La Fédération algérienne des personnes handicapées (FAPH) vient de signer une convention avec le ministère de la Solidarité nationale pour la prise en charge des besoins des personnes paraplégiques en matière de sondes pour l'auto-sondage. 200 personnes paraplégiques vont être prises en charge pour une période de six mois. Salima Akkouche - Alger (Le Soir) - Au-delà de cette période, la FAPH espère réussir à convaincre la Caisse de la sécurité sociale pour introduire la sonde pour l'auto- sondage dans la nomenclature des appareils remboursables et son obtention avec la carte Chifa. Atika Maâmeri, présidente de la FAPH, qui reconnaît certes que le nombre de bénéficiaires est insuffisant par rapport au nombre des personnes concernées, environ un millier, a expliqué, hier, lors d'une rencontre à Alger que «c'est un début pour faire connaître au moins, les besoins de ces personnes qui, pendant, plusieurs années, n'ont pas trouvé d'interlocuteur ». A ce sujet, Mme Maâmeri a annoncé la création du Réseau algérien de paraplégiques. Ce réseau, dit-elle, va tenter de vulgariser les problèmes de ces malades qui n'ont pas seulement besoin de fauteuils roulants. Elle a expliqué qu'une personne paraplégique est une personne qui a reçu un traumatisme de la colonne vertébrale ou de la moelle épinière, suite à un accident de la circulation ou de travail. «Ces personnes ont besoin d'uriner cinq fois par jour et cet appareil médical de l'auto-sondage est le seul moyen leur permettant de protéger leur fonction rénale» a souligné la présidente de la FAPH. C'est pourquoi, poursuit-elle, «la ministre de la Solidarité nationale a fait une action d'envergure pour ces rescapés des accidents de la circulation». Pour le moment, Mme Maâmeri a expliqué que les personnes bénéficiaires sont les malades qui se trouvent dans les établissements de santé. Le personnel de santé, de son côté, dénonce l'absence «éternelle» du ministère de la Santé qui «ne donne pas de moyens aux services de rééducation ». D'ailleurs, le professeur Nouri, du CHU de Blida, n'a pas pu contenir sa colère. Touché par la détresse des malades, il a souligné que «ce n'est pas avec une sonde qu'on va régler le problème des paraplégiques et des personnes handicapées, l'Etat ne s'en inquiète pas et n'accorde pas d'accompagnement». Par ailleurs, la présidente de la Fédération algérienne des personnes handicapées a indiqué qu'un groupe de travail constitué de la Fédération des sourds, des parents d'enfants inadaptés mentaux, de l'Association des éducateurs spécialisés pour non-voyants, d'entraide populaire familiale, de parents d'enfants IMC et autres, a été mis en place. Ce réseau aura pour objectif de recenser les problèmes spécifiques de chaque type de handicap et de faire un catalogue des besoins. «Nous allons former un groupe de pression qui va travailler pour améliorer la vie des personnes handicapées» a souligné Mme Maâmeri.