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LE SOIR DU CENTRE
Publié dans Le Soir d'Algérie le 18 - 05 - 2013


AIN DEFLA
Quelques états de la santé de la population
Une couverture sanitaire insuffisante ? Un manque de moyens humains, financiers et matériels ? Une stratégie et une politique de santé publique à revoir ? Un manque de concours et de participation de la part d'autres instances ? Des retards dans la réalisation des projets, un déséquilibre dans la répartition des moyens existants ou projetés ? Ce sont là les questions qui interpellent les responsables du secteur de la santé à tous les niveaux et dont les réponses ne peuvent qu'améliorer la prise en charge du malade et surtout faire reculer des maladies dont la progression peut être stoppée pour ne pas dire éradiquées, par des mesures en amont ou en aval.
Parmi ces maladies, il y a lieu de citer la tuberculose, maladie infectieuse et contagieuse, toujours présente dans la wilaya de Aïn Defla et qui continue de faire des victimes. Des centaines de nouveaux cas sont signalés et enregistrés chaque année, et même si les chiffres déclarés restent stables, ils restent supérieurs à 200 cas par an. Ainsi, il a été recensé 295 nouveaux cas de tuberculose en 2008, 303 en 2009, 266 en 2010, 244 en 2011 et 210 en 2012 et c'est la tranche d'âge entre 15 et 30 ans qui est la plus touchée. Selon nos informations, ces chiffres ne concernent que les cas de tuberculose pulmonaire, auxquels il faut ajouter les atteintes extra-pulmonaires telles que la tuberculose osseuse, pleurale, ganglionnaire, ostéo-artérielle, urogénitale. Ainsi, pour les tuberculoses extra-pulmonaires, on a enregistré 448 cas en 2011 et 430 en 2012. Pour faire le point sur la situation, a été organisé un séminaire le 24 mars 2012 à Médéa pour les atteintes extra-pulmonaires et une réunion d'évaluation globale en février 2013 au niveau du ministère de la Santé et de la Population. Tout le monde sait que les causes de cette terrible maladie sont connues, que nous sommes pratiquement tous porteurs de germes sains, que la maladie ne se déclare que lorsque le sujet est fragilisé, notamment par une malnutrition, un manque d'hygiène, dont l'insalubrité et la promiscuité de l'habitat, propices à la contagion. Les remèdes à même de stopper la progression de la maladie et de la guérir si elle est dépistée précocément existent, mais on peut aussi s'en prémunir par la vaccination. A ce sujet, selon les informations que nous avons pu recueillir, les quotas de doses de vaccins attribués à la wilaya, notamment le TCHIB, sont bien en deçà des besoins, et ce, malgré les déclarations fracassantes de l'ex-ministre de la Santé lors de sa visite du secteur qu'il a effectuée au lendemain des dernières élections législatives, où il a nié nettement le manque de vaccins dans les centres de vaccination. Selon certaines sources, le quota alloué ne dépasse pas les 40% des besoins exprimés. Une autre maladie qu'on aurait pu totalement éradiquer et qui est toujours présente est la rage causée par les morsures de chiens errants. On a enregistré 3 cas en 2008, 1 cas en 2010, 1 cas en 2012 et 1 cas en 2013, tous mortels. Le dernier cas signalé est survenu à Djelida où un chien a mordu un adolescent de 14 et a failli lui arracher un œil. La victime n'a eu la vie sauve que grâce à l'intervention d'une équipe qui lui a administré les doses du vaccin antirabique durant tout son séjour à l'hôpital. S'agissant des morsures provoquées par ces animaux errants, de jour comme de nuit et en tous lieux, comme on peut le constater quotidiennement dans les marchés, près des écoles et même sur les escaliers de certains édifices publics, dormant le jour et se déplaçant en meutes la nuit dans les rues des villes pour semer la terreur parmi les passants, surtout ceux qui rentrent tard ou sortent tôt le matin pour rejoindre leur travail, leur nombre est considérable. Il est passé de 1 600 en 2008 à 5 024 en 2012 en passant par 5 000 en 2009, 4 600 en 2010 et 4 630 en 2011. Des membres des différents exécutifs justifient l'absence d'abattage de ces animaux par le manque de munitions ou parce que personne ne veut accomplir cette tâche. On indique que c'est à Djelida qu'on a enregistré le plus grand nombre de cas en 2012, soit 1 689 cas, suivie de Aïn Lechiakh avec 1 450 cas, El Abadia avec 1 079 cas et Boumedfaâ avec 870 cas. S'agissant du nombre de morsures par commune, c'est Khemis Miliana qui détient le record avec 680 cas suivie de Djelida avec 400 cas, Aïn Lechiakh avec 380 cas Boumedfaâ avec 320 cas, El Abadia avec 230 cas, Tachta arrive en dernier avec 200 cas. Une autre menace pèse sur les habitants : c'est celle des piqûres de scorpion. Alors qu'on croit que ces bestioles parfois mortelles ne vivent que dans les régions du Sud, en 2008, on a enregistré 93 cas, 35 en 2009, 88 en 2010, 75 en 2011 et 59 en 2012. Il reste que le moyen le plus efficace de lutte contre ces fléaux est la prévention par la vaccination, la sensibilisation des citoyens qui élèvent des animaux dangereux et des différents services d'hygiène et de santé publique. C'est l'affaire de tout un chacun et pas seulement d'une seule partie.
Karim O.
TIPASA
Le Dr Lahcen Zghidi évoque les massacres du 8 Mai 1945
Le Forum des journalistes de Tipasa recevait ce jeudi 17 mai, au sein du complexe culturel du Chenoua, un invité de marque, en la personne de l'historien universitaire, le Dr Lahcen Zghidi.
La conférence animée par le Dr Zghidi a été axée sur deux événements historiques majeurs de la guerre de Libération nationale : les massacres du 8 Mai 1945, perpétrés à Sétif, Guelma et Kherrata, et l'apport des lycéens d'Algérie pour l'encadrement de la Révolution algérienne. Le conférencier dira en substance que «c'est le 14 juillet 1939 que le drapeau algérien est apparu sur la place publique pour défier les colons et le 20 avril 1945, la ville d'Alger s'est réveillée avec 300 drapeaux algériens portés par le peuple». L'orateur ajoutera que la ville de Ksar Chellala avait vu la réunion historique de trois leaders algériens : Ferhat Abbas, Cheikh El Ibrahimi et Messali Hadj. Cela avait fait peur aux colons, qui ont commencé par lancer des menaces quant aux potentielles manifestations. Les trois forces armées furent mobilisées, à l'instar de 11 bateaux de guerre à Skikda, Collo et Béjaïa, ainsi que 150 avions de combat, avec pour objectif de lancer 300 raids aériens quotidiens sur cette région. Le conférencier rappellera les horreurs des massacres du 8 Mai 1945, qui furent dévoilées à l'opinion internationale : «45 000 morts, 100 000 prisonniers dans les geôles coloniales, 400 000 blessés et disparus. La plupart des détenus ne furent libérés qu'en 1962». Le Dr Zghidi ajoutera que «plusieurs prisonniers ont été fusillés, mais aussi brûlés dans des fours de circonstance à l'image des massacres nazis. Les Algériens et notamment les journalistes ont le devoir de mémoire d'ouvrir le dossier de ces massacres, car outre ce crime contre l'humanité, le 8 Mai 1945 est un véritable holocauste », clamera le Dr Zghidi. A propos des essais nucléaires de Reggane et des atrocités commises sur la population algérienne, le Dr Zghidi dira que «chaque année, le monde se lève et observe une minute de silence en souvenir des bombardements de Nagasaki et Hiroshima. Est-ce que de telles pensées furent observées pour les victimes de l'expérience atomique de Reggane ?»
Larbi Houari
M'SILA
10 787 élèves de l'ONEFD passent les examens de fin d'année
Les élèves de l'ONEFD Office national de l'enseignement et de la formation à distance), inscrits au niveau des paliers moyen et secondaire ont subi mercredi et jeudi derniers les épreuves des examens de fin d'année. La plupart de ces candidats ont fait un long déplacement pour se rendre dans les 38 centres d'examen ouverts à travers la wilaya de M'sila, sans aucune prise en charge ni transport, ni restauration, ni hebergement. Et c'est ainsi qu'ils ont composé durant deux jours dans des conditions déplorables. Le bureau de l'Office national de l'enseignement et de la formation à distance de M'sila, qui compte plus de 10 000 inscrits et qui dépend du centre régional de la wilaya de Djelfa, éprouve des difficultés à organiser ce genre d'examens. Des élèves adultes, notamment la gent féminine, dont des femmes au foyer et des mères de famille passent toute la journée loin de chez eux pour revenir le soir par leurs propres moyens et se préparer le lendemain pour rejoindre les centres des examens, au lieu de composer dans des écoles situées dans leur lieu de résidence. Pour le déroulement de ces examens, M'sila a ouvert 38 centres dont 3 situés dans les établissements pénitentiaires, avec un total de 10 787 candidats inscrits dont 487 détenus voulant améliorer leur niveau d'instruction. Une majorité venue juste pour les retrouvailles et par nostalgie de la vie scolaire, sinon comment expliquer la présence de candidats sans aucune préparation et qui tentent de tricher lors des examens en ayant parfois recours à la force ? D'ailleurs, ces élèves passent ces examens pour améliorer leur grade professionnel, avouent quelques-uns. Pour d'autres, c'est pour ramasser de l'argent de l'Office (frais des cours et des examens), sinon que peut-on faire avec un niveau scolaire obtenu par correspondance ?
A. Laïdi
À L'INITIATIVE DE L'ASSOCIATION LE BONHEUR
Les «enfants de la lune» de sortie
L'association le Bonheur a prévu, hier en fin de journée, une activité récréative pour les «enfants de la lune», souffrant d'une maladie génétique rare en leur faisant visiter le Jardin d'Essai du Hamma, avec la participation des responsables du ministère de l'Education. Selon Mme Latifa Remki, directrice des activités culturelles et sportives et de l'action sociale, il s'agit d'encourager ce genre d'initiative en faveur des enfants souffrant de handicaps. «Nous sommes solidaires de ces associations pour leur dire que les écoles leur sont ouvertes pour les impliquer dans les actions de soutien aux enfants. Il s'agit de prendre en charge des enfants en difficulté», a déclaré Mme Remki qui note que le ministère de l'Education nationale a déjà procédé à la scolarisation des enfants présentant des handicaps de toutes sortes. «L'école reste ouverte sur son environnement», soulignera-t-elle. Les enfants ont ainsi eu au programme la visite du bassin du Jardin d'Essai, le zoo, le musée et les jardins. Etait aussi prévue une distribution de cadeaux. La responsable dira, par ailleurs, que ces enfants ont besoin d'une prise en charge spéciale et adaptée, alors que quelques-uns seulement sont scolarisés. Cette maladie rare oblige les enfants atteints à éviter le soleil et à ne sortir que la nuit.


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