Le procès en appel, après cassation auprès de la Cour suprême de l'ex-wali d'Oran, M. Bachir Frik, aura lieu le 9 du mois en cours à la cour d'Alger. Il s'agit du second procès en appel, après celui de 2007, où Bachir Frik avait été condamné à 7 années de prison ferme. Abder Bettache - Alger (Le Soir) - Lors du premier procès en 2005, l'ex-premier magistrat de la capitale de l'ouest du pays avait été condamné par le tribunal criminel près la cour d'Alger à huit années de prison ferme. La même peine a été retenue à l'encontre de M. Laoufi Cheikh Tayeb, l'ex-directeur général de l'Agence foncière de la même ville. Alors que deux ex-fonctionnaires de la même wilaya ont été condamnés à cinq et trois ans de prison ferme. En 2007, soit deux années après cassation auprès de la Cour suprême, la même instance, et après trois jours de débats, avait prononcé une condamnation de sept années de prison ferme. Le mis en cause ne baissait pas les bras et décida de s'engager dans une véritable bataille judiciaire. Sa défense introduit alors un pourvoi auprès de la Cour suprême et obtient gain de cause. L'affaire est de nouveau renvoyée devant le tribunal criminel relevant de la cour d'Alger. «Je n'ai jamais cessé de clamer mon innocence et je ne cesse de me battre pour la révision de mon procès dans le cadre légal de la procédure de cassation», explique l'ex-wali d'Oran. Il est à noter que Bachir Frik avait été poursuivi dans un premier temps pour huit chefs d'inculpation, pour que la chambre d'accusation auprès de la Cour suprême n'en retienne que deux. Il s'agit des chefs d'inculpation de «dilapidation et complicité de dilapidation pour un montant situé entre 5 et 10 millions de dinars», soit «autorisation de location de cinq logements et cinq locaux commerciaux et autorisation de transfert d'un terrain au profit de l'Agence foncière de la commune d'Oran». Des autorisations qui ne «seraient pas conformes à la réglementation en vigueur». Or, pour la défense, dans cette affaire, «il s'agit bel et bien d'un complot orchestré (...) et qu'une campagne diffamatoire a été orchestrée par les comploteurs qui ont été éclaboussés par l'affaire de trafic de drogue dénoncée par le DAS de la wilaya d'Oran». «En initiant l'enquête localement, les investigateurs se sont auto-octroyé l'opportunité de régler des comptes et de se venger de l'ex-wali, en l'occurrence Bachir Frik qui avait refusé de faire le fonctionnaire docile chaque fois qu'il y avait conflit de compétence», dira un de ses avocats qui conclut que «finalement, Bachir Frik a été conduit en prison, pour avoir exercé pleinement ses prérogatives sans déroger d'un iota à la réglementation en vigueur». La réponse sera connue dimanche prochain.