D�s les premiers instants, hier, � la cour de Blida, du proc�s en appel de l�affaire Khalifa Bank, il �tait presque certain que celui-ci allait �tre �court� pour �tre renvoy�. Sentence que le juge Antar M�naour n�a d� prononcer qu�en d�but d�apr�s-midi apr�s suspension de la s�ance matinale pour d�lib�rer sur des cas d�accus�s d�c�d�s et d�un autre ne figurant pas sur la liste des pourvois en cassation accept�s par la Cour supr�me. Mohamed Kebci - Alger (Le Soir) - Une s�ance matinale exclusivement consacr�e � l�appel des accus�s au nombre de 75 et de pas moins de 300 t�moins et des repr�sentants de la partie civile parmi nombre de repr�sentants d�entreprises et d��tablissements publics comme les OPGI, les EPLF, la Cnas, la Casnos, la CNR et autre. Et au bout de ce long exercice de pure proc�dure, le juge a d�cid� de se retirer pour d�lib�ration et ne revenir que vers 14h 40 pour informer l�assistance du report du proc�s � la prochaine session criminelle. �Le temps, dira-t-il, de confirmer le d�c�s de deux des 75 pr�venus, Djamel Zerrouk (directeur financier de Khalifa Airways dissoute) et Ahmed Barbara (ancien directeur adjoint de la Mutuelle g�n�rale des travailleurs de la poste et des t�l�communications) �. Des d�c�s dont il n�a pris connaissance qu�hier, suscitant l��tonnement des avocats pour qui �la justice se devait de confirmer la chose bien avant le proc�s, lors de la remise des convocations�. Il y avait un autre accus�, Aggoune El Hadi, commer�ant de son �tat, dont le nom ne figurait pas sur la liste des pourvois en cassation accept�s par la Cour supr�me, lui qui avait, pourtant, introduit, selon son avocat, M. Abdelkader Brahimi, appel. Ceci en sus d�une prise de corps qui n�aurait pas �t� effectu�e sur un autre pr�venu. Ou encore l�ex-Pdg de Saidal, Ali Aoun, dont l�avocat a pr�sent� un certificat d'hospitalisation. Cependant, ce report a �t� diversement appr�ci�, notamment, par les avocats. Miloud Brahimi �tait sans voix � sa sortie de la salle d�audience lui qui, � la mi-journ�e, ne voyait absolument aucun argument valable � m�me de justifier un quelconque renvoi. �On peut bien entamer le proc�s dans l�attente que la justice confirme le d�c�s des deux pr�venus. On ne peut tout de m�me pas juger des morts�, ironisera-t-il, allant jusqu�� lancer � la face du juge que �trop de droit tue le droit�. Comme Bourayou et Ksentini, Brahimi est encore revenu sur le retard, incompr�hensible � ses yeux, de la programmation de ce proc�s en appel. Mais pour nombre d�avocats, ce report est amplement justifi� par la n�cessit�, selon eux, de r�parer le processus proc�dural. Ainsi, Me Ouali Laceb, avocat de l�ex-Pdg de l�Enafor, �le renvoi �tait attendu�. Il s�interrogera sur la non-extradition de Abdelmoumen Khalifa alors que celle de Achour Abderrahmane �tait intervenue en un laps de temps tr�s court en vertu, il est vrai, d�une convention alg�romarocaine datant de 1963 et modifi�e en 1969. Une convention qui, pr�cisera encore notre interlocuteur, a �t� �malmen�e � du fait du pi�tinement de son article 43 qui exclut tout rajout d�un quelconque chef d�inculpation � l�accus�. Tout le contraire, poursuivra-t-il, de ce qui a �t� fait concernant Abderrahmane Achour dont le dossier d�accusation a �t� �enrichi� du chef d�inculpation d�association de malfaiteurs qui a mu� son dossier en criminelle alors qu'il �tait jusque-l� d�lictuel. Pour Me Laceb, le lien entre les deus affaires est le fait que si les Anglais tra�nent � extrader en Alg�rie le golden boy, c�est probablement � cause de ce mauvais exemple justement, celui du pi�tinement de cette convention bilat�rale alg�romarocaine. Il faudra, aussi, relever l�absence remarqu�e, au cours du proc�s d�hier, de la presquetotalit� des hauts cadres de l�Etat convoqu�s � titre de t�moins, � l�image des ministres Tebboune, M�delci ou encore Djoudi, le P-dg de Sonelgaz et le pr�sident du MSP, Aboudjerra Soltani. Seul le gouverneur de la Banque d'Alg�rie, Mohamed Laksaci, a r�pondu � la convocation du juge tout comme d�ailleurs nombre de figures de notre football � l�image de Hannachi, Allik, Belloumi. Des absences en masse qui ne semblaient pas �d�ranger� outre mesure le juge qui tenait d�ailleurs � pr�ciser que cela ne remettra pas en cause le proc�s puisque au vu de leur nombre, ils seront convoqu�s par groupes restreints � l�effet d�apporter leurs t�moignages.