La question de la candidature de Abdelaziz Bouteflika n��tant toujours pas tranch�e, la sc�ne politique alg�rienne reste dans l�expectative. Tarek Hafid - Alger (Le Soir) - Que pensent les partis politiques de l��ventualit� d�un quatri�me mandat pr�sidentiel pour Abdelaziz Bouteflika ? A une ann�e de l��lection pr�sidentielle, le Front de lib�ration nationale, premi�re force politique du pays, est dans l�attente du �signal�. �Nous nous sommes maintes fois exprim�s sur ce sujet, mais il est toujours utile de r�it�rer notre position. Abdelaziz Bouteflika �tant le pr�sident d�honneur de notre parti, s�il souhaite se repr�senter une nouvelle fois en 2014, il obtiendra le soutien du FLN. Par contre, si le pr�sident d�cide de ne pas se repr�senter, � ce moment-l� il reviendra au Comit� central de choisir une autre option. Soit pr�senter un candidat issu des rangs du parti ou bien cautionner la candidature d�une personnalit� ind�pendante�, indique Kassa A�ssi, le charg� de la communication de cette formation. En fait, rien n�a r�ellement chang� sur ce point pr�cis depuis le d�part de l�ancien secr�taire g�n�ral, Abdelaziz Belkhadem. Kassa A�ssi assure m�me que Bouteflika fait toujours consensus au sein du FLN. �Malgr� leurs diff�rences, aucune des tendances du parti ne s�opposerait � un quatri�me mandat si le chef de l�Etat d�cide de se repr�senter�. Dans la cat�gorie �soutien sans signal�, on retrouve le TAJ (Tajamou Amel Jazair) de Amar Ghoul. Selon le vice-pr�sident de cette formation, le nombre de mandats est un �faux d�bat�. �Le probl�me ne se pose pas en terme de mandat. Pour nous, l�essentiel est qu�il y ait des �lections libres. Il faut juste respecter la volont� populaire. Le nombre de mandats est un faux d�bat�, insiste Abdelkader Abdelaoui. Le respect de la volont� populaire est �galement un principe mis en avant par le Parti des travailleurs. �Le PT d�fend la d�mocratie et la souverainet� populaire. Nous ne sommes pas pour la limitation des mandats, nous soutenons le concept de r�vocabilit�, explique Djelloul Djoudi. �Le peuple �lit de fa�on libre et d�mocratique un candidat mais il a le droit de le r�voquer s�il estime qu�il a �t� d�faillant. Hugo Chavez est l�exemple parfait en la mati�re puisqu�il y avait organis� un r�f�rendum r�quisitoire. Ce r�f�rendum lui a permis de consolider son assise puisqu�il l�a remport� avec un taux sup�rieur � l��lection pr�sidentielle �, note Djoudi. Mais voil�, en Alg�rie point de r�f�rendum r�quisitoire. La direction du parti El Karama opte pour une position �l�galiste�. �Abdelaziz Bouteflika a le droit de se repr�senter s�il estime qu�il en a la capacit�, la Constitution le lui permet. De notre point de vue, nous ne pouvons pas �tre contre une personne qui souhaite pr�senter sa candidature du moment qu�elle r�pond aux conditions �dict�es par la Constitution. Cela est valable pour Abdelaziz Bouteflika ou pour toute autre personnalit� politiques, indique Ayemen Harkati, pr�sident par int�rim d�El Karama. Certains partis devraient cependant trancher la question des pr�sidentielles dans des d�lais assez courts. Le Front El Moustakbal en fait partie. �La d�cision de participer au scrutin pr�sidentiel est du ressort exclusif du Conseil national. C�est un choix que les membres du Conseil national du Front El Moustakbal prendront en toute souverainet� tr�s prochainement�, souligne Abdelaziz Bela�d, pr�sident de cette formation. Bela�d n�a cependant pas pr�cis� les options qui seront pr�sent�es au Conseil national. �L�essentiel pour nous est que cette question fasse l�objet d�un large d�bat car chaque membre du Conseil national a son avis sur ce sujet�, a-t-il ajout�. Reste une derni�re cat�gorie. Celle des formations politiques qui s�opposent ouvertement � l��ventualit� d�un quatri�me mandat pr�sidentiel. Ennahda en fait partie, m�me si les arguments affich�s restent �soft�. �Nous sommes pour la limitation des mandats. Mais attention, uniquement des quinquennats pas deux mandats de 20 ans chacun !�, insiste Mohamed Hadibi. �Il est scientifiquement prouv� qu�une personne qui reste au pouvoir plus de 10 ans risque de devenir d�faillante�, ajoute le charg� de la communication d�Ennahda. Seuls le Rassemblement pour la culture et la d�mocratie, l�Union des forces d�mocratiques et sociales et Djil El Djadid ont os� afficher leurs positions � propos d�une �ventuelle prolongation de Abdelaziz Bouteflika � la t�te du pays. �L�avis du RCD � ce sujet est des plus limpides. Bouteflika n�a plus les capacit�s � assumer les fonctions d�volues � un chef d�Etat. Nous l�avons rappel� � maintes reprises en appelant � sa destitution en vertu de l�article 88 de la Constitution. La crise que vit le pays s�accentue de jour en jour et ce qui �tonne les Alg�riens c�est que l�on puisse encore poser la question d�un quatri�me mandat pour quelqu�un qui a min� le destin national�, explique Athmane Mazouz du Rassemblement pour la culture et la d�mocratie. Une position qui rejoint celle de Nourredine Bahbouh, secr�taire g�n�ral de l�Union des forces d�mocratiques et sociales. �Evoquer l��ventualit� d�un quatri�me mandat n�est pas rendre service au pays, sachant que le troisi�me est d�j� un mandat de trop. Il est temps que les choses se clarifient et que nous allions vers une d�mocratisation s�rieuse de la soci�t�, note Nourredine Bahbouh qui ne manque pas de d�noncer �les intervenants anonymes qui font dans l�intox � travers les m�dias�. Parmi les opposants, on peut �galement citer Sofiane Djilali, pr�sident du parti Jil Jadid qui avait r�cemment scand� : �Pas question, Monsieur le Pr�sident !�