Les coordinations de l'Est du Mouvement de redressement et de l'authenticité du FLN ne veulent pas d'un autre Belkhadem à la tête du parti. Encore moins d'une personnalité «louche qui traîne des casseroles et ne fait pas l'unanimité parmi les militants et que des cercles occultes veulent imposer». Le jeu de positionnement parmi les différentes tendances du Front de libération nationale (FLN) en vue de préparer la succession du SG déchu, Abdelaziz Belkhadem, s'intensifie. Surtout qu'un consensus interne autour d'un nom qui pourrait avoir l'adhésion de toutes les tendances du parti paraît si difficile, notamment après la disparition brutale de Abderezak Bouhara. En ce sens, les coordinateurs du MRA de 11 wilayas de l'Est, réunis en conclave, hier, à Constantine, le deuxième en l'espace d'un mois pour débattre de la situation au sein du FLN, ont tenu à lui rendre hommage. Et ces derniers de mettre en garde que les coordinations de l'Est, rattachées aux principes énoncés dans la plateforme du MRA de janvier 2011 et à son président Abdelkrim Abada, refuseront de cautionner quiconque n'aurait pas au moins «la trempe et la stature» de Abderezak Bouhara. «Nous récusons tout SG qui ne réunit pas les qualités d'un Abderezak Bouhara ou d'un Abdelhamid Mehri. Il ne s'assiera pas sur le siège du SG, c'est notre position et nous n'abdiquerons pas», a dit T. Aïssaoui, coordinateur du MRA à Constantine. Les noms des potentiels successeurs à l'ex-SG, dont notamment celui de Amar Saidani, l'homme au «feu vert», ont suscité l'indignation et le courroux des intervenants. Ces derniers, lit-on dans le communiqué sanctionnant les travaux des coordinateurs de l'Est, ont tenu à dénoncer «les agissements et les manœuvres suspects auxquels s'adonnent des résidus de l'ex-direction ». «En vue de se positionner, pêchant dans les eaux troubles, des résidus de l'ex-direction qui prônent une politique de désunion sous le chapitre de l'alternance et du rajeunissement veulent casser le parti de l'intérieur», ont estimé les rédacteurs du document. Aussi, ils appellent tous les militants du parti à faire bloc afin de barrer la route aux «affairistes, les arrivistes, les soi-disants militants et notamment les corrompus». En ce sens, les congressistes ont tenu à apporter leur soutien à la décision du président de la République concernant l'affaire Sonatrach.