Ali Faouzi Rebaïne soupçonne le président de la République d'être atteint de la maladie d'Alzheimer. Il exige ainsi des certificats médicaux pour l'affirmer ou l'infirmer. Rym Nasri - Alger (Le Soir) - Le président de AHD 54 estime qu'il n'y a plus de décisions, depuis la maladie du président de la République qui remonte à plusieurs années. Il rappelle que Bouteflika n'a plus d'activité depuis de nombreux mois. «Seuls ses messages écrits sont transmis lors de certaines dates symboliques», a-t-il précisé hier, à Alger. Exigeant le bulletin de santé de Bouteflika, il poursuit : «Ils nous disent que le président va bien, mais nous n'avons aucune image. Nous voulons qu'une source crédible, certificats à l'appui, nous assure qu'il n'est pas malade ». Et de s'interroger : «C'est un droit constitutionnel, pourquoi en faire un secret ?» Quant à l'hospitalisation régulière de Bouteflika à Val-de-Grâce, à Paris, Rebaïne déplore que de nombreuses personnalités bénéficient de prises en charge médicales à l'étranger. «Seul le peuple souffre dans les hôpitaux du pays et fait face au manque de médicaments notamment pour les cancéreux », dit-il. Il cite l'exemple de la moudjahida Djamila Bouhired à qui une prise en charge médicale à l'étranger avait été refusée. S'agissant de la Constitution, l'intervenant estime que sa révision ne constitue pas une priorité. «Est-ce que l'Algérie a réellement besoin d'une révision de la Constitution ?», s'est-il demandé. Il énumère ainsi de nombreuses questions qu'il juge beaucoup plus «urgentes», notamment les revendications du front social, le logement et la sécurité aux frontières algériennes. Selon lui, cette révision n'est qu'une «manipulation politique ». Puis, il s'est interrogé sur la manière dont cette révision s'effectuera. «Nous ignorons toujours, si cette révision se fera par voie de référendum ou par voie parlementaire ?» Evoquant la question de la corruption, le président de AHD 54 affirme que la lutte contre ce fléau ne relève pas du rôle de la sécurité militaire, mais plutôt de celui de la Cour des comptes. «Cette interversion des rôles s'explique par les antécédents du président de la République avec la Cour des comptes», souligne-t-il.