AIN DEFLA Déjà la fin de l'année scolaire Compositions, examens blancs, congés pour certaines classes, des programmes parfois achevés à la hâte quand ils le sont, en ajoutant les jours de grève des uns et des autres, on se rend compte que l'année scolaire se réduit en peau de chagrin dans une sorte de «normalité» admise dans le cadre d'une école usinée, façonnée au gré des fantaisies sur des modèles et des réformes importés, irréfléchis, souvent incongrus, durant la quasi-double décennie écoulée. Fini le temps où l'année scolaire qui s'étalait sur 3 trimestres pleins pendant lesquels se formaient chez nos enfants des têtes bien faites après avoir acquis de nouveaux savoirs et de nouveaux savoir-faire chez des maîtresses et des maîtres qui avaient de la passion pour l'instruction et l'éducation. Déjà, dans la wilaya de Aïn Defla souffle un air de vacances dans de nombreux établissements. Début mai déjà on s'attache a gérer ces deux derniers mois de l'année scolaire et les préparatifs vont bon train. Déjà 3 commissions ont été mises sur pied pour examiner l'état des lieux et apporter les éventuelles réparations des centres d'examen des 3 secteurs de la wilaya, Est, Centre et Ouest, indique M. Haddouche, de la cellule de communication de la direction de l'éducation. Pour le premier examen de passage du cycle primaire au moyen, il est prévu 97 centres pour 14 999 élèves dont 7 741 garçons et 7 258 filles presque à égalité, qui seront encadrés par 1 500 enseignants et 485 membres de secrétariat et 97 psychologues soit un par centre. Tout cela est certes compréhensible mais ce que beaucoup ne comprennent pas c'est le déplacement des wilayas de Médéa, Blida, Tipaza et Chlef de 97 enseignants en qualité d'observateurs. «Observer quoi ? le déroulement d'un petit examen comprenant 3 matières ?.... il ne manquerait plus que des observateurs de l'ONU» s'interroge-t-on. Cette façon de faire est perçue par les enseignants comme une mesure de méfiance. «Si on n'a pas confiance en les personnels locaux pourquoi alors nous confie-t-on les élèves, quel est le rôle de nos inspecteurs ? à quoi servent-ils s'ils ne sont pas dignes de confiance ni responsabilisés de la part du ministère ? Un jour, sans doute, on fera venir des étrangers pour surveiller les surveillants» se demande-t-on aussi. De plus il faut rappeler qu'à la fin de l'année scolaire 2011-2012, sur les 15 007 élèves qui se sont présentés pour le passage en 1re AM, 13 069 ont été admis à l'issue des 2 sessions dont la seconde est dite de rattrapage, soit un peu plus de 87%. Ici on est en droit de se poser des questions. Ou bien le niveau de notre enseignement primaire est excellent ou alors c'est le passage quasi d'office. Et là tout le monde connaît la réponse. Dans les 2 cas de figure pourquoi alors dépenser tous ces milliards pour ces 2 sessions ? Pourquoi ne pas responsabiliser l'enseignant avec l'équipe pédagogique sur place quitte à procéder à des évaluations internes ? Pour remédier à cette façon de faire, il faudra sans doute engager les réformes des réformes. Pour ce qui est de l'examen de passage en 1re année secondaire et à l'inverse de celui de la 6e, dans la wilaya de Aïn Defla, cette année, le nombre de filles est nettement supérieur à celui des garçons puisque sur les 14 419 candidats, dont 19 candidats libres et 2 étrangers de nationalité syrienne, on compte 7 413 filles pour 6 987 garçons. L'examen se déroulera dans 56 centres et encadré par 2 175 surveillants, 255 membres de secrétariat, 56 psychologues, et différemment de l'examen de 6e, à ce niveau seront mobilisés là aussi 112 «observateurs» (2 par centre) et qui viendront aussi des 4 wilayas limitrophes. Une remarque importante pour ce qui est de l'examen du BEM, le nombre de candidats accuse une diminution importante cette année, de l'ordre de 3 323 candidats par rapport à l'année 2011-2012 puisque le total passe de 17 440 à 14 419. L'élément féminin est en train de surclasser l'élément masculin dans plusieurs domaines et plusieurs niveaux. Cette tendance de l'accroissement de l'élément féminin se confirme d'ailleurs au niveau de l'examen du baccalauréat, notamment chez les candidats scolarisés où le nombre des candidats atteint les 9 253 dont 5 587 filles contre 3 666 garçons, et 10 handicapés. Il faut ajouter à cela les 2 691 candidats libres. Cet examen se déroulera dans 42 centres, sous la conduite de 2 653 surveillants et membres de secrétariat, 42 psychologues et bien entendu 84 «observateurs» à raison de 2 par centre. Une question fondamentale se doit d'être posée. «Ne peut-on pas simplifier, diminuer les coûts de ces examens qui se chiffrent en centaines de milliards ?» Un peu plus de droit de cité des élèves, des parents et des hommes de l'éducation qui sont à la base ne ferait pas de mal à notre système éducatif bien au contraire. Pourquoi ne pas en débattre ? Karim O. L'ARTISANAT EN DEBAT À L'APW DE TIZI-OUZOU Malgré les potentialités, la filière peine à constituer un levier de développement économique Au moment où se tenait la 5e édition du Salon national de l'artisanat organisé conjointement par la Chambre de l'artisanat et des métiers et l'APW de Tizi-Ouzou, des artisans, des élus et des organisations de la société civile se sont regroupés au siège de l'Assemblée populaire de wilaya et à l'initiative de cette dernière pour discuter des problèmes du secteur. Les travées de l'hémicycle R. Aïssat ont pris les allures d'un véritable mur des lamentations où les intervenants n'ont pas cessé de soulever les contraintes et les obstacles qu'ils rencontrent dans l'exercice de leur métier. A côté des problèmes subsidiaires liés à la fiscalité et à la prise en charge sociale des artisans par les organismes de sécurité sociale, le maire de Béni Yenni a carrément parlé de stratégie de casse» des arts traditionnels et, notamment, de la bijouterie soulignant des pratiques déloyales qui poussent les bijoutiers à travailler dans l'informel, et mettant en cause l'Agenor. Cet organisme public qui a le monopole de la commercialisation des métaux précieux pousse les bijoutiers à s'approvisionner dans le secteur informel en matières premières et à travailler au noir. Le maire de Béni Yenni, une commune considérée comme le bassin de cette activité artisanale, demande à ce que l'Etat intervienne pour la stabilisation des prix des matières premières, à travers une subvention qui permettrait de faire face à la fluctuation boursière de cette matière. Un élu de l'APW s'est montré critique vis-à-vis de la Chambre de l'artisanat et des métiers qui, dira-t-il, «doit accompagner les artisans pour trouver des débouchés à leur production ainsi que dans leurs démarches administratives au niveau des services fiscaux et des organismes de sécurité sociale au lieu de se contenter de délivrer des cartes pour les artisans». La question de la contrainte liée à la commercialisation des produits de l'artisanat est revenue avec insistance dans les débats. Un problème qui doit trouver sa solution avec la relance du tourisme. La relance et le développement de ce secteur qui pourrait provoquer un appel d'air salvateur pour le secteur de l'artisanat, restent, pour l'heure, prisonniers de la contrainte sécuritaire et des retards dans la mise en place des infrastructures touristiques ainsi que les transports et l'état des routes. Evoquant la concurrence déloyale des produits de l'artisanat de poterie, en l'occurrence importés de Tunisie et qui seraient cancérigènes, une élue du FLN proposera la création d'un label de qualité institutionnalisé et encadré par un cahier des charges. A la fin des travaux de la rencontre de l'APW, des recommandations ont été adoptées par les présents qui ont insisté sur le renforcement des capacités de formation des artisans. Signalons que le Salon national des produits de l'artisanat qui s'est tenu durant une semaine s'est achevé dans la soirée du jeudi 16 mai. 170 artisans venus de 35 wilayas ont pris part à cette rencontre qui a été marquée par l'organisation d'un couscous géant, préparé par la maison Couscous de Frikat, du village Hellil, dans la commune de Frikat, au sud de la wilaya de Tizi-Ouzou. 10 000 couverts ont été offerts à la dégustation. «L'initiative vise à promouvoir l'aspect culturel et artisanal de la fabrication du couscous, la sauvegarde des traditions ancestrales, la promotion de l'aspect touristique et culinaire de ce produit et la valorisation du couscous roulé à la main», argumente-t-on. S. A. M. M'SILA La police arrête les voleurs de l'agence Citroën Quatre individus ont été arrêtés par les éléments de la Sûreté de wilaya de M'sila pour avoir commis un vol dans l'agence de vente des voitures Citroën de M'sila et subtilisé le montant de 211 millions de centimes. La police a été informée le 17 mai dernier par le gardien de l'agence vers 16h30 que l'agence a subi un vol commis par des inconnus. Une enquête a été de suite diligentée qui a permis d'arrêter les quatre contrevenants. Lors de l'opération de perquisition des domiciles des mis en cause, les services de sécurité ont pu récupérer la somme de 825.000 dinars et un livret Cnep comme ils ont procédé à la saisie d'une voiture utilisée lors du vol. Les quatre individus ont été présentés devant le procureur de la République près le tribunal de M'sila qui les a placés en détention provisoire pour vol caractérisé avec usage de la force et formation d'un groupe de malfaiteurs. A. Laïdi BLIDA Les habitants de haouch Aroua à Mouzaïa crient leur détresse Les habitants de haouch Aroua, connu communément sous le nom de haouch Naïmi, à Mouzaïa, commune distante de 15 kilomètres à l'ouest de Blida, vivent le calvaire en raison d'une route non goudronnée qui mène à leur douar ainsi que l'absence de réseau d'assainissement, qui leur rend la vie insupportable. Les habitants de cette bourgade demandent aux autorités concernées de prendre en considération leur souffrance surtout que leurs enfants respirent la poussière en été et pataugent dans la boue en hiver. Et dans les deux cas de figure, les écoliers sont contraints de porter des bottes pour rejoindre leurs écoles qui se trouvent à Beni Chegrane, à quelques encablures de leurs demeures. Quant à leur insistance pour la réalisation d'un réseau d'assainissement, les habitants de haouch Aroua justifient cela par le risque récurrent de voir leurs enfants tomber dans les égouts à ciel ouvert et les fosses septiques qui s'y trouvent surtout que dans un passé récent, une fillette a été sauvée in extremis d'une mort certaine, après une chute dans l'une des fosses. M. B. IL SE FAISAIT PASSER POUR UN SYRIEN MALHEUREUX Arrestation d'un homme pour usurpation d'identité à Bir-Ghbalou Le 14 mai dernier, au sortir de la mosquée Emir Abdelkader de Bir- Ghbalou, à 30 kilomètres à l'ouest de Bouira, des fidèles, touchés par l'état de M. M., âgé de 50 ans, natif de Sour- El-Ghozlane et résidant à Adrar, ont procédé à une quête sur place avant d'informer l'imam de la mosquée qui téléphona à la police, car celui-ci se faisait passer pour un Syrien en manque d'argent,. Une fois sur les lieux, les policiers ont conduit M. M. au siège de la Sûreté de daïra pour complément d'enquête. Les policiers ont trouvé chez le mis en cause une somme de 379 844 dinars, ainsi que des talons de banque libellés en son nom dont l'un émanant de la BEA et en devises avec un montant de 10 050 euros et l'autre de la CNEP en dinars d'un montant de 77 100 DA, ainsi qu'une carte géographique de l'Algérie dans laquelle sont signalées toutes les zaouïas du pays et une autre carte de la ville d'Adrar dont toutes les mosquées sont cochées. Après ces découvertes, le mis en cause fut déféré devant le procureur de la République d'Aïn Bessem, qui l'a mis sous mandat de dépôt.