Aujourd'hui, la r�ussite d'une nation dans le sport de haut niveau d�pend fortement des montants investis pour garantir la d�tection et la formation des jeunes talents. Les performances d�cevantes de ces derni�res ann�es ainsi que l'absence de r�sultats de nos �quipes nationales ont suscit� �norm�ment de r�actions, d�o� l�int�r�t et l�engouement pour la d�tection des jeunes talents sportifs. D�tecter des jeunes talents c�est : d�couvrir les �lites de demain sauf qu�avant de d�tecter un talent, il faut d�abord rep�rer des jeunes sportifs, �pas les meilleurs, mais les plus prometteurs �. En principe, un plan national de d�tection des jeunes doit �tre mis en place chaque ann�e, surtout que le but n�est pas de d�gager une �lite trop t�t, mais plut�t de permettre � des jeunes �dou�s� de certaines facult�s de ne pas se perdre et profiter des structures de formation ad�quates. Dans le domaine de la pr�diction, les attributs des sportifs, � partir desquels on tente de pr�dire la performance future, doivent �tre, autant que possible, des facteurs �stables�. On entend par l� des facteurs qui �voluent peu ou dont on peut pr�voir l��volution. De nombreux auteurs (Geron 1978, Gimbel 1976, Havlicek 1982) soutiennent que la d�tection des talents ne doit �tre faite qu�� partir de variables dites stables. Or, les aptitudes d�terminant le niveau de performance qu�un jeune sportif peut esp�rer atteindre �voluent en fonction du stade de croissance et de d�veloppement dans lequel il se trouve. Cette �valuation ne peut �tre r�alis�e qu�avec des tests afin : d��tablir un suivi longitudinal du potentiel physique de l�athl�te, d�am�liorer les connaissances de l�entra�neur et de l�athl�te sur l�analyse de la performance, de d�celer chez les jeunes sportifs l�aptitude � acqu�rir � plus ou moins long terme les capacit�s requises pour l�exercice de haut niveau (notion de talents ou de sujets pr�sentant des potentialit�s sup�rieures) et donc d�augmenter les chances de �s�lection fiable� dans l�int�r�t de l�athl�te et des structures f�d�rales d�entra�nement, d��valuer un plus grand nombre d�athl�tes, de cr�er une banque de donn�es au niveau national permettant d��valuer les diff�rents niveaux de potentiel, et, enfin, d�appr�cier le niveau des param�tres physiologiques intervenant au cours de l�effort dans la discipline. Actuellement en Alg�rie nos jeunes ne se mettent plus en avant de la sc�ne sportive, il est donc important de se poser des questions : pourquoi sont-ils en dessous ? Quelles qualit�s pouvons- nous encore am�liorer ? La construction du futur sportif a besoin d�une base et nous devons permettre � tous nos licenci�s cadets et minimes de l�obtenir. Compte tenu de toutes ces informations et dans la perspective d�obtention du succ�s, la fili�re d��lite et de performance de nos athl�tes doit reposer sur trois �tapes communes, indispensables et incontournables. 1-La d�tection Elle doit permettre l��valuation des jeunes et non une s�lection trop pr�coce reproduisant le haut niveau. L��valuation des tout jeunes se fera selon leur capacit� � progresser et non pas sur des r�sultats � court terme dans un souci de laisser les jeunes s�exprimer sans les sp�cialiser trop t�t. Les moyens d��valuation se font au travers des comp�titions avec des formats et contenus adapt�s � chaque cat�gorie d��ge. Des poussins jusqu�aux seniors, des syst�mes de d�tection et de formation appropri�s pour chaque tranche d��ge. La d�tection doit �galement aboutir � une politique d��largissement de la pratique. La formation C�est le premier maillon indispensable aux fili�res d�accession au haut niveau ; elle se situe dans les �coles primaires, les clubs, les coll�ges. Elle offre aux jeunes sportifs la possibilit� de pratiquer leur discipline tout en suivant une scolarit� am�nag�e. La d�finition des am�nagements scolaires devrait �tre commune � toutes les disciplines. L�entra�nement Il sera efficace gr�ce � une scolarit� qui gravitera autour des exigences de la performance sportive (entra�nements, comp�titions, r�cup�ration, suivi�). C�est la partie indispensable de la fili�re qui permet l�accession aux �quipes nationales et au plus haut niveau de performance qui conduit aux podiums de Coupe du monde et Jeux olympiques. L�articulation se fait avec le support des centres de formation. Le suivi m�dical longitudinal se fera en �troite collaboration avec les centres de formation et les Centres des �quipes nationales. Les entra�nements et les comp�titions doivent �tre organis�s par les clubs, les ligues et les f�d�rations en harmonie avec des programmes scolaires am�nag�s. Voici donc un exemple d�organisation sur le terrain pour chaque cat�gorie d��ge. Poussins L�entra�nement doit �tre vari� et multidisciplinaire. Il se fera par le club ou l��cole. Les comp�titions organis�es doivent se faire selon le principe de pluriactivit�. Pour cette cat�gorie, le r�sultat individuel ne doit pas �tre une priorit�. Les comp�titions servent � �valuer un niveau technique et non pas de base de s�lection. Le sport scolaire dans le primaire a toute son importance et doit se faire en relation avec le club local avec un esprit de formation. Benjamins Cette cat�gorie d��ge correspond � la premi�re ann�e de coll�ge. L�appartenance � des classes � horaires am�nag�s est souhaitable. L�entra�nement est plus orient� mais reste vari�. Il est fait par les clubs et les coll�ges. Des comp�titions sont organis�es au niveau local. Elles permettent d��valuer des comp�tences techniques et d�apprendre � jouer. Elles doivent s��taler sur toute la saison et se faire en nombre suffisant. Entre 9-12ans et par wilaya Gar�ons et filles de la wilaya viennent se confronter dans des comp�titions qui qualifieront ces jeunes enfants pour le championnat r�gional. Cette forme de comp�tition permettra de d�tecter des enfants en vue d�une meilleure orientation. Ces derniers participeront � un challenge national. Le challenge national est ouvert � tous les enfants ayant obtenu une qualification lors des comp�tions de wilaya et r�gionales. La participation au challenge national est importante, en revanche des titres de champion d�Alg�rie dans cette cat�gorie ne sont absolument pas primordiaux pour la suite de sa carri�re. Minimes Il est important d�arriver physiquement, techniquement et mentalement arm� en fin de minime. doit avoir pris conscience de sa propre personnalit� et de son propre corps pour d�velopper son autonomie. Cette cat�gorie d��ge correspond aux derni�res ann�es de coll�ge. L�appartenance � des classes � horaires am�nag�s est souhaitable, voire indispensable. Des crit�res sportifs qualit�s techniques, physiques et psychologiques (�tre parmi les meilleurs sur le plan national) vont permettre aux minimes d�acc�der au niveau sup�rieur (lyc�e sportif). De plus, des comp�titions sont organis�es au niveau national. Elles permettent d��valuer les comp�tences techniques et d�apprendre � jouer. Elles doivent s��taler sur toute la saison et se faire en nombre suffisant. A l�issue de toutes les comp�titions, gar�ons et filles seront s�lectionn�s. Le syst�me de choix favorise l�engagement et r�duit l�abandon. Cadets Cette cat�gorie d��ge correspond � la premi�re ann�e de comp�tition internationale. L�appartenance � des structures d�appui scolaire est indispensable. � La pr�paration se fait soit en club, soit au lyc�e sportif, soit au sein de la f�d�ration. Les comp�titions servent de support r�el pour acc�der aux paliers sup�rieurs. Elles sont organis�es par les f�d�rations nationales et internationales. Juniors C�est � partir de cette cat�gorie d��ge qu�on apprend � gagner. L�appartenance � des structures d�appui est indispensable. La pr�paration se fait au sein du lyc�e, des instituts de formation et par la f�d�ration. Les comp�titions servent de support r�el pour acc�der aux coupes d�Afrique ou Coupes du monde. Elles sont organis�es par les f�d�rations nationales et internationales. Seniors Si le cheminement est respect�, l�athl�te sera suffisamment arm�, il pourra participer aux diff�rentes comp�titions internationales et �v�nements de grande envergure et repr�senter le pays honorablement. Enfin, nous tenons � pr�ciser que la stabilisation des performances dans les tests fluctue selon les aptitudes ce qui signifie que certaines sont �tablies plus t�t que d�autres. C�est sur la base de ces facteurs pr�cocement stabilis�s que doivent s�appuyer les d�cisions inh�rentes � la s�lection et � la d�tection des jeunes talents. La comp�tition semble �tre aussi un des moyens de rep�rer un jeune talent, car en plus des tests de d�tection, le �flair� d�un entra�neur, qui repose sur l�exp�rience, permet de pr�dire si un jeune va sortir du lot. Z. B. S. Bibliographie 1/ Hahn, E. : L�entra�nement sportif des enfants : probl�mes, th�orie de l�entra�nement et pratique. 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