L�auteur dresse la liste des premiers moussebeline de Seddouk, ainsi que de tous les Fran�ais ayant r�sid� dans son village du d�but de la colonisation jusqu�� 1962. Rachid Adjaoud �voque �galement les grandes figures de notre R�volution. Qui mieux qu�un enfant de Seddouk et qui plus est a particip� � la lutte de Lib�ration nationale pour nous relater les �v�nements qui ont �maill� cette r�gion de Kabylie durant l�occupation ? Rachid Adjaoud raconte la vie quotidienne � Seddouk pendant la guerre. Il fouille dans sa m�moire et retrouve la trace d�anciens combattants toujours en vie, dans la r�gion. Leur t�moignage est livr� aux lecteurs � l�exemple de celui de Si Youcef Mellah (pages 155 et 156). Ce dernier �voque les strat�ges utilis�s par les moudjahidine pour semer les soldats fran�ais. �Interdiction de fumer�, l�odeur du tabac pouvait �tre d�tect�e et porter pr�judice aux combattants de l�ALN durant les d�placements de nuit�. Ordre avait �t� donn� aux unit�s de l�ALN, arrivant dans un village en grand nombre, de prendre soin d�effacer les traces de pas, en faisant tracer par le dernier djoundi une branche d�olivier.� L�ancien militant met l�accent sur la manipulation de l�arm�e fran�aise : �Souvent, les habitants �taient rassembl�s manu militari sur la place du village pour �couter le discours de propagande de l�officier. S�il y avait parmi les soldats un �l�ment plus instruit que ses camarades, il �tait d�sign� comme instituteur. Il prenait en charge la scolarit� des enfants du village. L�objectif est connu : �La France, grande et g�n�reuse, est l� pour vous prot�ger contre les fellagas et vous assurer que nos anc�tres sont aussi vos anc�tres, tous des Gaulois. Toutes ces actions de propagande �taient film�es par des journalistes � la solde des autorit�s coloniales.� Par ailleurs, l�auteur dresse la liste des premiers moussebeline de Seddouk ainsi que de tous les Fran�ais ayant r�sid� dans son village du d�but de la colonisation jusqu�� 1962. Rachid Adjaoud �voque les grandes figures de notre r�volution : �J�ai gard� de S�tif le souvenir de la premi�re tourn�e effectu�e par siAmirouche, fin 1956. �tait en compagnie de si Hocine Salhi et l�un des trois fr�res Harani�� (P149). N� � Seddouk-Centre (wilaya de B�ja�a) le 2 f�vrier 1937 dans une famille modeste, Rachid Adjaoud prend tr�s t�t conscience du syst�me colonial. Membre du secr�tariat du Congr�s de la Soummam (1956), il est sollicit� par le colonel Amirouche qui lui confie plusieurs missions. Rachid Adjaoud quitte l�ANP en mars 1964. Il assumera ensuite les fonctions de directeur des h�pitaux pendant une trentaine d�ann�es. Membre du comit� central du FLN, d�put� de la wilaya de B�ja�a � l�APN pendant la deuxi�me l�gislature, il quitte d�finitivement la vie politique en 2010 pour se consacrer � la r�daction de ses m�moires. SABRINAL LE DERNIER T�MOIN, RACHID ADJAOUD, CASBAH. EDITIONS, 2012, 278 P.