vue quantitatif, que les d�penses sont importantes, le pr�sident de l�INSIM observe toutefois que l�Alg�rie est �tr�s en retard� en termes qualitatifs et que l�on �est en train de former des ressources humaines trop insuffisantes �. Ainsi, le ratio de l�Alg�rie est de 18 contre des niveaux de 35 pour la Tunisie, 182 pour la Turquie et 255 pour la Cor�e du Sud, selon une �tude internationale (INSEAD). Or, dans le contexte o� la productivit� demeure faible, avec 6,2 dollars produits en une heure de travail en Alg�rie contre 38 en Cor�e et 62 en Allemagne notamment, l�effet multiplicateur de l��conomie est de 0,3 en Alg�rie contre 3,5 ailleurs et que le taux d�utilisation des capacit�s repr�sente seulement 45 � 55% avec un taux de perte hors hydrocarbures de 90 milliards de dollars et que le tissu entrepreneurial compte seulement 620 000 PME, la gageure peut �tre per�ue comme totalement insurmontable. Ce que l��conomiste Abdelhak Lamiri r�fute, en arguant que l�Alg�rie peut effectuer �un rattrapage� et suivre les exemples de la Chine ou de la Cor�e du Sud. A charge cependant de vouloir ce rattrapage, lib�rer les initiatives, miser effectivement, mieux et davantage sur le d�veloppement des comp�tences et le recyclage de celles qualifi�es. Mais aussi d�am�liorer la gouvernance en termes de management, assurer une mise en coh�rence institutionnelle et d�ordre organisationnel et de planification. Appelant � �r�orienter� le cap, le P-dg de l�INSIM estime ainsi que les investissements consentis au titre du d�veloppement infrastructurel durant la d�cade �coul�e (plus de 400 milliards de dollars) auraient pu ou pourraient �tre consentis, dans une large mesure (� 60 � 70%), au profit de la modernisation des ressources humaines. Organis�e par l�INSIM, � l�initiative des �tudiants, la seconde �dition du Salon de l�embauche a �t� marqu�e, hier, par des entretiens entre quelque 300 demandeurs d�emploi et des responsables du recrutement et des ressources humaines d�une cinquantaine d�entreprises nationales et internationales. Une occasion pour am�liorer l�employabilit� des comp�tences alg�riennes, d�autant que plus de 71% des candidats inscrits lors de la 1re �dition de ce salon, organis�e le 14 janvier 2012, ont pu �tre recrut�s par les 43 entreprises participantes.