MILA À peine 12% de consommation de crédits en 2012, selon un député Dysfonctionnement et mauvaise gestion dans les secteurs de la santé, des routes, de la sécurité des citoyens, le chômage, l'irrigation des terres agricoles à partir du barrage de Béni Haroun qui ne bénéficie pas vraiment aux agriculteurs de la wilaya, etc, tels sont les griefs retenus contre le wali de Mila. Tirant à boulets rouges sur l'exécutif de wilaya qu'il accuse, non seulement d'être incapable de relever les défis de développement qui attendent cette wilaya déshéritée, en lui faisant perdre d'énormes opportunités offertes dans le cadre des différents programmes de développement retenus et financés par les pouvoirs publics, mais également de faire le jeu de la mafia locale et autres rentiers et spéculateurs de tous bords, contribuant ainsi à jeter de l'huile sur le feu à un moment où les plus hautes autorités font tout pour calmer un front social en ébullition, le député de Mila M. Zegad Habib, élu du Mouvement des citoyens libres (MCL) dresse, dans un communiqué affiché et distribué, un tableau noir sur la situation de la wilaya. Pour le député frondeur, «le wali avec sa politique boiteuse et incohérente en tous points de vue ne fait qu'enfoncer la wilaya dans des situations encore plus désastreuses et inextricables, allant à l'encontre de l'intérêt des citoyens et de la collectivité toute entière», citant les exemples de l'approbation par le wali de certaines délibérations, pourtant non réglementaires, relatives à l'attribution par adjudication du marché de gros des fruits et légumes, de la cession de la pépinière (CPR) et du jardin public, Djenane El Hakem, poumon vert de la ville de Chelghoum Laïd, à des pseudo- investisseurs privés, dites décisions qui ne font que confirmer la mainmise sur toutes les poches urbaines et autres espaces verts encore disponibles, pour le besoin de leurs petites affaires personnelles, au détriment de l'intérêt général. Poursuivant son réquisitoire, le député se demande «comment un wali qui arrive, vaille que vaille, à consommer à peine 12% des crédits alloués pour 2012, dans le cadre du programme sectoriel de développement (PSD), peut-il prétendre sortir la wilaya de son ornière en contribuant à son développement ?» Zegad Habib estime avoir saisi, à maintes reprises, le wali pour attirer son attention sur des dossiers très sensibles, mais en vain ! Il cite des exemples de dysfonctionnement et de mauvaise gestion dans les secteurs de la santé, des routes, de la sécurité des citoyens, du chômage, de l'irrigation des terres agricoles à partir du barrage de Béni-Haroun qui ne bénéficie pas vraiment aux agriculteurs de la wilaya, etc. et se demande où en sont les projets annoncés, en grande pompe, et qui ne semblent pas prêts à voir le jour durant l'exercice du wali actuel, tels que la future nouvelle zone industrielle de Boukerrana à Chelghoum Laïd, d'une superficie de 225 hectares, le futur port sec annoncé, toujours à Chelghoum Laïd, l'échangeur de l'autoroute Est/Ouest vers la ville de Chelghoum Laïd etc. A. M'haimoud GUELMA Saisie de plus de 6 kg de kif traité, 3 647 comprimés psychotropes, et 22 personnes écrouées La Sûreté de wilaya de Guelma a établi, cette semaine, le bilan mensuel de la lutte antistupéfiants. Il y est recensé les dernières statistiques disponibles en la matière, arrêtées au 30 avril dernier. Décidément, les indicateurs apparaissent en hausse, qu'il s'agisse du trafic ou de l'usage de la drogue. Pour les responsables de ce service, cette progression est liée à un accroissement de la pression des éléments de la police judiciaire, dont une bonne partie de leurs activités est axée sur la lutte contre le trafic des stupéfiants. Selon les responsables locaux de la police, il s'agit là d'un programme qui vise à faire progresser le nombre d'interpellations et donc d'affaires élucidées. En effet, le bilan mensuel fourni par la cellule de communication de la Sûreté de wilaya a fait ressortir 21 affaires ayant abouti à l'arrestation de 35 personnes, dont deux femmes. Parmi les personnes interpellées, 22 ont été placées en détention provisoire par le juge. Par ailleurs, ce même rapport révèle que la police a saisi plus de 6 kg de kif traité et 3 647 comprimés psychotropes. Noureddine Guergour JIJEL La grève se poursuit à Africaver Les travailleurs de l'entreprise Africaver sont en grève depuis une vingtaine de jours pour obtenir la satisfaction des revendications socioprofessionnelles. Selon des sources syndicales, les grévistes revendiquent le paiement d'un rappel de onze ans. Ce conflit a pour origine la non-application d'une décision de justice prise par la cour de Jijel depuis quatre mois, portant sur une convention collective pour l'actualisation des salaires à compter du 1er janvier 2002, ajoutent nos sources. Du côté de la direction de l'entreprise, qui compte 264 travailleurs, on affirme que les salariés ont perçu cette augmentation et qu'ils exposent un autre problème. Faute d'une solution au problème posé, le bras de fer entre les deux parties se poursuit toujours, paralysant ainsi l'entreprise. Notons que cette grève a provoqué des pertes estimées à des centaines de millions à Africaver.