Une centaine de syndicalistes et de militants des droits de l�Homme devant participer au Forum mondial social ont �t� emp�ch�s, hier, de traverser la fronti�re alg�ro-tunisienne. La d�cision a �t� prise par les policiers du poste frontaliers de Ras-el-Ayoun et de Haddada suite � une �instruction venue d�en haut�. Tarek Hafid Alger (Le Soir) - C�est une m�saventure surr�aliste qu�ont subie, hier, une centaine de membres du Syndicat national autonome des personnels de l'administration publique (Snapap tendance Malaoui) et de militants de la Ligue alg�rienne des droits de l�Homme. Partis d�Alger � bord de deux autobus pour participer au Forum social mondial qui doit s�ouvrir aujourd�hui � Tunis, ces activistes ont �t� interdits de traverser la fronti�re. Ils ont �t� refoul�s par la police des fronti�res du poste de Ras-el-Ayoun, dans la wilaya de T�bessa. �Nous sommes arriv�s au poste de Ras-el-Ayoun aux environs de 4h du matin. La proc�dure de d�p�t des passeports s�est bien d�roul�e. Mais apr�s plus de cinq heures d�attente, les policiers sont revenus vers nous et nous ont rendu nos documents de voyage. Ils nous ont alors signifi� l�interdiction de sortie du territoire�, explique Ali Dakou, responsable de section syndicale du Snapap, joint hier au t�l�phone. �Nous avons tent� d�obtenir des explications, mais les policiers nous ont affirm� qu�ils appliquaient une instruction venue d�en haut. C�est une d�cision arbitraire que nous d�non�ons avec force. Nous sommes des citoyens alg�riens qui allons repr�senter notre pays dans une rencontre citoyenne d�envergure internationale�, s�indigne Dakou. Une simple �instruction venue d�en haut� aurait donc la m�me valeur juridique qu�une interdiction de sortie du territoire national (ISTN) et peut m�me �tre appliqu�e � une centaine de citoyens alg�riens ? Apr�s un sit-in de protestation d�un quart d�heure, militants et syndicalistes d�cident de reprendre la route. �Un groupe d�Alg�riens devant participer au Forum a r�ussi � passer la fronti�re au niveau du poste d�El Ayoun, dans la r�gion d�El Tarf. Ils ont �t� quelque peu retard�s par la police mais ils ont fini par rejoindre le territoire tunisien. Nous avons d�cid� de changer de poste frontalier pour trouver une voie de sortie.� Arriv�s en milieu d�apr�s-midi au poste frontalier de Haddada, dans la wilaya de Souk- Ahras, les militants feront face � la m�me situation. �Les policiers de Haddada �taient avertis de notre arriv�e. Ils ne nous ont pas permis de quitter le territoire national�, explique Ali Dakou. Contact�e, hier, la cellule de communication de la Direction g�n�rale de la S�ret� nationale n�a fourni aucune explication sur les motifs de cette interdiction.